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Présidentielle 2020: Simone Gbagbo tranche : « La candidature de Ouattara viole la Constitution »

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Madame Simone Ehivet Gbagbo, 2ème Vice-Présidente du Front Populaire Ivoirien, animant un point de presse sur la situation sociopolitique de la Côte d´Ivoire

Depuis la déclaration de la candidature anti-constitutionnelle de M. Alassane Dramane Ouattara, toutes les composantes de la société ivoirienne continuent d´exprimer leur désapprobation. Madame Simone Ehivet Gbagbo qui a repris du service dans sa formation politique, après avoir gueri du covid-19, s´est prononcée sur la question lors d´un point de presse sur la situation socio-politique du pays.

Ci-dessous l´integralité de son intervention

PRÉSIDENTIELLE 2020 : << LA CANDIDATURE DE OUATTARA VIOLE LA CONSTITUTION>> (SIMONE EHIVET GBAGBO)

Mesdames et Messieurs,
Chers amis de la presse nationale et internationale,
Chers amis de la presse en ligne,
Merci d’avoir accepté mon invitation à ce point de presse.
L’heure est grave. La Côte d’Ivoire, notre pays est à la croisée des chemins. L’avenir s’assombrit de plus en plus. Ce qui ne manque pas d’angoisser nos concitoyens et d’inquiéter les habitants de notre pays.
En de telles circonstances, tout leader d’opinion devrait prendre sur lui d’élever la voix pour prévenir tout ce qui peut être de nature à perturber la sérénité de notre pays et créer les conditions de l’espoir.
C’est dans cette optique que je prends la parole aujourd’hui pour m’adresser aux dirigeants de mon pays, à la population ivoirienne, à nos concitoyens mais également à l’opinion publique internationale.
Je vais donc vous livrer mon analyse et mes attentes sur quelques points qui nous préoccupent tous au niveau de la situation socio-politique que nous traversons aujourd’hui en Côte d’Ivoire.
Je suis interpelée par deux choses :
1. Le nom du Président Laurent GBAGBO a été rayé de la liste des électeurs.
2. Le Président Alassane Ouattara dans son message à la nation du 6 août 2020, a annoncé sa propre candidature pour la prochaine élection présidentielle, revenant de la sorte sur sa parole disant qu’il ne briguerait pas un troisième mandat et que sa décision est prise depuis au moins 2 ans.
Les arguments utilisés pour justifier le retrait du nom de Laurent GBAGBO de la liste électorale sont des arguments juridiques très discutables. D’ailleurs, le procès qui a conduit à cette condamnation est lui-même politique et injustifiable. Cela n’est pas honorable et cela n’est pas juste.
En 2010, M. Alassane Ouattara n’était pas éligible. Le Président Laurent GBAGBO aurait pu adopter cette posture juridique pour s’opposer à sa candidature. Mais, pour sauver la paix et l’unité de la nation et par considération pour ceux de mes concitoyens qui le soutenaient, il est passé outre et a pris une ordonnance spéciale, le rendant éligible pour la circonstance.
Aujourd’hui, je voudrais appeler le Chef de l’État à prendre une loi d’amnistie pour rendre Laurent Gbagbo éligible. Que Laurent Gbagbo se présente à l’élection présidentielle ou pas, qu’il soit éligible.
Je l’invite à lui délivrer un passeport diplomatique. Il y a droit et dans la foulée de la consolidation de la paix dans cette nation qui a trop souffert et qui ne veut plus souffrir, qu’il libère tous les prisonniers militaires et civiles de la crise post-électorale et qu’il facilite le retour sécurisé des milliers d’exilés. Il n’est nul besoin d’attendre plusieurs mois pour prendre une telle décision qui s’avère nécessaire pour la consolidation de la paix actuelle et la facilitation du processus de réconciliation dans notre pays. Qu’il réinscrive sur les listes électorales, Blé Goudé Charles, et pourquoi pas, Soro Kigbafori Guillaume.

