le Directeur de la rédaction de Jeune Afrique François Soudan a écrit un éditorial intitulé » Retour de Gbagbo: la tentation de la revanche ».
Selon lui, s’il y’a une chose que l’ancien président Laurent Gbagbo se reproche, c’est d’avoir sous-estimé la » méchanceté » de Ouattara, Bédié et Sarkozy. << Lors d’un entretien fin 2020 à Abidjan, en ces jour sépulcraux où se jouait son avenir, j’avais été frappé de l’entendre me dire qu’à ses yeux, dans l’histoire alors quinquagénaire de la Côte d’Ivoire, il n’y avait que deux hommes: Houphouët-Boigny et lui. La première indépendance en 1960 et la seconde , accouchée aux forceps en octobre 2000 avec son arrivée au pouvoir. Tout le reste n’était que parenthèse >> a-t-il avancé.
Poursuivant, François Soudan précise: << Laurent Gbagbo ajoutait que la guerre avait gâché son mandat, qu’il n’avait pu gouverner que pendant vingt mois avec la marge de manœuvre nécessaire, jusqu’à la tentative de coup d’État en 2002 et qu’il ne se reprochait qu’une seule chose: avoir sous-estimé ce qu’il appelait la » méchanceté » de ses adversaires, au premier rang desquels figuraient Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
A ceux qui se posent des questions sur l’avenir politique de l’homme, François Soudan répond que l’ancien président ne rentrera pas au pays pour prendre sa retraire. » Laurent Gbagbo a encore faim et quoi qu’il puisse laisser paraître, la plaie ouverte par son éviction n’est pas refermée.
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