Le paludisme est une maladie infectieuse due à un parasite du genre Plasmodium. Il est transmis à l’homme par les femelles de certaines espèces de moustiques Anopheles.
C’est un problème de santé publique majeur en Côte d’Ivoire où il constitue le premier motif de consultation et d’hospitalisation. En 2017, le pays enregistrait 3 557 891 cas pour 3222 décès.
Le paludisme se manifeste par une fièvre, des frissons, des sueurs, des maux de tête, des douleurs musculaires et une fatigue importante. À ces symptômes, peuvent être associés des nausées, des vomissements, une diarrhée, et dans les cas graves, des convulsions, une confusion mentale, des difficultés respiratoires.
Près de 35% des femmes d’Afrique de l’Ouest et centrale sont exposées à une infection palustre, mais du fait d’une immunité collective acquise en zone endémique, le paludisme peut passer inaperçu pendant la grossesse. Une femme peut être contaminée sans manifester le moindre symptôme. Cependant, le parasite demeure actif. Il infecte le placenta, entraîne une anémie chez la mère et l’enfant, et une hypotrophie (petit poids de naissance) chez le nouveau-né.
Le paludisme est ainsi responsable d’une grande part de la prématurité et de 10’000 décès maternels par an en Afrique subsaharienne.
Que faire ?
L’OMS préconise, POUR TOUTES LES FEMMES ENCEINTES, la prise d’un traitement préventif contre le paludisme, à partir du quatrième mois de grossesse (16 semaines d’aménorrhée). Il doit être administré pendant les consultations prénatales, avec un MINIMUM de 3 doses, espacées d’au moins un mois; et ne doit pas être pris au premier trimestre en raison de risques de malformations congénitales.
Ce traitement préventif intermittent administré pendant la grossesse, permet de réduire les petits poids de naissance de 20% et les décès néonatals. À celui-ci doit être joint l’usage de moustiquaires imprégnées d’insecticide.
Une étude menée en 2016 par Yavo and al. dans le district sanitaire d’Abidjan a montré que seuls 48,1% des praticiens connaissaient le nouveau protocole de traitement préventif intermittent à la Sulfadoxine, Pyriméthamine.
En outre, une supplémentation en Fer et en Acide Folique (vitamine B9) est recommandée avant la conception et pendant toute la grossesse en zone endémique de paludisme pour diminuer la prévalence de l’anémie ferriprive chez les femmes enceintes, et réduire la mortalité due aux hémorragies du post-partum.
C’est donc de lieu d’insister sur l’impérieuse nécessité pour les femmes enceintes, de ne manquer aucune de leurs consultations prénatales. Les CPN permettent aux sages-femmes, médecins et infirmiers, de leurs prodiguer les soins préventifs et curatifs nécessaires au bon déroulement de la grossesse. Moins d’une femme sur trois en Côte d’Ivoire réalise le minimum de quatre consultations prénatales conseillé par l’OMS.
En ces temps de pandémie à Covid-19, il est important de respecter les mesures barrières dans l’enceinte des centre de santé, à savoir un lavage régulier des mains à l’eau et au savon ou à défaut avec une solution hydroalcoolique (au moins à l’entrée et à la sortie de l’hôpital), le respect d’une distance d’AU MOINS 1 mètre entre les personnes, le PORT DU MASQUE, tousser/éternuer dans le creux du coude ou dans un mouchoir jetable et se laver les mains par la suite, éviter de porter les mains au visage.
Pour notre santé, soyons responsables !
#TontonSageFemme
Jean Charles Wognin D.N national à la santé pour LIDER