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Les manoeuvres frauduleuses de Ouattara

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S.E.M Alassane Ouattara, président de la république de Côte d'Ivoire-image d'illustration

Par Leadernewsci,  le 08 Avril 2020

 

A sept mois des élections présidentielles, le président ivoirien Alassane Ouattara semble enfin trouver sa stratégie pour conserver frauduleusement le pouvoir face à une opposition indiscutablement majoritaire, des textes constitutionnels qui lui interdisent de briguer un troisième mandat, mais aussi l’acquittement presque certain du président Laurent Gbagbo qui galvanisera toute « la Gauche ivoirienne ».

Le président en fin de mandat s’attèle à mener des actions de diversion, visant à détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale sur le bétonnage de son régime entamé depuis 2016, date d’entrée en vigueur de sa Constitution. Pour rappel, l’article 126 de la Constitution relatif à la révision, permet à Ouattara de la retoucher via son « crayon et sa gomme à effacer », grâce une majorité absolue du Congrès (députés et sénateurs), qu’il a acquise en « forçant » une bonne partie de parlementaires de l’opposition et indépendants, à adhérer à son nouveau parti, le RHDP unifié en 2018, au grand mécontentement de leurs électeurs, et en nommant le tiers des sénateurs.

Ainsi le 5 mars 2020, après avoir constamment revendiqué à tort, le droit de se représenter pour un troisième mandat, les médias nationaux et internationaux tout à leur entreprise de brouillage des cartes, diffusent en grande pompe, la décision du président Ouattara de ne pas être candidat en 2020, lors d’un discours prononcé devant le Congrès. Depuis lors, des esprits candides le qualifient « d’homme exceptionnel » ou de « chef d’Etat exemplaire » feignant d’ignorer qu’il s’agit d’une stratégie politique perverse qui pourrait déboucher sur trois scénarios possibles.

Les scénarios possibles

• Faire réclamer/acclamer sa candidature après celle d’Henri Konan Bédié

Pour rappel, les élections présidentielles en Côte d’ivoire auront lieu le 31 octobre 2020, donc dans 7 mois. Dans cet intervalle de temps, la candidature du président Alassane Ouattara reste toujours possible pour deux raisons.

Premièrement parce qu’au-delà de l’argument juridique fallacieux qu’il a toujours avancé (la Constitution remet les compteurs à zéro), le projet de la réintroduction de la limite d’âge de 75 ans parmi les conditions d’éligibilité à la présidence de la République a finalement été abandonné. Il s’agit d’une disposition de l’article 35 de la défunte Constitution de 2000 qui garantissait, sur une base juridique, le transfert du pouvoir à la nouvelle génération. Cependant, dans le cas de la Constitution en vigueur, il reviendra au peuple ivoirien de choisir son président, sous réserve d’un scrutin libre et transparent, permettant aux personnalités de tous âges de candidater. L’état-major du RHDP le parti de Ouattara, le sait pertinemment.

La seconde raison qui pourrait motiver une possible candidature d’Alassane Ouattara (78 ans) est celle de l’octogénaire Henri Konan Bédié. Ainsi, cette déclaration spectaculaire aurait pour but de discréditer son principal adversaire résident en Côte d’Ivoire, le leader du PDCI dont l’âge avancé fait que sa candidature serait mal perçue aux yeux l’opinion nationale et internationale encore émue par la dernière décision de Ouattara. Pour rappel, le président Ouattara avait déclaré un mois plus tôt, le 2 février 2020 lors de la présentation des vœux du RHDP, au Palais des Sports : « Ils attendent que je décide si je serai candidat pour présenter leur candidat, moi aussi j’attends de voir leur candidat ».

Ainsi, une désignation d’Henri Konan Bédié comme candidat du PDCI en juin 2020, pourrait justifier automatiquement celle « d’un président Ouattara, qui voulait aux yeux du monde entier, transférer le pouvoir à une nouvelle génération ». Dans ce cas de figure, la candidature pour un troisième mandat pourrait être fortement réclamée par ses partisans, sans être en mesure de déclencher des manifestations de rue ou une insurrection populaire d’une opposition encore dominée par des anciens qui souhaiteraient eux aussi candidater.

