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Entretien avec Benjamin TEHE, Délégué Régional à Implantation (Allemagne & Autriche)

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Journaliste : voilà bientôt un mois qu’on n’a pas eu de vos nouvelles, où étiez-vous ?

Benjamin TEHE (D.R.I – LIDER Allemagne & Autriche) : Merci pour cette marque d’attention. Je dirais tout simplement que j’étais au laboratoire pour  me préparer avant la fin de l’année mais également profiter d’un petit moment de repos tout en observant l’actualité de mon pays et du monde.

Question : à ce propos, qu’est ce qui a retenu votre attention ?

Benjamin TEHE : Il y à premièrement cette visite des employés de l’ONU au magistrat IBRAHIM Coulibaly  kuibiert dont le fond me laisse perplexe quant à la volonté du RDR à aller à l’élection 2020.

Question : Vous parlez du remplacent de Youssouf  BAKAYOKO  à la commission électorale indépendante ?

Benjamin TEHE : En effet. Voyez-vous,  le président a cru tromper les Ivoiriens en changeant la tête de l’institution  par un autre fidèle compagnon mais cela ne résous rien tant dans le fond que dans la forme. Le second est autant problématique que le premier. Kuibiert et Youssouf  Bakayoko souffrent de la même maladie. Absence criarde de crédibilité et de légitimité. Qui peut bien m’expliquer cette manœuvre de tentative de légitimation du magistrat Kuibiert avec des employés de l’ONU en leur demandant de superviser et même financer l’élection 2020 ? C’est déshonorant pour notre pays qui rivalise  une santé économique avec les grandes puissances du monde ! Une autre démarche aurais été moins insultante et honteuse, mais celle-là est vraiment humiliante dans une économie avec 9 chiffre de croissance. Et puis, entre nous ; qui veut allez loin ménage sa monture dit-on. Pourquoi attendre à « deux jours » des élections pour venir appeler l’ONU à l’aide là où vous avez déjà tout bouclé, géré, calé ? Pourquoi faire appel à l’ONU là où l’indice de sécurité du pays est semblable à celle de la Suisse ? Pourquoi faire appel à l’ONU là où vous refuser d’appliquer  la décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des peuples ? En adoptant la loi N° 2019-708 du 05 août 2019 sur la nouvelle CEI, l’Etat de Côte d’Ivoire n’a pas exécuté son obligation de créer un organe électoral indépendant et impartial, prévu par l’article 17 de la charte africaine sur la démocratie, et l’article 3 du protocole de la CEDEAO sur la démocratie. Quand vous faites une synthèse du comportement des dirigeants du régime, vous déduisez aisément que c’est de la diversion et de la provocation inutile. Les Ivoiriens sont matures et prêts à affronter cette situation  pour sortir le pays de ce marasme démocratique.

Question : Doit-on comprendre que cette nouvelle CEI est déjà décrédibilisée avec tout ce que vous venez de dire ?

Benjamin TEHE : Elle n’est pas seulement décrédibilisée, elle est également illégitime car ne respect en rien les normes en matière d’institution démocratique. En effet, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples a ordonnée en son arrêt du 18 novembre 2016 à l’Etat de Côte d’Ivoire de modifier la loi n° 2014-335 du 18 juin 2014 relative à la Commission Electorale Indépendante pour la rendre conforme aux normes juridiques et démocratiques. Nous constatons avec regret que trois (03) ans après que rien a été fait. Tirons-en les conclusions et  assumons notre histoire. « En labourant, il faut maitriser la météo » Allez dire à Kuibiert qu’il va bientôt céder sa place à une personne plus crédible et légitime. Les Ivoiriens soucieux de la stabilité du pays sont nombreux. Il suffit d’ouvrir le débat démocratique pour qu’un d’eux  accepte de diriger cette commission avec honneur, détermination et humilité. La stabilité du pays est en jeu et il faut être sérieux dans les actes que nous posons.

Question : Quel autre fait vous a marqué ?

