L’opposition ivoirienne a rendu publique sa condition non négociable pour dialoguer avec Alassane Ouattara. Henri Konan Bédié et son camp exigent l’annulation du scrutin du 31 octobre dernier avant toute assise avec le gouvernement en place.
Après sa rencontre très médiatisée avec le président Alassane Ouattara, le ténor de l’opposition, Henri Konan Bédié a eu une réunion avec ses alliés. Selon le mémorandum rendu public, la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP) exige l’invalidation du scrutin présidentiel du 31 octobre avant tout dialogue. Par la même occasion, l’opposition ivoirienne demande également la reprise des discussions sur la CEI et la réforme de cet organe, la dissolution et réforme du Conseil Constitutionnel et audit de la liste électorale.
L’autre point capital des revendications est la libération des leaders politiques arrêtés, l’arrêt des poursuites contre eux et le retour de tous les exilés politiques.
Pour rappel, la victoire du président Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre dernier a déjà été confirmée par le conseil constitutionnel. De son côté, l’opposition qui dénonce un coup d’Etat constitutionnel refuse de reconnaître ce scrutin et a créé un conseil national de transition (CNT) dirigé par l’ex-président Henri Konan Bédié.
À l’heure actuelle, plusieurs cadres de l’opposition ivoirienne sont mis aux arrêts. D’autres sont activement recherchés.