À l’approche d’une présidentielle cruciale en Côte d’Ivoire, tout mouvement, aussi anodin soit-il, suscite de nombreuses craintes. Une fusillade entre un quidam et des agents des forces de l’ordre à Bouaké, dans la nuit de dimanche à lundi, a encore ravivé la psychose dans la capitale du Gbêkê.
Bouaké, la police criminelle abat un braqueur
Bouaké, ancien fief de la rébellion des Forces nouvelles (FN), a hérité d’une insécurité galopante du fait de la circulation des armes de tout calibre dans la 2e ville de Côte d’Ivoire. Aussi, les Forces de défense et de sécurité sont-elles à pied d’oeuvre pour combattre le grand banditisme et autre délinquance qui y a cours.
C’est ainsi que le dimanche 27 septembre 2020, un homme, vraisemblablement un braqueur, qui rentrait d’une opération, s’était alors réfugié dans un hôtel à quelques encablures du siège de la RTI à Bouaké. Mais il y sera débusqué par les fins limiers de l’appareil sécuritaire ivoirien.
Se sentant démasqué et pris de panique, l’indélicat sort de cachette, enfourche sa moto pour se fondre dans la pénombre. Mais il tombe nez à nez avec des éléments de la police criminelle. Voulant couvrir sa fuite, il fait usage de son pistolet à canon scié de fabrication artisanale en tirant plusieurs coups à direction de ces policiers.
Ce fut une mauvaise inspiration de sa part, car la riposte des hommes du Commissaire Gnankou a été prompte et immédiate. Une rafale de tirs part aussitôt en direction de l’infortuné qui s’écroule et meurt sur le coup.
Cette opération police, normale dans toutes les métropoles, a cependant éveillé de mauvais souvenirs chez les habitants du Gbêkê. La ville a en effet été le théâtre de nombreux affrontements entre militaires ivoiriens et mouvements rebelles, puis des combats fratricides entre factions rebelles.
L’éclatement de la fusillade de cette nuit rappelle non seulement ces douloureux moments, mais suscite également de nombreuses craintes à l’approche du scrutin du 31 octobre 2020.