La Commission électorale indépendante (CEI) a produit un communiqué dans la nuit du vendredi 5 mars 2021, signé par M. Yao Kouamé. Dans ce communiqué dont leadernewsci a obtenu copie, la CEI menace de poursuite judiciaire l’ex-ministre Moïse Lida Kouassi, candidat de EDS à Lakota, pour les propos qu´il a tenu lors de sa campagne.
Le mercredi 03 mars 2021, au cours d’un meeting de campagne pour les élections des députés à l’Assemblée nationale, Monsieur Lida Kouassi Moïse, candidat titulaire, investi par le groupement politique EDS, dans la circonscription électorale n°132, Lakota commune et sous-préfecture, a tenu des propos d’une extrême gravité abondamment relayés par les réseaux sociaux.
En effet, l’on entend Monsieur Lida Kouassi Moïse, s’en prendre à un autre candidat de ladite circonscription. Il dénonce notamment le parachutage de ce dernier dans une circonscription dont il ne serait pas sociologiquement originaire et lui recommande d’aller se présenter chez lui et de laisser le poste aux autochtones.
La Commission électorale indépendante (CEI) condamne ces propos qui portent atteinte à la Constitution et violent le Code pénal, ainsi que le Code de bonne conduite des partis et groupements politiques, des candidates et candidats aux élections en Côte d’Ivoire signé, le 18 février 2021, entre autres par Monsieur Ouegnin Armand, Président de EDS.
L’article 9 de ce dernier texte interdit l’instrumentalisation à des fins politiciennes des notions de race, d’ethnie, de genre, de religion, de nationalité et de la vie privée et encourage toute dynamique susceptible de renforcer la cohésion sociale et de préserver la paix. La Commission électorale indépendante relève également que les propos tenus par le candidat LIDA Kouassi Moïse sont de nature à troubler le climat de paix sociale et affecter l’unité nationale. Ils sont surtout indignes d’un candidat aux élections législatives d’autant plus que la Constitution ivoirienne, en son article 96, dispose que « chaque parlementaire est le représentant de la Nation entière ».
Au regard de ce qui précède, la Commission électorale indépendante interpelle l’observatoire du Code de bonne conduite sur de tels discours qui tombent, par ailleurs, sous le coup d’une qualification pénale. Enfin, la Commission électorale indépendante lance un appel aux leaders politiques et à tous les candidats afin qu’ils fassent preuve de retenue et s’abstiennent de toutes déclarations de nature à fragiliser la cohésion sociale et empêcher la bonne tenue des élections.
P/le Secrétaire Permanent
P.O le Directeur de Cabinet du Président de la CEI