• Retourner au pouvoir par nomination ou quitter pour mieux diriger

Il est clair que Ouattara ne se représentera pas s’il est sûr que les grands candidats de sa génération ne le feront pas. Au sein du FPI, la candidature des deux poids lourds du parti est actuellement compromise. A Abidjan, le président Laurent Gbagbo est condamné par contumace à 20 ans de prison pour crime économique. Son épouse Simone Gbagbo qui n’arrive pas à garantir l’unité du parti, avait été libérée en Aout 2018 par le biais d’une « ordonnance d’amnistie » non validée par l’Assemblée nationale. Il s’agit d’un détail qui pourrait justifier un rejet sa candidature par le constitutionnel dans la mesure où « le candidat à l’élection présidentielle doit jouir de ses droits civils et politiques ».

Par ailleurs, au cas où les leaders de « l’ancienne génération » ne seraient pas candidats, la réforme Constitutionnelle concernant la fonction de vice-président chargée d’assurer l’intérim en cas de vacance offre une issue à Ouattara.

En effet, à l’issue de ces réformes, le vice-président sera désormais nommé par le nouveau président de la République et non plus élu sur un « ticket » comme le prévoit actuellement la Constitution. Ainsi, avec la potentielle victoire frauduleuse d’un dauphin d’Alassane Ouattara en l’absence de deux ou trois grands aux présidentielles d’octobre 2020, il serait alors plus facile pour Ouattara d’être nommé au poste de vice-président et de continuer de maintenir son emprise sur la gestion du pays. De plus, l’autoritarisme feutré d’Alassane Ouattara au sein de sa formation politique pourrait occasionner une vacance de la présidence de la République par démission.

• Retarder l’organisation des élections.

Le troisième scénario possible porte sur le report de l’élection, qui permettrait au chef de l’Etat de rester au pouvoir sans être élu. D’abord, en cas d’obstacles techniques lié à l’organisation du scrutin (fabrication des pièces d’identité et des cartes d’électeurs, toilettage du fichier électoral etc..). Ensuite en cas de troubles, lors du déroulement du scrutin. Cette situation entrainerait aussi le report du scrutin législatif prévu normalement en décembre 2020. Ainsi, La nouvelle réforme précise qu’en cas d’impossibilité d’organiser les élections parlementaires dans les délais, le Parlement pourrait rester en fonction jusqu’aux élections. Certains en Côte Ivoire y voient un signe que le pouvoir envisagerait la possibilité de décaler les élections parlementaires prévues en décembre.

Au-delà de ces manœuvres et scénarios possibles

Il est clair que les réformes effectuées par Ouattara lui permettront (en cas de retrait ou pas) de diriger le prochain quinquennat. Ces réformes furent effectuées sans l’avis du peuple ivoirien qui aurait pourtant pu/dû être consulté par la voie référendaire. De plus, il ressort des propos du président sortant que le transfert du pouvoir à la nouvelle génération sera effectué par lui-même, comme à l’époque du parti unique, au détriment du principe démocratique qui précise que le choix des dirigeants appartient au peuple.

Le 31 octobre 2020, le peuple ivoirien devra reprendre son destin en main, en choisissant peut-être parmi la nouvelle génération, une personnalité neuve qui leur présentera le meilleur programme de gouvernement portant sur la lutte contre la pauvreté criante sous le régime actuel, qui aura la capacité de réconcilier les ivoiriens, et valoriser les droits de l’homme. Ce profil pourrait concerner tout ivoirien qui souhaite accéder à la magistrature suprême de son pays, selon la volonté du peuple et non selon celle d’un président en fin de mandat.

Le Parti de Gauche dénonce les manœuvres de Ouattara et sa volonté de tromper le peuple ivoirien en s’appuyant sur des media complices.

Le Parti de Gauche maintiendra sa vigilance sur le processus en cours et formule l’exigence que le souhaitable et nécessaire changement de génération politique se fasse dans la plus grande transparence et soit le choix du peuple ivoirien rassemblé.

Source: Afpa.org

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Côte d´ivoire, comment Alassane Ouattara va verrouiller 2025?

