Le dialogue politique amorcé par le gouvernement de M. Alassane Ouattara a fait réagir la présidente de l´Union républicaine pour la Démocratie (URD), M. Danielle Boni Claverie qui rejette toute solution minimaliste.
Ci-dessous la réaction de M. Danielle Boni Claverie
« Au pas de course, le gouvernement a décidé de démarrer et boucler les discussions en les concentrant sur les élections législatives. Pourquoi une telle hâte et un chronogramme aussi serré qu’il en devient suspect. Pour avoir participé depuis 2012 à tous les dialogues politiques, l’Urd en connaît les acquis et surtout les faiblesses.
Les contraintes du calendrier législatif s’imposent à nous mais le Premier Ministre, Hamed Bakayoko doit être conséquent avec ses propos : » il nous faut nous parler franchement » et » aborder toutes les questions ».
Si l’on veut réellement ramener une paix durable en Côte d’ivoire, il faut alors avoir le courage d’aborder tous les problèmes, de les débattre à fond et ne pas se contenter d’un simple soupoudrage qui n’alimenterrait en rien une volonté commune d’aller à la paix mais que les morts et les blessés de la crise préélectorale ne veulent pas voir bradée.
Cette situation très fragile divise le pays et les ruptures sont bien là, vivaces, tenaces rageuses.
Nous demandons au gouvernement moins de triomphalisme, plus d’ humilité et une meilleure communication qui confond trop souvent l’incantation à la véracité des faits.
Quant à l’opposition qui a des cartes en mains, il lui revient de se concentrer sur la force de son unité et se préparer à organiser méthodiquement la cartographie de ses députés.
Alors pourquoi 8 petits jours de travaux dont une séance prévue le 25 décembre, jour saint pour les chrétiens?
Nos ambitions pour la Côte d’ivoire ne se réduisent pas à des solutions minimalistes. Ce sont des facteurs objectifs de décrispation mis ensemble consensuellement qui entraîneront l’écoute, le respect, l’empathie mutuelle et enfin la réconciliation ».
Danièle Boni-Claverie.
Présidente de l’Urd.