Ce 6 août 2020, expliquant son échec à trouver au sein de sa formation politique un jeune cadre capable de se substituer à feu Amadou Gon Coulibaly, son choix initial, le Chef de l’État, M. Alassane Dramane Ouattara a, dit-il <<pour des raisons de force majeure>>, décidé de se porter lui-même candidat à la prochaine élection présidentielle.

Il n’est pas juste que M. Alassane Dramane Ouattara, leader du RHDP, rende toute la nation comptable de son incapacité à trouver au sein de sa formation politique une personnalité capable de porter le flambeau de son Parti, pour l’élection présidentielle.

Je rappelle que toute l’opposition lui demande de façon consensuelle et depuis plusieurs mois, de s’accorder le temps de traiter les contentieux liés à ces élections. Il lui est donc encore possible de prendre toutes les dispositions pour pouvoir investiguer plus au sein du RHDP afin de trouver le candidat idéal pour sa formation politique.

Pendant ce temps, on tiendrait les rencontres de concertation nécessaires pour reformer la CEI, auditer la liste électorale, revoir le découpage électoral, réexaminer le code électoral dont les dernières modifications (augmentation de la caution à 50 millions de Francs, établissement des parrainages…) prises par ordonnance, ne sont dues qu’à la seule décision du chef de l’Etat.

Il est bon de rappeler que la candidature de M. Alassane Ouattara est anti constitutionnelle. Nous le savons tous, cette candidature viole la constitution, au moins en son esprit, telle que formulée par les auteurs même de ce texte.

En cela, nous ne disons rien de nouveau, puisque ses très proches collaborateurs, notamment l’actuel Ministre de la Justice, M. Sansan Kambilé, son Conseiller Spécial en charge des Affaires Juridiques et Institutionnelles, M. Cissé Bacongo, de surcroît, membre du Comité des experts commis à la rédaction de la Constitution, se fondant sur l’article 183 de la nouvelle constitution, se sont attelés à expliquer à l’Assemblée Nationale et sur des plateaux télés, que du point de vue de la Constitution actuelle, il était impossible à M. Alassane Dramane Ouattara de briguer un 3è mandat.

Pour mémoire, en 2019, défendant le texte de la constitution à l’Assemblée Nationale, le Ministre de la Justice, M. Sansan Kambilé s’adressait à un Député en ces termes :

« M. le Député, en fait, vous subodorez que le Président de la République entend être candidat en 2020. M. le Député, son Excellence M. le Président de la République a toujours dit qu’il ne sera pas candidat en 2020. C’est un homme de parole et je tiens à vous rappeler, je pourrai vous démontrer comment il lui sera impossible d’être candidat en 2020… »

Déjà en 2016, M. Cissé Bacongo, A l’émission POLITIK de la chaine 7info, s’était voulu rassurant sur la question du 3è mandat en déclarant ceci :

« … mais, c’est clarifié, il est dit que le président de la république est élu pour 5 ans, il est rééligible une seule fois… Le Président de la République a été élu sous l’égide d’une constitution actuellement en vigueur qui s’applique à lui. Le Comité des experts l’a dit le samedi dernier à l’hôtel Pullman, le Président de la République est le garant de la légalité constitutionnelle. La constitution actuelle lui interdit de se présenter une troisième fois. Il ne faut pas considérer que la nouvelle Constitution va balayer tous les effets de l’ancienne Constitution. Jamais, ce n’est pas comme ça, sinon ce serait le chaos…. ».

La même année, à l’émission LE TAKL de la chaine AFRICA24, à la question : « ….Est-ce que la constitution, dans cette nouvelle mouture donne la possibilité au président Alassane Ouattara d’avoir un troisième mandat ? », M. Cissé Bacongo a répondu sans ambages :

« Non…l’article 183 de la constitution dit que la législation en vigueur au moment de l’entrée en vigueur de la nouvelle constitution, reste applicable…En d’autres termes, l’article 35 de la constitution de 2000, prévoit que le mandat du président de la république était de 5 ans, renouvelable, une seule fois.. »

Donc, la candidature de M. Alassane Ouattara, n’est pas recevable. C’est ce qui doit être et rien de plus.Un chef de l’État ne peut pas dire et se dédire, surtout devant sa nation.Le respect de la parole proférée et donnée, le respect des engagements pris doivent plus que jamais être observés en politique.