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Alassane Ouattara, Président de la république de Côte d´Ivoire

Après les élections régionales, municipales et sénatoriales, le president de la République monsieur ALassane Ouattara a tenu un Conseil des Ministre le Jeudi 28 Septembre 2023. 

Le gouvernement ivoirien fait face au scandale du stade de Ebimpé, à celui du racket et de l´extorsion de fonds orchestré par des unités de  son armée. Des scandales de trop qui ne laissent personne indifférent dans le pays . C´est dans ce contexte que  M. Alassane Ouattara annonce un remaniement à deux ans des prochaines élections présidentielles.

En effet, lors de cette réunion le Chef de l´État, Alassane Ouattara, a annoncé, un remaniement ministériel prévu dans les prochaines semaines, après la mise en place du Sénat. Bien avant, le Chef de l´Etat procedera à la nomination du nouveau président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, du Grand Chancelier de l’Ordre National et celle du président de la Cour de Cassation.

Au déla de l´autosatisfeci ce remaniement semble indiquer  que le Chef de l´État affuterait ses armes pour les élections présidentielles de 2025.

Pour l´heure rien n´a filtré quant à la liste définitive et surtout au nombre de ministres, ce qui ouvre la porte à toute sorte de spéculation.

Saint Léo

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Stade d´Ebimpé: LeopoldVII Abrotchi demande le limogeage du Ministre

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Leopold VII Abrotchi, Président de Alternative Nouvelle Pour la Côte d´Ivoire

L´affaire du stade d´Ebimpé a fait couler beaucoup d´encre et de salive en Côte d´Ivoire, mais surtout de nombreux ivoiriens n´en revenait pas de la déclaration du porte-parole du gouvernement qu affirmait péremptoirement que personne ne sera sanctionnée pour une pluie exceptionnelle. Le Président du parti politique ivoirien Alternative Nouvelle pour la Côte d´Ivoire a dans une lettre ouverte adressée au président de la République monsieur Alassane Ouattara demandé le limogeage du Ministre des sports.

Ci-dessous l´integralité de sa missive à attention de au Chef de l´État, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara.

Objet : Demande de Limogeage du ministre des Sports de Côte d’Ivoire

Excellence, Monsieur le Président,

La construction du Stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, officiellement inauguré le 3 octobre 2020, a coûté au contribuable ivoirien la somme colossale de 143 milliards. Sa réhabilitation, seulement 13 mois après, a englouti 20 milliards supplémentaires.

Excellence Monsieur le Président,

Le peuple de Côte d’Ivoire se retrouve, une fois de plus, face à une déception cuisante. En effet, le mardi 12 septembre 2023, lors du match amical Côte d’Ivoire – Mali, le stade fraîchement rénové a été le théâtre d’une véritable tragédie. La pluie s’est abattue, révélant les graves lacunes des travaux de réfection de la pelouse. Le système de drainage, manifestement inexistant, s’est avéré défaillant. Ce fut une honte, criée de tous côtés.

Malgré plusieurs mois de travaux et le premier test, une pluie d’une durée inférieure à 30 minutes, la cabine de presse et certaines zones du stade ont été inondées, devenant ainsi inutilisables. Au lieu de la pelouse hybride de qualité mondiale promise, pour laquelle 20 milliards avaient été investis, les Ivoiriens ont découvert une pelouse naturelle de piètre qualité.

Le Ministre des Sports, un expert autoproclamé dans son domaine, avait déclaré avec une assurance convaincante que : « Ce montant s’explique par notre décision de refaire intégralement la pelouse aux normes internationales, en utilisant de nouvelles techniques pour obtenir une pelouse hybride, à la fois synthétique et naturelle. Nous serons donc l’un des rares stades en Afrique à posséder une telle pelouse. De plus, d’autres travaux ont été programmés pour faire de ce stade l’un des meilleurs au monde. » Cependant, la réalité contraste vivement avec ces déclarations.

