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Recensement électoral: Arthur Boussou (LIDER) expose la mauvaise foi de la CEI

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Arthur Boussou, Conseiller de la Présidente de LIDER en charge de la Diaspora

Alors que se profile la fin du processus de recensement et de révision de la liste électorale, l’évidence d’un constat d’échec s’impose. Les commissions électorales dans les représentations diplomatiques (Cerd) sont aux abois, et c’est peu de le dire.

La diaspora, qui compte 1,2 millions de personnes (soit 5,4% de la population ivoirienne) paie-t-elle encore une fois son hostilité au pouvoir d’Abidjan ?

En tant que conseiller de la présidente de LIDER chargé de la diaspora, il m’a été donné de constater d’impressionnantes irrégularités dans le processus d’enrôlement de la diaspora :

– un seul centre d’enrôlement pour (3) trois pays. Les Ivoiriens vivant en Belgique, au Luxembourg et aux Pays Bas sont contraints de se rendre au domicile de l’ambassadeur, feu M. Jean Vincent Zinsou, à environ 30 min de Bruxelles, pour se faire enrôler ;

– démarrage avorté du processus en Allemagne et en Autriche. L’enrôlement a eu lieu du 18 au 21 juin à Köln et Hamburg, donc pour 3 jours seulement au lieu des 14 initialement prévus ; quant à Berlin, l’enrôlement a débuté le 18 juin, au lieu du 10, et se poursuit ;

– il en va de même pour le Canada: statu quo depuis le démarrage du processus. Un seul des 4 centres est fonctionnel depuis le 18/06/2020 ;

– en région parisienne (France), seul 4 centres sur 10 initialement prévus semblent fonctionner. Ces centres de recensement, prévus pour rester ouverts et accueillir les Ivoiriens de 9h à 18 h, ferment à 14h pour certains, voire 11h pour les autres. Certaines Cerd définissent par ailleurs un quota d’environ 150 personnes à enrôler par jour, chose qui n’existe en réalité dans aucun texte. À Lille, la Cerd a refusé d’enrôler des citoyens avec des papiers périmés, alors qu’un communiqué de la commission centrale en donne l’ordre express. On aura aussi noté que le centre de Zadi Carnot (Aubervilliers) a été fermé par le bailleur du fait de l’incompétence des agents de la Cerd France à gérer un processus de recensement devant tenir sur 14 jours. Le centre de Villejuif est fermé pour sa part le dimanche pour prière.

En outre,

– il nous revient que des personnes identifiées comme des militants ou sympathisants du parti au pouvoir sont enrôlés en priorité au Maroc, en Tunisie, aux Usa, comme disposant de passe-droit spécifique, d’un droit d’enrôlement supérieur; tous les «autres» sont découragés par les agents, sinon, refoulés, même après qu’ils aient enduré plusieurs heures de route pour rejoindre les centres de recensement ;

– de même, la composition des Cerd est ambigüe. On note par exemple l’existence au sein de la Cerd Suisse de deux personnes aux profils préoccupants. L’un, M. Léonard Plo, non résident en Suisse avec interdiction d’entrée sur le territoire et qui vit actuellement en France, dans la ville frontalière de Mulhouse. L’autre, M. Daouda Camara, inconnu de tous et n’ayant, jusque-là, participé physiquement à aucune activité de la représentation locale de la commission électorale ;

– que dire par ailleurs de l’application mobile https://www.cei.ci/application-cei-2020/, présentée par la Cei ? Elle est inaccessible depuis certains pays. Si elle était fonctionnelle, cela désengorgerait pas mal de centres de recensement.

Au total, la détermination des Ivoiriens de la diaspora reste ferme, malgré l’amateurisme, la mauvaise foi et la discrimination dont fait preuve la Commission électorale à travers ses Cerd. Certains campent plusieurs heures durant devant les centres pour se faire recenser ; d’autres ont dû réserver des chambres d’hôtels pour espérer se faire enrôler le lendemain.

L’affluence devant les centres d’enrôlement de la diaspora a fait mentir ceux qui affirmaient que l’opération d’inscription sur la liste électorale n’intéressait pas les Ivoiriens.

En conséquence,

• LIDER invite le gouvernement et la commission électorale inféodée à mettre fin à la fraude pré-électorale à laquelle ils s’adonnent depuis le lancement de l’opération, pour tenter vainement d’empêcher la volonté populaire d’exprimer dans les urnes le ras-le-bol et le besoin de changement qui l’animent après 10 ans de gestion Rhdp, caractérisée par une mauvaise gouvernance accrue, les scandales, les pillages, l’impunité, le rattrapage clanique et la désintégration de l’Etat ivoirien;

• LIDER exige la prolongation de l’opération d’enrôlement pour le respect du droit de vote garanti constitutionnellement pour tous les Ivoiriens âgés de 18 ans et + ;

• LIDER rappelle qu’une élection biaisée en Côte d’Ivoire aura des conséquences négatives pour tous, aussi bien pour les populations locales que pour les populations et investissements étrangers, et met en garde tous ceux qui, aussi bien au plan national qu’international, seraient tentés d’encourager les violations des droits des citoyens ivoiriens;

• LIDER encourage les populations de Côte d’Ivoire, où qu’elles soient, à rester mobilisées et déterminées dans leur volonté de participer à la vie de la Nation et d’exercer leur souveraineté, en faisant du 31 octobre 2020 la date d’un changement radical de paradigme, de la rupture avec un système bancal et spoliateur qui perdure depuis la pseudo indépendance de 1960, et l’avènement d’une république de travail, de rigueur, d’effort, de justice, de savoir-vivre, de liberté, de responsabilité et de prospérité avec la victoire du Prof. Mamadou Koulibaly.

Le pouvoir au peuple!