Je comprends donc la vague de mécontentement et de protestation observée par les hommes, les femmes, les jeunes dans plusieurs villes du pays.Je comprends la frustration de notre jeunesse et de nos concitoyens. J’invite par conséquent les forces de l’ordre à encadrer les différentes manifestations des populations plutôt que de les réprimer et procéder à de nouvelles arrestations.

Cependant, rien n’est encore perdu. Il nous incombe à tous, d’œuvrer à la consolidation de la paix à nouveau fragilisée.Levons-nous de tous les partis politiques, de toutes les obédiences confessionnelles, de toutes les régions et bâtissons une Côte d’Ivoire forte, juste, apaisée et réconciliée.

Pour éviter que notre pays sombre dans le chaos tel que prédit en 2016 par le Ministre Cissé Bacongo, au cours de l’émission POLITIK de la chaine 7INFO, j’en appelle à la conscience citoyenne de tous les acteurs politiques.

C‘est encore possible de conduire notre pays vers un avenir de paix, de solutions consensuelles, dans le respect de nos lois, de nos droits et de notre dignité de patriote.

Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire.

Que Dieu vous bénisse tous et que sa fidélité soit encore célébrée.

SIMONE EHIVET GBAGBO
2ème Vice-Présidente du FPI
COMSEG
Le titre est de la rédaction

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Nationale

Côte d´ivoire, comment Alassane Ouattara va verrouiller 2025?

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Alassane Ouattara, Président de la république de Côte d´Ivoire

Après les élections régionales, municipales et sénatoriales, le president de la République monsieur ALassane Ouattara a tenu un Conseil des Ministre le Jeudi 28 Septembre 2023. 

Le gouvernement ivoirien fait face au scandale du stade de Ebimpé, à celui du racket et de l´extorsion de fonds orchestré par des unités de  son armée. Des scandales de trop qui ne laissent personne indifférent dans le pays . C´est dans ce contexte que  M. Alassane Ouattara annonce un remaniement à deux ans des prochaines élections présidentielles.

En effet, lors de cette réunion le Chef de l´État, Alassane Ouattara, a annoncé, un remaniement ministériel prévu dans les prochaines semaines, après la mise en place du Sénat. Bien avant, le Chef de l´Etat procedera à la nomination du nouveau président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, du Grand Chancelier de l’Ordre National et celle du président de la Cour de Cassation.

Au déla de l´autosatisfeci ce remaniement semble indiquer  que le Chef de l´État affuterait ses armes pour les élections présidentielles de 2025.

Pour l´heure rien n´a filtré quant à la liste définitive et surtout au nombre de ministres, ce qui ouvre la porte à toute sorte de spéculation.

Saint Léo

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Internationale

Afrique de l´Ouest: La sous-région en tension, quel choix géostratégique?

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Konaté ABDOURRAHIM, Analyste en science politique

La théorie des dominos est une théorie géopolitique américaine énoncée au XXème siècle, selon laquelle le basculement idéologique d’un pays en faveur du communisme serait suivi du même changement dans les pays voisins, selon un effet domino.

La configuration géopolitique actuelle de notre région est l’illustration parfaite de ce concept de l’ancien président américain Eisenhower.

En effet, depuis maintenant trois ans, nous assistons à une rémanence des coups d’Etats dans notre région, notamment dans les républiques francophones.  D’abord le Mali, après un double coup d’Etat, les nouvelles autorités du pays, à leur tête le colonel Assimi Goïta dénoncent la présence de la force Barkane sur le sol malien en pointant du doigt son inefficacité face à la recrudescence des attaques terroristes qui endeuillent le pays. Elles se tournent vers les mercenaires Wagners, parrainée par la Russie.

Ensuite le Burkina Faso, des officiers, au nom de l’insécurité grandissante dans le pays ont déposé le président Roch Marc Kaboré. L’homme à la manœuvre est le colonel Damiba. Jugé inefficace et trop docile à la France, il sera à son tour renversé par un coup d’Etat dirigé par le jeune officier, capitaine Traoré Ibrahim. Une fois aux affaires, il va suivre les traces de son grand voisin et demande à l’Élysée le retrait de ses troupes stationnées sur le territoire burkinabé.

