Depuis son arrestation le 11 Avril 2011, c´est ce jeudi 29 Octobre 2020 que, le Président Laurent Gbagbo a rompu le silence dans une interview qu’il a accordé la chaîne française TV5.
En effet l’ex-chef d’État ivoirien (2000-2010) et ex-détenu de la CPI (Cour Pénale Internationale) s’était prononcé lors de son audition par cette instance judiciaire, cependant c’est à 2 jours du scrutin présidentiel dans notre pays la côte d’Ivoire qu’il a décidé de quitter son mutisme pour appeler à la retenue dans ce moment très crucial pour son pays. Pour ma part, j’ai toujours respecté la stratégie de communication politique de cet homme qui comme tout bon chef traditionnel africain parle quand il le faut. Il a ainsi mis en action son verbe restant du côté de la loi fondamentale et de son respect sans toutefois appeler à la violence mais au dialogue.
C’est avec grande attention que j’ai suivi cet entretien dans lequel à certain moment l’ex président et moi nous nous sommes rejoints , en fait dans son intervention il dit : « il faut de l’auto-éducation pour réussir la démocratie. » , vous allez peut-être trouver ma récente phrase prétentieuse, cependant en toute vérité en 2018, j’ai fait appel à ce même remède » éducation » dans mon manuscrit, qui n’a pas encore été publié à cause de la situation politique de notre pays , certaines maisons d’édition craignant des représailles de la part du pouvoir en place. Hélas !
Dans ce manuscrit intitulé » cri du cœur’‘, j’ai ainsi écrit que ce ne sont pas nos institutions, ni nos systèmes politiques (gauche, centre, droite) qui sont le problème mais ce sont les hommes qui y sont ou qui les pratiquent ; c’est l’homme qui est le problème ; l’homme qui manque d’éducation, de bonne moralité et de bon sens.
Encore récemment pour ceux qui me suivent sur les réseaux sociaux, notamment sur un réseau social américain après le Post du Ministre Katinan Koné en date du 16 Septembre 2020 évoquant les défaillances de nos institutions de par les réseaux sociaux, je partageai cette information sur ma page Facebook en donnant mon point de vue du haut du post en ces termes : « Notre pays est à l’épreuve de la démocratie et tous les grands États démocratiques sont passés par là. Espérons qu’après ce flou nos institutions connaitront des réformes conséquentes et nos hommes l’éducation qu’il faut. Je médite sur l’après ».
Loin de me targuer de politologue averti encore moins d’excellent analyste politique cependant j’attire l’attention collective pour boire ce médicament « éducation » et le prescrire à quiconque.
C’est à cause du manque d’éducation et de bon sens que nous nous trouvons dans cette impasse, car c’est avec la complicité des intellectuels, de plusieurs chefs traditionnels, plusieurs guides religieux, plusieurs artistes renommés et bien d’autres élites que le Président Alassane Ouattara a violé notre loi fondamentale qui est notre boussole, il les a ainsi achetés pour qu’ils se taisent et le suivent dans sa création de catastrophe dans notre pays.
Il suit de là que M. Alassane Ouattara s’est servi de cette élite pour assouvir sa volonté inconstitutionnelle. Pour dire que ce n’est seulement que la classe politique qui a besoin d’éducation mais plutôt et surtout la classe gouvernée dans cette affaire de démocratie. J’ai pour coutume d’écrire ou de dire que l’Afrique surtout l’Afrique francophone n’aura pas nécessairement son salut dans l’alternance politique mais dans le changement de la société, en allant d’une société corruptible à une société incorruptible ; d’une société médiocre à une société excellente ; d’une société distraite à une société réfléchie. C’est à partir de là que sera disqualifié tout politique roublard, assoiffé du pouvoir.
L’éducation doit être pour nous une permanente aspiration. Mais une question se pose, à savoir comment nous y arriverons avec l’expérience qu’on a de l’unanimisme ?
Je suis en réflexion et je vous reviendrai bientôt avec quelques propositions. Je ne mettrai pas fin à mon écrit sans vous témoigner ma séduction au propos de Nelson Mandela qui dit « l’éducation est l’arme la plus puissante pour changer le monde », je m’incline devant sa mémoire pour conclure que l’éducation est le remède pour prévenir et\ou guérir les maux d’une société.
Ben Bagnon, Ecrivain Analyste Politique