Benjamin TEHE : J’ai également écouté avec dégout et frustration le harcèlement politico-juridique dont est victime le président du COJEP, le grand frère Charles Blé Goudé et j’ai encore eu mal pour mon pays. Suivez cette image et faites votre interprétation. Quand vous avez un verre d’eau et qu’elle n’est pas assez potable, vous patientez pour que les résidus descendent dans le fond du verre enfin de boire avec sérénité. Mais si au moment de boire vous remuez volontairement encore le verre, c’est un signe que vous avez un malaise psychiatrique. Pourquoi diantre, veut-on instrumentaliser la justice là où on réclamait son indépendance quand on était encore dans l’opposition ?Pourquoi vouloir se ridiculiser devant le monde entier là où la CPI elle-même  n’a rien trouvé.  Vouloir prendre part au débat démocratique dans son pays n’est pas un délit ! Soyons sérieux.  Est-ce à dire qu’après son départ en 2020, on devrait juger immédiatement tous les chefs de guerres SORO y compris ? Voyons ! On ne s’en sortirait pas avec tout ça. Il faut être moralement et sociologiquement correct. Le juge ne vit pas sur une autre planète. Il est un homme qui vit en société et capable de rendre son jugement avec rigueur et apprécier les faits dans le contexte qui s’offre à lui. Il y beaucoup à faire dans le pays pour la réconciliation et ces agissement nous éloignent de l’objectif. La même décision qui à amnistié Simone GBAGBO ne pouvait-elle pas contenir le nom du Président GBAGBO et de son fils BLE ? Vous comprenez aisément pourquoi certains exilés politiques ne sont pas encore rentrés au pays. Ils ne refusent pas de rentrer mais savent que le régime en place n’est pas prêt pour un retour effectif de ceux-ci. Je mets quiconque au défi de me prouver le contraire. Le président Laurent GBAGBO n’est pas Belge ! Le Président Blé n’est pas non plus Hollandais ! Ils sont Ivoiriens et désirent rentrer chez eux. Pourquoi est-ce que l’Etat de Côte d’Ivoire rame à contre courent de leur volonté et de cette décision juridique ? C’est vraiment gênant. Quand LIDER sera au pouvoir en 2020 par la volonté du peuple souverain de Côte d’Ivoire, la justice ne changera pas selon la météo politique. Les institutions de l’Etat devront être forte et fonctionner en toute impartialité. C’est le sens du combat du candidat le professeur Mamadou Koulibaly.

Question : Le parti LIDER était présent au  sommet Russie-Afrique. Comment cela a-t-il été possible puisqu’il s’agissait d’un sommet des chefs d’Etat et des gouvernements ?

Benjamin TEHE : Demandez au président POUTINE ? (rire !) Ecoutez ! Nous sommes dans un monde qui bouge et LIDER qui veut diriger la Côte d’Ivoire travaille à cela tant dans le relationnel, la diplomatie active que les positionnements  géopolitiques. Le reste n’est qu’une question de d’opportunité et de vision. La vision de LIDER pour le peuple Ivoirien est générationnelle. Notre combat permettra à la Côte d’Ivoire de rivaliser dans quelques années avec les nations industrialisées car nous avons de la matière humaine pour le réaliser. Les Ivoiriens sont prêts à relever tous les défis du changement pour le développement pourvu que quelqu’un de rigoureux, sérieux, consciencieux, intelligent, courageux, pratique et pragmatique comme le professeur Mamadou Koulibaly accède au pouvoir en 2020. C’est cette majorité silencieuse qui chaque jour nous encourage à ne jamais baisser les bras et je puis vous dire qu’ils sont de tous les partis politiques Ivoiriens.

Question : Vous semblez ne pas vouloir trop parler du sujet alors que les effets du discours de LIDER à travers la conseillère exécutive Nathalie YAMB continu de secouer le monde tant économique que diplomatique.