Excellence Monsieur le Président,

Nous souhaitons attirer votre attention sur la tendance à minimiser les efforts consentis par le contribuable ivoirien par le ministre des Sports. En effet, dans l’après-midi du jeudi 14 septembre 2023, après ses excuses publiques, votre ministre des Sports a annoncé devant la presse nationale et internationale que la remise en état de la pelouse n’a coûté que 2 000 000 000 FCFA, au lieu des 20 000 000 000 FCFA précédemment annoncés. Cette contradiction remet en question l’appel devant le Sénat pour une rallonge budgétaire de 20 milliards FCFA destinée à la rénovation complète. Qui assumera les coûts de cette nouvelle réhabilitation ? Où est passé le reste des 20 milliards supplémentaires obtenus ? À quoi cet argent a-t-il été réellement alloué, puisque votre Ministre soutient que 2 000 000 000 FCFA ont suffi pour cette tâche ? De plus, un bon d’exécution de 8 501 429 180 FCFA circule sur les réseaux sociaux, suscitant de nombreuses interrogations légitimes parmi les Ivoiriens. Le ministre des Sports a perdu la confiance du peuple.

Excellence Monsieur le Président,

Compte tenu de ce qui précède et des dépenses excessives engagées pour mettre en conformité le Stade d’Ebimpé, soit un total de 163 milliards, nous sollicitons respectueusement votre intervention afin de limoger purement et simplement votre ministre des Sports pour son inefficacité dans la gestion de la rénovation de la pelouse. Il n’a pas respecté les engagements pris devant la représentation nationale, et il donne l’impression d’agir avec légèreté dans cette affaire. Pour des travaux d’une telle médiocrité, coûtant seulement 2 milliards de FCFA, il est impératif qu’il soit relevé de ses fonctions. De plus, nous vous prions instamment de diligenter une enquête technique et financière sur tous les ouvrages sous sa responsabilité. En ces temps de difficultés économiques, où le pouvoir d’achat des Ivoiriens est sérieusement affecté par une inflation incontrôlée, il est crucial de restaurer la confiance du peuple. Dans tous les cas, nous prévoyons de remporter les élections en 2025 et de rétablir une gouvernance transparente dans la gestion des affaires publiques.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président, l’expression de notre plus haute considération.

Leopold VII Abrotchi, Président de Alternative Nouvelle Pour la Côte d´Ivoire

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Élections 2023: « Ces résultats ne garantissent pas la victoire du RHDP en 2025 »

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Leopold Abrotchi, écrivain, Président de Alternative Nouvelle Pour la Côte D'Ivoire

C’est par le suffrage direct que sont choisis les gouvernants locaux à savoir les Maires de nos communes et les Présidents de Conseils Régionaux de nos régions. Ainsi le 02 septembre 2023, les ivoiriens appelés aux urnes « ont choisi » leurs gouvernants locaux. Les résultats provisoires de ces élections dont la crédibilité est remise en cause par plusieurs candidats de diverses régions attendent d´être confirmés ou infirmés. Nous livrons ici la première partie de notre analyse.

Ces résultats montrent grosso modo, que premièrement :

Moins de la moitié des citoyens contribuables inscrits ne se sont pas déplacés pour voter.

Deuxièmement, le RHDP (Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix) le Parti-État a remporté la majorité des sièges des mairies et des régions, ce qui semble montrer la vitalité du parti au pouvoir depuis bientôt 15 ans. Dans le même temps, cette victoire fait croire à une implantation nationale réussie.

La manipulation qui en sera faite visera à montrer la popularité du parti au pouvoir et par ricochet, l’affirmation d’une majorité garantie pour l’élection présidentielle de 2025.

Dans les faits, nous notons que pour une grande partie des cas, le RHDP a gagné avec moins de cinquante pourcent (- 50%) voire (-45%).

En clair, il y a un rejet de l’offre politique du RHDP de l’ordre de 55%. Cette réalité parlante, va s’aggraver avec l’inflation, le manque d’emploi, la catastrophe éducative, les difficultés d’accès aux soins, les détournements de fonds impunis et autres engagements non tenus.

En 2025, les ivoiriens attendent une offre politique Alternative, pour mettre fin à l’offre impopulaire du RHDP. En clair, la présidentielle prochaine s’annonce épique et certainement le RHDP perdra cette élection si les ivoiriens font le bon choix.

Ce choix est l’offre que propose Alternative Nouvelle Pour la Côte D’Ivoire.

Leopold VII Abrotchi,

Président de Alternative

Nouvelle Pour la Côte D’Ivoire

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