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Hydroxychloroquine : «On peut le dire haut et fort, le Pr Raoult se trompe !»

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Professeur Didier Raoult-image d'illustration

 

Alors que le virologue Didier Raoult a toujours défendu le traitement contre la coronavirus à base de l’hydroxychloroquine, le professeur Jean-François Bergmann, ancien vice-président de l’ANSM, a condamné les pseudo-sciences, dont l’hydroxychloroquine prônée par l’infectiologue marseillais. Par contre, à travers une nouvelle vidéo, publiée ce lundi, Didier Raoult contre-attaque.

Alors qu’il a bossé sur une dizaine d’années dans l’agence du médicament, le Pr Jean-François Bergmann rejette les « pseudo-sciences ». Il déplore une absence de coordination dans les essais cliniques réalisés en France et conteste la méthode de travail mise en place par le Pr Didier Raoult, directeur de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée à Marseille (Bouches-du-Rhône).

Le vendredi 22 mai 2020, une étude a été publiée dans le Lancet. Cette étude menée sur l’hydroxychloroquine qui est utilisé dans le traitement du nouveau coronavirus, montre que cette solution n’est pas efficace. Selon la même étude, le médicament est même lié à un grand risque de mortalité. C’est dans ce contexte que le professeur Jean-François Bergmann a évoqué auprès du Parisien, la polémique qui s’observe autour du traitement recommandé par le virologue Didier Raoult . « Maintenant que la situation s’est calmée, on peut le dire haut et fort, ce monsieur se trompe! », a-t-il lâché. Il profite de l’occasion pour affirmer qu’il y a actuellement de preuves tangibles pour prouver que ce traitement n’est pas efficace dans le traitement du nouveau coronavirus.

Le vice-président de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), de 2003 à 2013, le professeur Jean-François Bergmann a évoqué l’étude réalisée sur 96 000 personnes atteintes de la Covid-19, dont les résultats ont démontré «une diminution de la survie à l’hôpital et une augmentation de la fréquence des arythmies ventriculaires», associée à la chloroquine, sans même donner une confirmation sur son efficacité. Pour M.Bergmann, ces pseudo-sciences sont apparues en raison de la lenteur des recherches en France. « On s’en est pris plein la figure. Lui avait le traitement et nous, on était des crétins auxquels il refusait tout débat scientifique. On s’est tus avec élégance », a t-il confié.

À travers une nouvelle vidéo dont la publication a été faite sur les réseaux sociaux, le défenseur de l’hydroxyxhloroquine conteste l’étude américaine. « Comment voulez-vous qu’une étude foireuse faite avec les big data change ce que nous avons vu ? Nous avons fait 10.000 électrocardiogrammes ici chez les malades, qui ont tous été vus par une équipe de cardiologues. Je ne vais pas changer d’avis quels que soient l’étude et le journal. […] Moi c’est pas mon problème, il nous est passé 4.000 malades dans les mains, je ne vais pas changer d’avis parce qu’il y a des gens qui font du big data, qui est une fantaisie délirante qui mélange toutes les données », a-t-il indiqué.

Source: B-times

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