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L´intervention militaire de la CEDEAO au Niger met en danger la sous-région

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Depuis trois (3) ans , les pays membres de la CEDEAO sont frappés par des Coups d’Etats. Après le Mali, le Burkina, la Guinée, le dernier en date est celui du 26 Juillet 2023 qui a visé le Niger.

En effet dans la nuit du 26 Juillet des militaires à leurs tête, le Gl Tchiani Abdramane ont affirmé déposer Mohamed Bazoun et pris le pouvoir. Suite à cette situation, la CEDEAO a tenu un sommet extraordinaire pour exiger aux nouvelles autorités du pays , le rétablissement de l’ordre constitutionnel dans un délai de 7 jours ou dans le cas contraire, une intervention militaire pourrait être mise sur la table.

Dans la foulée Bamako et Ouagadougou ont produit un communiqué commun pour exprimer leur soutient aux autorités nigériennes et annoncer qu’une intervention militaire de la CEDEAO au Niger serait synonyme d’une déclaration de guerre contre eux. Dans ce article, nous essayerons de dérouler les risques d’une telle intervention pour la Côte d’Ivoire et pour notre sous-région.

Les alliances ainsi formées, n’oublions pas qu’il y’aura pas seulement deux blocs qui s’affronteraient. Les Groupe Armés Terroristes( Boko Haram, EIGS, JNIM) qui constituent une menace pour toute la sous-région se frotteront les mains. Ils auront le champ libre pour multiplier leurs attaques de part et d’autres.

Aussi le Burkina Faso et le Mali pourraient concentrer leurs efforts pour protéger Niamey au détriment de la partie sud de leurs territoires , nous aurons donc pour voisin immédiat dans le septentrion ivoirien des terroristes. D’autant plus que le positionnement en Afrique, le cas du Sahel , des puissances économiques , militaires occidentales et asiatiques comme la France , la Russie. Cette guerre sera une guerre par procuration de Moscou contre Paris. Je ne pense pas qu’un décideur soucieux du bien-être de sa population s’aventurera sur cette voie.

Avons nous déjà oublié le fiasco libyen ? L’échec de l’intervention militaire pour apporter la démocratie aux libyens devrait constituer un cas d’école pour nous. Cette intervention a fait de la Libye , un Etat failli aux conséquences déstabilisatrices avec l’intensification des violences. Cette recrudescence des combats et des violences, le pullulement et l’implantation des groupes armés terroristes.

Il en résulte non seulement des troubles, internes, mais des prolongements extérieurs. La Libye constitue aujourd’hui la plaque tournante pour les crime organisé,( drogue, trafic humains) afflux massif des réfugiés, contagion de l’instabilité, de sorte que la paix et la sécurité de la sous-région est aujourd’hui menacées. Est ce que nous voulons faire du Niger, un nouveau Libye ? Je pense que la réponse est non. Nous comptons sur la sagacité d’esprit de nos décideurs de nous éloigner du scénario catastrophe.

KONATE ABDOURRAHIM (Politologue)

Leadernewsci

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