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Côte d’Ivoire : La crainte des militants pro-Gbagbo exilés

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Laurent Gbagbo-image d'illustration

Le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara, a déclaré dans son discours du 6 août 2018, avoir signé une ordonnance portant amnistie de 800 détenus poursuivis pour des crimes en lien avec la crise postélectorale de 2010-2011. Parmi ces détenus, l’ancienne Première dame, Simone Gbagbo. La joie était visible sur les visages des exilés qui souhaitaient rentrer au pays.

Malheureusement, pendant que l’opposition souhaitait une loi d’amnistie qui amnistie les faits de la crise et non des personnes, c’est une ordonnance qu’a servie le chef de l’exécutif. Les militaires en détention n’étaient pas concernés par cette ordonnance.

Du coup, tous les militaires et autres soldats en exil qui voudraient rentrer et faire la paix avec la république sont entrés dans une sorte de bulle de méfiance.

Pendant qu’à la demande du Front populaire ivoirien (FPI), Justin Katinan Koné, le président de la Coordination des militants du FPI en exil, Issa Malick Coulibaly, Soro Seydou et bien d’autres pro-Gbagbo exilés se préparent à rentrer en Côte d’Ivoire, les officiers et soldats en exil s’inquiètent.

«La détention prolongée généraux Dogbo Blé et Vagba Faussigneau ne rassure pas les corps habillés exilés. Ici (au Ghana), il y a des officiers et des soldats de l’armée et de l’autodéfense encore en ville et dans les camps où il existe des milliers de réfugiés ivoiriens. Ils aimeraient bien rentrer aussi, mais ils craignent d’être arrêtés et jetés en prison sans jugement. Ils souhaitent que les décisions s’étendent sur les militaires pour leur permettre de retrouver leur pays», nous a confié, ce samedi 23 janvier 2021, une de nos sources au Ghana.

Au cours du dialogue politique, acte 3, du 29 décembre 2020, dont l’opposition a fini par signer le communiqué final, au titre des mesures d’apaisement de l’environnement politique, une résolution figurait en seconde place: «La libération des personnes poursuivies pour des faits liés au mot d’ordre de désobéissance civile de 2020 et à la crise postélectorale de 2010».

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