En Côte d´Ivoire la décision d´interdiction des élèves ne possédant pas la couverture maladie universelle (CMU) à s´inscrire dans les collège et lycées publiques, continue de susciter, de l´incompréhension et du mécontentement. Delaroche Amessan vice-président de Alternative Nouvelle à réagi face au cas de la population de Grand-Lahou.
« C´est avec des mots mesurés que j´interviens sur ce sujet. Le constat fait ici et là montre clairement que l’émoi et l´indignation sont grands dans le pays. En effet, le gouvernement à décider de conditionner les inscriptions scolaires à l’enroulement de la CMU de nos enfants, tout comme c´est le cas pour l´établissement de la nouvelle pièce d’identité ou de certains actes administratifs essentiels », affirme l´homme politique.
Très vite son constat devient un cri de coeur « nos gouvernants, nous obligent et nous enroler sans tenir compte de nos réalités. Par exemple à Grand Lahou nous avons 171 villages et campements en plus de la ville de Grand Lahou elle-même, pour un seul centre d’enrôlement de la CMU situé à l’hôpital général de Grand Lahou. Beaucoup de parents viennent avec leurs enfants de très loin et le transport leur revient en aller et retour en moyenne à 12 000 frs CFA rien que pour prendre rdv enfin d’être sur la liste de ceux qu’ils vont recevoir la semaine prochaine ».
Ensuite vient l´incompréhension du leader politique « comme de nombreux ivoiriens, je ne comprends pas, comment un parti politique qui a longtemps lutté pour gouverner mieux leur pays peut-il affliger de la sorte son peuple ? Je n’arrive à comprendre l’esprit qui anime ce gouvernement. Ils obligent les Ivoiriens à s’enrôler et en faisant l’achat des timbres en ligne alors qu´ils savent très bien que la connexion internet n´est pas possible partout en côte d’Ivoire et surtout dans nos campements et village reculés ».
Il dénonce une décision gouvernementale inappropriée « aujourd’hui ils sont nombreux les Ivoiriens qui ont payé pour les CNI et la CMU et attendent toujours leurs cartes. Dans ce contexte, ordonner l’enrôlement des élèves pour la CMU, sans augmenter les centres d’enrôlement pour à la fin renvoyer les enfants des gens pour quelque chose qui n´a même pas de sens est malsain. Personnellement, je ne vois pas le rapport entre l´inscription dans un établissement scolaire publique et la CMU. Je vois plutôt un non-sens, un acte inconstitutionnel et en totale inadéquation avec les attentes des élèves ivoiriens, en ce sens que cette décision du gouvernement viole le droit à l´éducation d´enfants mineurs étant entendu que la majorité est à 18 ans ».
Le vice-président de Alternative Nouvelle voit en cette décision un aveu d´échec d´un projet mal ficelé, « pourquoi obliger les citoyens à avoir une assurance ? Tous savons que la souscription à une assurance est une adhésion volontaire. Cette décision qui reste fortement impopulaire, montre la confusion dans la gestion sociale de notre pays. »
Pour M. Delaroche solution viendra de son parti politique : « Il faut Alternative nouvelle pour sauver les ivoiriens du mal vivre qui gangrène notre belle Cõte d´Ivoire, du fait des décisions néfastes de ceux qui nous gouvernent ».
Saint Léo