Jeudi 30 avril 2020 à Abidjan, les deux grands partis de l’opposition ivoirienne, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) Henri Konan Bédié et le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ex-président Laurent Gbagbo ont signé un accord politique à six mois de la présidentielle.
A travers un communiqué lu devant micros et caméra, les responsables font savoir que les deux partis ont pris « l’engagement commun à oeuvrer de concert pour le retour de la paix, de la réconciliation (…) et rendre transparent le processus électoral ».
Acquitté en première instance par la CPI, Laurent Gbagbo, en liberté conditionnelle en Belgique, doit attendre que la Cour statue sur l’appel du parquet qui a contesté l’acquittement.
Il faut souligner que depuis 2011, le FPI est divisé en deux. L’on peut voir d’un côté, les « Gbagbo ou rien (GOR) », qui ont cessé d’initiative en raison de l’absence de leur pilier, et de l’autre côté, les « rénovateurs » représentés par l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, qui participent à la vie politique.
Soucieux de la non activité de son client, Emmanuel Altit, l’avocat M. Gbagbo a demandé sa libération sans condition, émettant « l’hypothèse » qu’il puisse « poser sa propre candidature ».
Par ailleurs, malgré son bel âge (85 ans), l’ancien président Henri Konan Bédié (1993-1999) entretient lui aussi le doute sur sa candidature.
Pour sa part, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, s’est déja déclaré candidat mais vit en exil en France et fait face à plusieurs procédures judiciaires. Il a même été condamné à 20 ans de prison mardi pour recel de détournement de deniers publics.
Du côté de la mouvance, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, très proche du président Alassane Ouattara, a été désigné mi-mars candidat du parti de Ouattara à la présidentielle.
Pour rappel, le dernier délai pour le dépôt des candidatures à la présidentielle a été fixé à juillet 2020.