Côte d’Ivoire/Zuénoula sous tension : L’hypothèse d’un meurtre avec préméditation !
Par leadernews 06 Juin 2019
La Côte d’Ivoire se porte mal. Hier, c’était Béoumi (60 km à l’ouest de Bouaké, centre). Avec pour actualité affrontements entre populations autochtones (Baoulé) et allogènes (Dioula, ressortissant du Nord). Conséquence, des dizaines de blessés, dont six membres des forces de l’ordre.
Aujourd’hui, c’est Zuenoula, un département de la région de Marahoué, dans le district de Sassandra-Marahoué. À en croire que la situation se dégrade, elle va de pire en pire. Le nombre de violence sans cesse croissant.
En effet, dans la nuit d’hier mercredi 05 juin 2019, le chef de village de Bohizra, Robert Djè bi Djè, a reçu des balles qui ont causé sa mort, alors qu’il regagnait tard dans la nuit son lieu d’habitation.
Les jeunes mécontents, dénoncent un assassinat et protestent vigoureusement jusqu’à saccagé la préfecture de Zuenoula. Incendiés des maisons…
Par ailleurs, on en sait un peu plus sur ces évènements venus arrachés la vedette aux questions politiques qui animaient la toile. En réalité, la mort du chef de Bohizra, Robert Djè bi djè, à l’origine de ces tensions, ne relève pas en effet du hasard. Depuis des semaines, le feu couvait déjà dans la localité susmentionnée. La raison, une crise au sein de la chefferie de ladite localité.
Présidant à la destinée de son village, depuis 2011, le chef de Bohizra, fait l’objet de contestation depuis ces dernières années.
Selon une source sur place, le sieur Robert Djè bi Djè, avait été convié à une cérémonie. C’est à la fin de celle-ci, lorsqu’il rentrait à moto tard dans la nuit, que des individus non encore identifiés, ont ouvert le feu sur ce dernier. L’homme tente avec sa moto de rattraper son assassin, mais il n’en a plus la force et s’écroule avec l’engin. Évacué à l’hôpital, il rend l’âme. Une mort que ces partisans dans le village n’ont pas accepté d’aussitôt. Ceux-ci prennent directement pour cible, le nouveau chef nommé par l’administration. Pourquoi lui ?
Eh bien, auparavant, le préfet du département, suite aux faits de mauvaises gestions des terres et biens d’autres reproches portés devant lui, avait par le biais d’un arrêté mis fin à l’autorité du chef Robert djè bi djè. Lequel ne pouvait plus se prévaloir de ses titres et autres privilèges de président des chefs du département, mais encore et mieux, de vice-président du collectif des rois et chefs traditionnels de la région de la Marahoué.
S’en prendre donc au chef de l’administration et à la préfecture, est une sorte de vengeance. Pour protester contre le préfet qui a signé l’arrêté supposé à l’origine de la mort du chef démis.
En somme, une intervention prompte de la police et de la gendarmerie a permis de calmer les ardeurs et de restaurer un tant soit peu la stabilité et la quiétude.
L.Y