Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement (BAD) est sorti de son silence pour s’innocenter face aux accusations de prévarications, dont il est victime. Sur cette affaire, les Américains pensent qu’une enquête plus approfondie est nécessaire.
Le patron de la Banque africaine de développement est visé par bon nombre de suspicions. Dans le but de donner de clarifications sur sa position, Akinwumi Adesina s’est dit innocent, tandis que les accusations portées contre lui par les lanceurs d’alerte concernent différents dossiers. « Malgré des tentatives sans précédent pour ternir ma réputation (…) je maintiens que je suis innocent. Je vais donc continuer à travailler avec tous les actionnaires » de la Banque, a déclaré M. Adesina dans un communiqué.
A travers une lettre détaillée, les lanceurs d’alerte avaient reproché à Adesina plusieurs fautes graves commises par cupidité de même que son favoritisme par rapport aux nombreuses nominations de hauts responsables, particulièrement ses compatriotes. M. Adesina était également accusé d’avoir procédé à des nominations ou promotions des personnes qui sont soupçonnées ou reconnues coupables de fraudes ou de corruption, ou de leur avoir accordé de fortes indemnités de départ, sans les sanctionner.
C’est dans ce contexte que les États-Unis se sont intéressés à l’affaire. « Considérant l’étendue, la gravité et la précision des allégations contre le seul candidat au leadership de la Banque, pour les cinq prochaines années, nous pensons qu’une enquête plus approfondie est nécessaire pour que le président de la BAD bénéficie du soutien et de la confiance complets des actionnaires », a indiqué le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin.
Il faut dire que cette position des Américains vient compromettre la position du comité d’éthique de la BAD qui avait innocenté son président. À noter qu’à l’âge de 60 ans, le premier nigérian à occuper ce poste et est seul candidat à sa propre succession pour les cinq prochaines années.
Pastoré