Yves Meledje, Délégué National à l´Industrie et au Commerce de LIDER, le parti politique fondé par le Professeur Mamadou Koulibaly, jette un régard retrospectif sur les 12 mois de la coalition de l´opposition.
« La crise pré-électorale ivoirienne a produit plusieurs images dans lesquelles s’est révélée une union (sacrée) de toute l’opposition en 2020. Il est bien de rappeler que cette coutume date de 95, si je m’en abuse. Cette union s’articulait autour de plusieurs axes, notamment :
– Le retour sécurisé des exilés sur la terre de leur ancêtre, L’audit de la liste électorale ;
– La dissolution de la CEI, La dissolution du conseil constitutionnel ;
– La libération de tous les prisonniers politiques et militaires ;
– Le retrait de la candidature du Pdt A. Ouattara pour un 3e mandat ;
– La candidature du Pr Laurent Gbagbo ;
– La candidature du Pr Soro Guillaume conformément à la CADHP.
De tout cela, rien ni fit et il s’en est suivi conséquemment plusieurs manifestations entrainant des centaines de morts en CIV pour constater finalement le même CC investir sobrement le Président Ouattara ». Constate le Délégué Nation du parti de Mamadou Koulibaly.
Yves Meledje assume le changement de stratégie de l´opposition : »Ayant échoué à la désobéissance civile par une erreur de casting (je me réserve ce droit), la majorité de l’opposition déjoue subtilement le jeu du pouvoir en s’inscrivant résolument dans la dynamique des élections législatives pour contrôler la chambre basse. Espace constitutionnel pour faire plier l’échine à l’exécutif malgré les mauvaises conditions et le statu quo observés des préalables. Ce sont des élections locales… »
Il énumère par la suite deux constats cinglants qui peuvent déboucher sur des résultats désastreux pour l´opposition ivoirienne.
« 1- Naissent, ipso facto, les intérêts égoïstes et de positionnement des vieux démons en fustigeant certains partis politiques d’insignifiants que les grands ont eu recours sans logo, ni sigle, ni couleur pour défendre l’irréversible mot d’ordre de désobéissance civile. L’enjeu étant de taille, ce qui devrait prévaloir serait un consensus respectant des critères pour défendre valablement les sièges que malheureusement le CDRP et EDS ont sapé par moment et par endroit.
2- Nous nous sommes ridiculisés en permettant une confrontation entre grands partis dans certains départements stratégiques pour le grand bonheur de l’adversaire commun (RHDP) ».
« Est-ce une immaturité politique ou de l’égocentrisme pure ou encore une stratégie implicite ? Avons-nous regretté nos martyrs, Avons-nous regretté Toussaint k ? Avons-nous nous songé aux mêmes objectifs contre le 3ième Mandat ? Nous légitimerons cordialement le 3ième Mandat si nous perdons la majorité absolue en ne perdant pas de vue les prochains potentiels transfuges. PDCI et EDS, un de vous doit se sacrifier », s´interroge Yves Meledje.
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