Leadernewsci, le 05 Novembre 2019
Le forum Russie-Afrique de Sotchi , en plus des gouvernants africains, a tendu leur micro à un autre bloc. Le bloc qui prône la lutte pour la souveraineté de la monnaie, surtout dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) et de la Cedeao.
Nathalie Yamb, représentant le parti Lider de Mamadou Koulibaly a parlé sans ménagement pour critiquer sévèrement le Fcfa « Nous voulons sortir du Fcfa que Paris et ses laquais africains veulent pérenniser sous l’appellation d’Eco« , s’est-elle offusquée. D’après elle, l’Eco ne permet aucune industrialisation de l’Afrique francophone. « La seule stabilité que le Fcfa garantit aux pays qui l’utilisent est la mauvaise gouvernance, la corruption, la pauvreté « , s’insurge Nathalie Yamb. Ensuite, elle condamne la présence des bases militaires françaises qui, d’après elle, encouragent le vol des ressources du continent, sous le couvert d’accord confus.
La représentante de Lider estime que la garantie de Sotchi doit être celle de la séparation avec les puissances coloniales « qui continuent d’usurper la voix de l’Afrique à l’Onu« . D’après elle, Sotchi doit être utile aux pays africains afin qu’ils puissent affirmer leur souveraineté et commencer un business gagnant-gagnant avec la Russie. Kemi Seba, membre du mouvement Black Panthère, était aussi présent à Sotchi pour prendre la défense de la souveraineté de la monnaie. Cet activiste du panafricanisme s’accorde sur le bloc de taux de change flexible relié au panier à devise à l’opposé de la zone Uemoa qui s’aligne sur le taux de change fixe par rapport à l’Euro.
Il y’a des pays qui sont devenus puissants en Afrique sans le Fcfa. Nous devons nous poser des questions pourquoi nous sommes à la traine que de voir dans la flexibilité de la monnaie des risques face à la chute des cours des matières premières » a fait comprendre Kemi Seba. Il affirme ensuite que la rupture avec le trésor français sera bientôt une réalité.