On comprend bien que par ces actions, l’allié potentiel sera encore la Russie. Aujourd’hui c’est le président Mohamed Bazoum qui vient d’être déposé par un putsch orchestré par le commandant de la garde présidentielle. Le Gl Tchiani, comme Assimi du Mali et Traoré du Faso a lui aussi évoqué la menace terroriste et l’inefficacité tactique du président face au terrorisme pour justifier son coup d’Etat.

Évidemment, comme pour les deux précédentes, les nouvelles autorités nigériennes demandent aussi tôt le retrait des forces françaises du territoire. On comprend dès lors tout le sens de la théorie des dominos. Dans notre cas, elle constitue clairement le basculement des pays autrefois dans la sphère d’influence française vers celle de la Russie.

Bien sûr, la question qui nous vient à l’esprit est, est-ce le bon choix pour résoudre nos problèmes sécuritaires ? Sécuritaires, par ce que la sécurité est la condition sine-qua-non à tout désir de développement.

Nous devons apprendre à réinventer l’imaginaire africaine, l’adapter à la réalité, la rendre plus pragmatique. L’émotion et la naïveté ne sauraient conduire le destin de tout un peuple, toute une génération. La configuration géopolitique n’est pas une guerre du bien contre le mal. Certainement pas. Ceux qui pensent que David vient à la rescousse de l’Afrique pour combattre et la débarrasser du grand Goliath, je vous invite à vous détacher de la vertu cartésienne et faire face à l’immoralité de la géopolitique. « L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère » Ainsi parlait le capitaine Thomas Sankara.  Ne nous y trompons pas. Ce qui se joue au Sahel, précisément dans notre sous-région n’est rien d’autre que le positionnement des puissances extérieures. Des puissances qui considèrent notre région comme un terrain de bataille géopolitique pour étendre leurs influences. Face à ces prédateurs, notre position doit être rationnelle, guidée par nos intérêts et par le bien-être de nos peuples. C’est naïf de croire que la France ou la Russie sont nos amis, comme le colon l’a fait croire à nos ancêtres. De Gaulle lui-même, nous le dit en ces termes « Les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts ». Ce principe est aussi vieux que le monde. Sun Tzu dans son remarquable livre, l’art de la guerre, nous confirme cela. « Il existe des intérêts permanents, mais pas d’ami éternel ». Rappelez-vous, avant le coup d’Etat au Niger, cet État était à couteau tiré avec le Mali. Mais aujourd’hui le Mali est prêt à défendre le Niger contre une possible intervention militaire de la CEDEAO au Niger.  La géopolitique n’est pas une science exacte. Les positions varient en fonction des intérêts, même s’il faut flirter avec le diable pour assurer le bien-être être de son peuple.  Notre position doit être une position africaine.

Nous aspirons à une Afrique libre, indépendante, responsable et surtout lucide dans le choix stratégique de ses partenaires.

Je termine cet article avec la célèbre pensée de Cheick Anta Diop, que tout africain devrait s’approprier. « Armez-vous de sciences jusqu’à la dent. À formation égale, la vérité triomphe. »

Konaté ABDOURRAHIM

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Nationale

Stade d´Ebimpé: LeopoldVII Abrotchi demande le limogeage du Ministre

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Leopold VII Abrotchi, Président de Alternative Nouvelle Pour la Côte d´Ivoire

L´affaire du stade d´Ebimpé a fait couler beaucoup d´encre et de salive en Côte d´Ivoire, mais surtout de nombreux ivoiriens n´en revenait pas de la déclaration du porte-parole du gouvernement qu affirmait péremptoirement que personne ne sera sanctionnée pour une pluie exceptionnelle. Le Président du parti politique ivoirien Alternative Nouvelle pour la Côte d´Ivoire a dans une lettre ouverte adressée au président de la République monsieur Alassane Ouattara demandé le limogeage du Ministre des sports.

Ci-dessous l´integralité de sa missive à attention de au Chef de l´État, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara.

