Par Leadernewsci, le 04 novembre 2019
Le 25 octobre L’État ivoirien a déposé une demande à la CPI pour s’opposer à la libération sans condition de l’ancien président ivoirien, acquitté en première instance, mais en résidence surveillée à Bruxelles en raison d’un appel de la procureure Fatou Bensouda.
Une « honteuse immixtion du gouvernement ivoirien dans le procès ». Voilà comment le secrétaire général du FPI pro-Gbagbo, Asoa Adou, qualifie la lettre des avocats de l’État à la CPI. Pour Assoa Adou, le pouvoir ivoirien ne veut pas voir Gbagbo rentrer.
Par ces ajustements, le RDR et son président Alassane Ouattara viennent de faire tomber enfin le masque derrière lequel ils n’ont pas arrêté de manipuler la procureure de la CPI et dont le cuisant échec a créé aujourd’hui en leur sein une grande panique. Le procès du président Laurent Gbgabo et du ministre Charles Blé Goudé n’est donc rien d’autre qu’une cabale politique pour écarter un adversaire gênant », juge Assoa Adou.
Pour le FPI, le gouvernement ivoirien instrumentalise la justice à des fins politiques. Assoa Adou a confirmé que Laurent Gbagbo et trois co-accusés avaient été condamnés en appel en début de semaine à vingt ans de prison pour l’affaire dite de la BCEAO, à vingt ans de prison. Le secrétaire général du parti cite aussi le cas de la condamnation du PDCI Jacques Mangoua.
Pour autant, les partisans de Laurent Gbagbo se disent prêts à discuter du retour de leur chef avec les autorités. « Nous nous sommes prêts pour la négociation, on n’a rien à cacher. »
Assoa Adou dit avoir été approché il y a quatre mois par Cissé Bacongo, un proche d’Alassane Ouattara sur cette question du retour de l’ancien président. Mais rien n’a avancé depuis.