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Assassinat de George Floyd: le professeur Mamadou Koulibaly se prononce

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Professeur Mamadou koulibaly; Maire d'Azaguié et candidat aux elections 2020 pour LIDER- image d'illustration

 

Mamadou koulibaly s’exprime pour la 1ère fois sur l’assassinat de George Floyd, tire des parallèles avec l’Afrique et interpelle les élites du continent « promptes à aller pleurer là-bas parce qu’elles sont Charlie, mais qui se comportent comme des Charlots dans leurs propres pays ».

Ce jeudi 11 juin 2020, dans sa tribune hebdomadaire « jeudi, c’est koulibaly », le Candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020, fondateur du parti politique Liberté et démocratie pour la République (LiDER), a livré ses analyses sur l’assassinat de George Floyd.

Selon l’ex-président de l’assemblée nationale « ce que George Floyd a vécu là-bas, c’est ce que les populations africaines vivent tous les jours depuis des siècles » pour #Mamkoul2020 « Floyd, encore avait quand même la chance de se soigner correctement, de vivre dans un pays où il travaillait, vivait bien jusqu’à ce que le policier vienne bafouer ses droits. Contrairement en Afrique là où les droits de millions de personnes sont méconnus ».

En effet, dans la plupart des pays africains il est aisé de trouver « des milliers de paysans qui vivent sur des terres dont l’État est le seul propriétaire. C’est à dire qu’on décide sur le continent africain que la terre est la propriété de l’État : l’or, le diamant, l’uranium, le pétrole, le manganèse…, qui se trouvent sur les terres de ses populations appartiennent à l’État. » pour le professeur agrégé des facultés des sciences économiques et de gestions « c’est comme si, on prenait les droits de ces populations, et puis on mettait le genou là-dessus et on écrasait ces droits jusqu’à les étouffer. »

Et comme conséquence d’une telle pratique, on assiste à « une masse de populations qui éprouve des difficultés à se soigner convenablement, qui ne vont pas dans des écoles dignes de ce nom, qui n’ont aucune sécurité sociale, qui n’ont pas d’emplois dignes de ce nom… enfin, qui vivent dans des pays où leurs droits minimaux ne sont pas respectés. » va-t-il signifier.

Cela amène l’ex-ministre de l’économie du budget à se poser des questions : « comment peuvent-elles s’indigner quand pour elles Georges Floyd est privilégié ? comment peuvent-elles s’indigner lorsque nos dirigeants africains eux-mêmes ne font rien pour promouvoir les droits de leurs propres populations à l’intérieur de l’Afrique ? comment voulez-vous que le monde nous regarde avec respect, avec dignité, quand nous-mêmes nous bafouons nos droits ? quand nous passons notre temps à faire des hiérarchies d’ethnies, de tribus, quand nous considérons entre nous que telle ethnie est supérieure à telle autre… comment on appelle à ? »

La question du racisme n’est donc pas que blanche, mais aussi noire. Entre les africains, le racisme sévit amèrement. En Afrique, les personnes qui ont la peau un peu plus claire, se croient supérieures à celles qui ont la peau foncée. Nous en voulons pour preuve les produits éclaircissants qui pullulent sur nos marchés. Pour celui qui incarne l’opposition ivoirienne « tout se passe dans la tête ». il nous faut donc un effort collectif pour faire bouger les lignes.

Landry Yao

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