Objet : Demande de Limogeage du ministre des Sports de Côte d’Ivoire

Excellence, Monsieur le Président,

La construction du Stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, officiellement inauguré le 3 octobre 2020, a coûté au contribuable ivoirien la somme colossale de 143 milliards. Sa réhabilitation, seulement 13 mois après, a englouti 20 milliards supplémentaires.

Excellence Monsieur le Président,

Le peuple de Côte d’Ivoire se retrouve, une fois de plus, face à une déception cuisante. En effet, le mardi 12 septembre 2023, lors du match amical Côte d’Ivoire – Mali, le stade fraîchement rénové a été le théâtre d’une véritable tragédie. La pluie s’est abattue, révélant les graves lacunes des travaux de réfection de la pelouse. Le système de drainage, manifestement inexistant, s’est avéré défaillant. Ce fut une honte, criée de tous côtés.

Malgré plusieurs mois de travaux et le premier test, une pluie d’une durée inférieure à 30 minutes, la cabine de presse et certaines zones du stade ont été inondées, devenant ainsi inutilisables. Au lieu de la pelouse hybride de qualité mondiale promise, pour laquelle 20 milliards avaient été investis, les Ivoiriens ont découvert une pelouse naturelle de piètre qualité.

Le Ministre des Sports, un expert autoproclamé dans son domaine, avait déclaré avec une assurance convaincante que : « Ce montant s’explique par notre décision de refaire intégralement la pelouse aux normes internationales, en utilisant de nouvelles techniques pour obtenir une pelouse hybride, à la fois synthétique et naturelle. Nous serons donc l’un des rares stades en Afrique à posséder une telle pelouse. De plus, d’autres travaux ont été programmés pour faire de ce stade l’un des meilleurs au monde. » Cependant, la réalité contraste vivement avec ces déclarations.

Excellence Monsieur le Président,

Nous souhaitons attirer votre attention sur la tendance à minimiser les efforts consentis par le contribuable ivoirien par le ministre des Sports. En effet, dans l’après-midi du jeudi 14 septembre 2023, après ses excuses publiques, votre ministre des Sports a annoncé devant la presse nationale et internationale que la remise en état de la pelouse n’a coûté que 2 000 000 000 FCFA, au lieu des 20 000 000 000 FCFA précédemment annoncés. Cette contradiction remet en question l’appel devant le Sénat pour une rallonge budgétaire de 20 milliards FCFA destinée à la rénovation complète. Qui assumera les coûts de cette nouvelle réhabilitation ? Où est passé le reste des 20 milliards supplémentaires obtenus ? À quoi cet argent a-t-il été réellement alloué, puisque votre Ministre soutient que 2 000 000 000 FCFA ont suffi pour cette tâche ? De plus, un bon d’exécution de 8 501 429 180 FCFA circule sur les réseaux sociaux, suscitant de nombreuses interrogations légitimes parmi les Ivoiriens. Le ministre des Sports a perdu la confiance du peuple.

Excellence Monsieur le Président,

Compte tenu de ce qui précède et des dépenses excessives engagées pour mettre en conformité le Stade d’Ebimpé, soit un total de 163 milliards, nous sollicitons respectueusement votre intervention afin de limoger purement et simplement votre ministre des Sports pour son inefficacité dans la gestion de la rénovation de la pelouse. Il n’a pas respecté les engagements pris devant la représentation nationale, et il donne l’impression d’agir avec légèreté dans cette affaire. Pour des travaux d’une telle médiocrité, coûtant seulement 2 milliards de FCFA, il est impératif qu’il soit relevé de ses fonctions. De plus, nous vous prions instamment de diligenter une enquête technique et financière sur tous les ouvrages sous sa responsabilité. En ces temps de difficultés économiques, où le pouvoir d’achat des Ivoiriens est sérieusement affecté par une inflation incontrôlée, il est crucial de restaurer la confiance du peuple. Dans tous les cas, nous prévoyons de remporter les élections en 2025 et de rétablir une gouvernance transparente dans la gestion des affaires publiques.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président, l’expression de notre plus haute considération.

Leopold VII Abrotchi, Président de Alternative Nouvelle Pour la Côte d´Ivoire

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