Benjamin TEHE : Nous n’allons pas faire la fine bouche devant un ci-grand, ci- beau et ci-retentissant discours. Et puisque vous me donnez l’occasion, sachez que depuis Sotchi, c’est par milliers que les ivoiriens et les Africains appels pour manifester leur adhésion aux combat que LIDER à engager pour notre souveraineté politico-économique.  Notre humble héroïne Nathalie YAMB continue de se battre pour faire avancer les choses pour la victoire de notre candidat Mamadou Koulibaly. Les défis sont nombreux raison pour laquelle notre joie est mesurée. Au soir du 31 Octobre 2020, vous aurez l’occasion de nous voir  éclater de joie quand le désir des Ivoiriens se serait accompli. Pour l’heure, la présidente Monique GBEKIA  et toute l’équipe de LIDER travaille sans relâche pour atteindre ce but.

Question : Quel est votre réaction face à la monté du terrorisme au BURKINA FASO  et au MALI voisin ?

Benjamin TEHE : (silence !) Je voudrais m’incliner devant la mémoire des victimes de cette barbarie et présenter mes sincères condoléances aux épouses, parents, amis et connaissances. Nous sommes des peuples frères et c’est vraiment important de montrer notre solidarité.

La situation que vit le FASO et la MALI actuellement devrait nous interpeller car il s’agit d’une question de sécurité sous régionale. Il ne faut pas attendre à la veille des élections de 2020  et venir dire qu’il y des terroristes devant la porte des opposants, refuser d’organiser les élections et déployer les forces spéciales sur le territoire. C’est maintenant qu’il faut agir. Si cela se produit au Burkina et au Mali,  dites-vous que nous ne sommes pas à l’abri. Au lieu de mettre des caméras devant les sièges des adversaires politiques, il faut plutôt cherché à sécuriser les frontières terrestres et lutter contre les coupeurs de route, les microbes, les dealers de drogues et les trafiquants de tous genres qui affaiblissent l’économie et endeuillent les populations autant que les terroristes. Par solidarité, on pourrait même proposer nos services aux forces armées du Burkina et du Mali ! Bref, tout n’est qu’une question de vision. Quand le feu est dans la case de ton voisin immédiat, il faut agir avant que la tienne ne s’embrase.

Question : L’artiste Salif KEITA a accusé la France d’être derrière tout cela. Qu’en pensez-vous ?

Benjamin TEHE : Ecoutez, nous sommes victimes d’un terrorisme monétaire ou économique dans les pays francophones  depuis les Indépendances jusqu’à nos jours à travers le franc CFA. Notre rôle en tant que jeune génération, c’est de vaincre celui-ci. Et le combat semble être en notre faveur. L’occasion est bonne et LIDER est prêt à aider la jeunesse ivoirienne, les femmes, les hommes de toutes les obédiences politiques qui aspirent au changement à y arriver. En ce qui concerne le terrorisme armé, Salif KEITA a surement ces sources et ces preuves. Nous ne faisons qu’observer avec amertume la présence des djihadistes et les dégâts causés. C’est frustrant de voir à quel point des terroristes puissent être équipés de chars et drones de dernières générations. Les constructeurs sont connus ainsi que les réseaux d’achats de ces armes. Pourquoi rien n’est fait ? Pourquoi aucune action concrète de sécurisation par la France ou par toutes ces forces qui y sont installées ? Cela laisse perplexe quant à la volonté de ces forces à aider ces pays à se débarrasser réellement des terroristes ; voilà le cri de cœur de l’artiste  à son ainé le président IBK. A chacun d’en tirer les conséquences.  Vivement que la quiétude revienne dans la sous-région car personne n’est épargnée.

Question : Votre mot de fin

Benjamin TEHE : Je remercie toute la jeunesse Ivoirienne, les femmes, les hommes, les personnes du troisième âge, et  toutes la population qui depuis un certain temps ont décidé de s’engager pour le changement, la rupture et le développement vrai à travers le projet de société du candidat Mamadou Koulibaly. Nous voulons vraiment voir leur rêve se concrétiser au soir du 31 Octobre 2020 raison pour laquelle nous leur demandons de rester mobilisés. Tout changement à un prix et un sacrifice à faire. C’est le moment ou jamais. La Côte d’Ivoire mérite mieux que ce que nous voyons et vivons. LIDER offre son projet et son Homme. Sachons lire le temps et faire le bon choix. Ce choix c’est bien MAMADOU Koulibaly.

 

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