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Les atrocités des forces pro-Ouattara à Duekoué en 2011 révelées par un journal français

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Le seigneur de guerre Amadé Oueremi et dans combattants pro-Ouattara

Abidjan – Le 15 Avril 2021 a pris fin le procès de Amadé Ouédraogo Remi alias Amadé Ouérémi, l’un des artisans du massacre du quartier Carrefour de Duékoué les 28 et 29 mars 2011, au cours duquel plus de 800 personnes avaient été tuées lors de la prise de la ville par les forces pro-Ouattara.

Ce procès a mis à nu les crimes contre l´humanité des hommes du Chef de l´État ivoirien M. Alassane Ouattara. Leadernewsci fait le bilan et reprend ici les révélations faites par du journal français l´humanité.

 » Tous les témoignages recueillis à Duekoué « font état d’une série d’homicides ciblés et systématiques commis par des agents en uniforme des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI, créées par Alassane Ouattara le 8 mars 2011), qui ont exécuté des centaines d’hommes de tous âges sur la base de considérations politiques et ethniques », résume Amnesty International.
Après de violents combats, la ville est passée, dès le 29 mai, sous contrôle total des FRCI, héritières des Forces nouvelles de Guillaume Soro. Ces combattants pro-Ouattara ont alors ouvert une véritable chasse à l’homme, ciblant les hommes d’ethnie guéré, réputés proches de Laurent Gbagbo. Des hommes ayant fui en brousse racontent que des chiens ont été lancés à leurs trousses par les FRCI et les Dozos, ces chasseurs traditionnels du Nord enrôlés dans l’offensive. Toutefois, si un Guéré pouvait apporter la preuve de son allégeance à Alassane Ouattara, il était épargné. Le document compile, enfin, des témoignages effroyables sur l’usage des violences sexuelles et du viol comme armes de guerre.
Amnesty International s’étonne que de si graves violations des droits humains aient pu se produire sous l’œil des casques bleus de l’Onuci.
Le massacre de Duékoué « s’est déroulé alors qu’une base de l’Onuci se trouvait à 1 km du quartier Carrefour, le principal lieu des tueries », rappelle l’ONG. Interrogée par les enquêteurs, la mission onusienne a répondu dans une lettre que « la responsabilité première de protéger les civils revenait aux autorités nationales de Côte d’Ivoire » (sic). Confus sur leur mission de protection des populations civiles, des représentants de l’Onuci interrogés par l’ONG ont en revanche fait valoir que la résolution 1975 du Conseil de sécurité des Nations unies autorisant l’Onuci à détruire les armes lourdes avait « aidé à faire tomber Laurent Gbagbo ».
Les FRCI, lourdement mises en cause par ce rapport, ont été créées le 8 mars 2011 par Alassane Ouattara. Sa responsabilité est donc engagée. Les appels à la « catharsis nationale » du nouveau président ivoirien resteront, à coup sûr, sans effet, si l’impunité devait régner. Sans justice pour toutes les victimes, la Côte d’Ivoire ne pourrait rompre, durablement, le cycle de la violence. www.humanite.fr, Mercredi 25 Mai 2011

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