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Côte d’ivoire/Audience duncan: la déclaration d’Affi pour le retour de Gbagbo et la CEI

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M. Pascal Affi N'guessan, actuel président du FPI- image d'illustration

Par Leadernewsci,  le 04 Avril 2020

Pascal Affi N’guessan, le président du Front populaire ivoirien (FPI) a été accueilli en audience par Daniel Kablan Duncan vice-président de la République. Voici l’intégralité de sa déclaration.

Le président de la République a demandé au vice-président et à certains de ses collaborateurs de nous accorder cette audience. Nous sommes venu parler de la Côte d’Ivoire, de la situation des Ivoiriens autour de 4 principaux points. D’abord, toutes les questions liées à l’élection présidentielle de 2020 qui exige que nous nous entendions au niveau de l’opposition et du gouvernement sur le cadre juridique et institutionnel, notamment la CEI, le code électoral, toutes les conditions générales liées aux élections.

Et comme vous le savez, après plusieurs rounds de négociations, des problèmes subsistent, des acteurs ne sont pas encore totalement engagés dans ce processus  à telle enseigne que les perspectives que cette élection se tienne dans la sérénité, dans la convivialité, la paix et la sécurité, ne semblent pas être encore réunies à l’heure actuelle. Nous sommes donc venu nous ouvrir au chef de l’Etat et au gouvernement et faire des propositions pour que la CEI centrale intègre tous les acteurs majeurs.

Que des décisions soient prises pour que tous les acteurs majeurs de la vie politique soient représentés dans cette CEI et que les Commissions locales qui sont dominées à 98% par les représentants du RHDP soient réorganisées de manière à refléter les forces politiques du pays de sorte qu’elles soient équilibrées pour mettre fin aux grognes que nous entendons.

Il y a d’autres questions telles que l’enrôlement, la CNI, le financement des candidats etc qui ont fait l’objet de discussions au cours des négociations sur lesquelles nous sommes revenu parce que nous pensons que ce sont des questions essentielles et que le président de la République en soit suffisamment sensibilisé voire prendre des décisions majeures parce qu’il s’agit de la modernisation de la vie politique de de notre pays, de la réforme de l’Etat de façon générale.

Il ne s’agit pas seulement de brandir des résultats économiques, il faut aussi que sur le terrain de la démocratie et des libertés, le gouvernement puisse revendiquer des réformes majeures qui vont rester dans l’histoire de notre pays. Nous avons parlé également de la question des prisonniers « politiques ». Nous avons souhaité que le président de la République fasse en sorte que l’acte qu’il a posé à travers la loi d’amnistie ne soit pas une symphonie inachevée parce que d’autres compatriotes, notamment des militaires, sont encore en prison (…)

C’est dans ce même esprit que nous avons exposé le problème du président Gbagbo. À l’heure actuelle, plus rien ne justifie son maintien hors de la Côte d’Ivoire. La CPI a conclu à l’acquittement et il nous appartient, en tant qu’Ivoiriens de nous entendre et de voir comment nous capitalisons cette décision. Il appartient au gouvernement de reprendre la main sur ce dossier.

Nous sommes venus voir avec le chef de l’Etat comment faire pour que le retour du président Gbagbo et de Charles Blé Goudé participe à la dynamique de la réconciliation nationale et à la reconstruction de notre pays. Le chef de l’Etat a un rôle à jouer, il a exprimé à plusieurs occasions que nous sommes tous des frères et que le président Gbagbo est son frère.

Au-delà de ce que les avocats ont pu dire là-bas, nous savons tous que le dossier est à présent d’ordre politique. Que la justice a fini son travail et nous regarde, nous, hommes politiques de Côte d’Ivoire, par rapport à notre capacité à nous approprier le processus de réconciliation nationale et à agir dans cette direction. Nous avons aussi évoqué  le dossier de l’ex président de l’Assemblée nationale, M. Guillaume Soro.

Nous nous inquiétons par rapport à la situation actuelle. Nous avons tenu à l’exprimer pour que le président voie dans quelles mesures il peut agir pour que personne, aucun Ivoirien n’ait des raisons de mettre à mal la paix et la stabilité du pays surtout dans la perspective des élections présidentielles de 2020. Voilà un ensemble de préoccupations que nous avons tenu à exprimer au Vice-président, au ministre d’Etat et aux ministres et à travers eux, au chef de l’Etat.

Nous restons ouverts pour que si le président de la République souhaite nous rencontrer pour nous apporter des apaisements par rapport à ces préoccupations ou nous écouter par rapport aux arguments qui fondent notre démarche, nous puissions en parler. Il s’agit de la situation de notre pays, l’avenir à court terme du pays  à travers la tenue des prochaines élections. C’est ce qui explique notre présence au palais de la présidence de la République.

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