« La désobéissance civile devient un devoir sacré quand l’État devient hors-la-loi ou corrompu » dixit Grandi Mathma , c’est dans cet esprit que le président du PDCI RDA , voix influente de l’opposition ivoirienne a lancé le mot d’ordre de désobéissance civile depuis le 20 Septembre 2020, suite au viol de la constitution et au refus du pouvoir en place de dialoguer. La pratique de ce mot d’ordre s’est accentué ce samedi 31 Octobre, jour du scrutin présidentiel.
En effet les populations de Ouragahio et Guibéroua ( situées dans la région de Gagnoa) n’ont pas participé au vote, un témoin oculaire nous relate qu’il y avait quelques bureaux ouverts ( moins d’une dizaine) dans toute la ville de Guiberoua qui compte de milliers de personnes, alors que tous les bureaux de votes dans les 32 villages de cette circonscription étaient fermés. De plus pour ne pas se laisser surprendre par les milices du pouvoir RHDP qui ont déjà fait des tueries dans le Moronou, Bonoua, Dabou etc.
Guiberoua et Ouragahio ont érigé des barrages et procedaient à la fouille de tous les véhicules suspects afin de se défendre si nécessaire. Selon des ressortissants de ces localités « Ce sont M. Alcide Djedje et M. Alou Eugène qui ont preté mains fortes aux milices de Ouattara Alassane qui ont attaqué la population de tehiri ( village de Ouragahio) ». Dans ce village le griot M. Zady a été assassiné et plusieurs blessés sont enrégistrés.
Au moment où j’écris ces lignes, c’est la méfiance à Guiberoua et la chasse à l’homme dans les villages de Ouragahio, c’est donc dans ces tourments et troubles que le pseudo » scrutin présidentiel » s’est tenu dans ces localités.
Ben Bagnon
