Côte d’Ivoire: Un représentant de la CEDEAO dénonce et se retire

Pour le bon déroulement du scrutin présidentiel   et faire preuve d’impartialité l’Etat de Côte d’Ivoire a dépêché des observateurs de la CEDEAO afin qu’ils soient assemblés au processus de vote. Parmi ceux-ci l’un décide se retirer.

Pour superviser ledit scrutin, des missions d’observation, notamment de l’Union africaine et de la CEDEAO ont été dépêchées sur le terrain. En ce qui concerne l’Union africaine, c’est l’ancien Premier ministre de Djibouti, Dileita Mohamed Dileita, qui a été accrédité par le Président de la Commission de cette Institution, le tchadien Moussa Faki Mahamat.

Sa Mission est composée de quarante personnalités. Du côté de la CEDEAO, le journaliste Sénégalais, Madiambal Diagne a été coopté. Sa délégation est composée de son compatriote Seydou Nourou Ba, ancien Ambassadeur, la Ministre ghanéenne des Affaire Etrangères et de l’Intégration régionale, Shirley Ayorkor Botchwey, et le Général béninois Francis Behanzin de la CEDEAO.

Contre toute attente, à quelques heures du début de sa mission, Madiambal Diagne décide de faire volte-face. « J’ai finalement de renoncer à la mission de la CEDEAO pour l’observation de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Les conditions d’organisation de cette mission ne m’ont pas agréé. Les personnes qui se disaient rassurée de ma cooptation comprendront ma position », a déclaré l’émissaire de l’Institution sous-régionale dans un tweet.

Cette posture affichée par cette personnalité – et non des moindres – vient jeter un discrédit sur la mission de la CEDEAO elle-même dans le dossier ivoirien et dans bien d’autres dossiers (Mali, Guinée, etc).

Fondateur du journal d’informations générales  »Le Quotidien », Madiambal Diagne s’est déjà retrouvé en prison, sous le régime du président Abdoulaye Wade (2000-2012), pour ses écrits. C’est suite à une mobilisation populaire de l’opinion qu’il a été libéré.

Il faut noter que d’autres Institutions internationales telles que les Nations-Unies et l’Union européenne ont décidé de surseoir à une mission d’observation en Côte d’Ivoire, pour cette élection présidentielle qui se déroule sous haute surveillance. Officiellement, 35 000 éléments des Forces de sécurité ont été mobilisés dans le cadre d’une opération dénommé  »Le Barrissement de l’Eléphant ».

source: yeclo