Par Leadernewsci, le 07 Novembre 2019
L’ancien président de l’Assemblée nationale cherche à rassembler derrière sa candidature un front anti-Ouattara.
Le 2 novembre à Milan, lors d’une rencontre avec la diaspora ivoirienne, le
leader de Générations et peuples solidaires (GPS), Guillaume Soro, a ouvert la porte à un accord politique avec le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo. Ce dernier reste néanmoins pour le moment réticent à une alliance avec son ancien premier ministre.
L’ancien chef rebelle, qui
a fait de la « réconciliation nationale » le
maître mot de sa campagne présidentielle, tente depuis plusieurs jours de se rapprocher de Laurent Gbagbo, à qui il a déjà fait passer plusieurs messages.
Depuis Bruxelles, l’ancien chef de l’Etat,
qui observe de très près la campagne que
mène l’ex-président de l’Assemblée nationale, conditionne néanmoins l’ouverture de tractations avec Guillaume Soro à des excuses publiques de ce dernier. Gbagbo n’a toujours pas digéré le ralliement de son ancien premier ministre à Alassane Ouattara, en 2011.
Si le rabibochage avec Laurent Gbagbo
risque d’être long, Soro tente d’ores et
déjà de jouer le médiateur au sein d’un
FPI en proie à une guerre de leadership. Ces derniers jours, il a ainsi tenté
de rétablir les liens avec Pascal Affi
N’Guessan, actuel président du FPI, et
Simone Gbagbo, l’ex-première dame,
en froid avec l’ancien chef de l’Etat.
Dans le même temps, sa réconciliation avec son frère ennemi Charles Blé Goudé est quasi actée.
Début novembre, la conseillère spé-
ciale de Guillaume Soro, Affoussiata
Bamba-Lamine, s’était ainsi rendue à
La Haye pour s’entretenir avec le patron
du Congrès panafricain des jeunes
patriotes (Cojep). Toujours bloqué aux
Pays-Bas , l’ancien ministre
de Laurent Gbagbo ne ferme pas la porte
à un éventuel ralliement à Guillaume
Soro dès le premier tour de l’élection
présidentielle.
Une convergence avec le PDCI ?
Après la réussite de son meeting du 19 octobre à Yamoussoukro en hommage à Félix Houphouët-Boigny, Henri Konan
Bédié (« HKB ») est pour sa part de plus
en plus sensible aux appels du pied de
Guillaume Soro. Très proche de l’ancien chef rebelle et âgé de 85 ans, HKB
a confié à certains de ses visiteurs qu’il
n’excluait pas de se retirer au profit de
Guillaume Soro à la condition que ce
dernier rejoigne le Parti démocratique
de Côte d’Ivoire (PDCI). Un scénario qui
suscite néanmoins la vive méfiance de
plusieurs cadres du PDCI, hostiles à un
éventuel rapprochement avec l’ancien
président de l’Assemblée nationale.
Marathon. Après l’Espagne et l’Italie,
Guillaume Soro doit se rendre à Londres
le 9 novembre, où il organise une « crush
party » (le nom donné par Soro pour ces
rencontres avec ses militants). Il espère
dans la foulée pouvoir entamer une minitournée aux États-Unis.
Source: La lettre du continent