Arthur D. Boussou
Conseiller de la Présidente de LIDER en charge de la Diaspora
Membre du Cabinet

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Crise au Sahel : la responsabilité de la France se confirme

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La condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison dans l’affaire des financements libyens ne relève pas seulement d’un scandale politico-financier

La condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison dans l’affaire des financements libyens ne relève pas seulement d’un scandale politico-financier. Elle agit comme un miroir brutal de l’histoire récente : la guerre de 2011 en Libye, lancée sous l’impulsion de Paris, n’était pas seulement une croisade humanitaire contre Kadhafi. Elle portait aussi les relents d’une opération d’étouffement politique.

Quand Kadhafi menaçait de parler

À l’époque, Mouammar Kadhafi multipliait les signaux qu’il disposait de preuves compromettantes sur le financement de la campagne présidentielle de 2007. La perspective d’une révélation publique planait comme une épée de Damoclès sur l’Élysée. L’intervention militaire, sous couvert de protéger la population civile, a eu pour conséquence directe de réduire au silence un dirigeant devenu trop gênant.

Le chaos libyen, matrice de l’instabilité au Sahel

La disparition du régime a plongé la Libye dans un vide sécuritaire total. Armes en circulation libre, milices incontrôlées, réseaux criminels renforcés : ce chaos a rejailli sur tout le Sahel. Du Mali au Burkina Faso, les groupes armés ont prospéré, alimentés par les stocks libyens et par l’absence d’un État central fort à Tripoli. Résultat : une décennie plus tard, la région s’enfonce toujours dans une spirale de violences et de coups d’État militaires.

Un verdict qui éclaire le passé

En condamnant Sarkozy, la justice française met en lumière l’arrière-plan douteux d’une politique étrangère dont les conséquences continuent de ravager l’Afrique. Loin d’être un simple épisode judiciaire, ce verdict souligne la responsabilité historique de la France : celle d’avoir ouvert la boîte de Pandore libyenne pour des raisons où l’intérêt général se confondait avec des calculs personnels.



Le Sahel paie aujourd’hui le prix d’une intervention dont la sincérité humanitaire apparaît de plus en plus discutable. Et si la justice française juge l’homme Sarkozy, c’est bien la mémoire collective qui juge la stratégie française en Libye : un engrenage tragique dont l’Afrique ne s’est toujours pas remise.

Herve Christ

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Santé publique: les mauvaises priorités du gouvernement ivoirien

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Le Conseil des ministres du 17 septembre 2017 a adopté un décret réglementant les transports sanitaires terrestres, aériens et maritimes.

Le Conseil des ministres du 17 septembre 2017 a adopté un décret réglementant les transports sanitaires terrestres, aériens et maritimes. Présenté comme une étape de la réforme hospitalière, ce texte devait, selon le gouvernement ivoirien, renforcer l’offre de soins et répondre aux besoins des populations.

En réalité, ce décret illustre surtout le décalage profond entre les annonces officielles et les réalités vécues par les Ivoiriens. Alors que la majorité peine à trouver une ambulance fonctionnelle ou un centre de santé, l’État se préoccupe des transports sanitaires aériens et maritimes, dont seuls quelques privilégiés pourront bénéficier, notamment les membres du gouvernement.

Pendant que les hôpitaux publics souffrent d’un manque chronique de moyens (plateaux techniques vétustes, pénurie de médecins spécialisés, déficit de médicaments), occasionnant un manque d’accès de  la majorité des populations à des soins de qualité, surtout en zones rurales, ’État met en avant un dispositif prestigieux (transport aérien/maritime), pour donner l’impression d’être engagé dans la modernisation de son système sanitaire.

Cet intérêt du gouvernement pour l’organisation des transports sanitaires, surtout ceux aériens. interpelle davantage quand on sait, qu’ils en seront les premiers bénéficiaires. En effet,  ministres et hauts fonctionnaires sont les seuls à se faire soigner à l’étranger, bénéficiant même d’accords spéciaux, comme celui signé avec Corsair, qui leur accorde des réductions sur leurs billets et sur des soins dans des hôpitaux en France.

Résultat des courses : une médecine à deux vitesses s’installe. D’un côté, le peuple abandonné à des structures vétustes et sous-financées. De l’autre, une élite qui voyage à moindre coût pour se faire soigner à l’étranger, à moindre coût.

Ce décret, loin d’être une véritable réforme de santé publique d’intérêt, apparaît comme une mesure de prestige, vitrine politique destinée à donner l’image d’un État modernisateur, sans résoudre les problèmes de fond du système hospitalier ivoirien.

Hervé Christ

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France: François Bayrou enfin nommé Premier Ministre

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François Bayrou, Premier Ministre de France

Paris – Le 13 décembre 2024, le président Emmanuel Macron a nommé François Bayrou au poste de Premier ministre, succédant à Michel Barnier, dont le gouvernement a été renversé par une motion de censure.

François Bayrou, âgé de 73 ans, est un homme politique centriste de longue date et président du Mouvement Démocrate (MoDem). Il a précédemment occupé des postes ministériels, notamment celui de ministre de l’Éducation nationale de 1993 à 1997 et de ministre de la Justice en 2017.

Sa nomination intervient dans un contexte de blocage politique en France, avec une Assemblée nationale fragmentée entre plusieurs blocs : l’alliance de gauche, le Rassemblement national de Marine Le Pen et les alliés de Macron. Le gouvernement précédent de Michel Barnier a échoué à obtenir un soutien suffisant, conduisant à son renversement.

Dans son discours inaugural, François Bayrou a souligné l’importance de la justice sociale, du républicanisme et de la réconciliation nationale. Il a également mis l’accent sur la transparence et l’égalité des chances, promettant de rapprocher les politiques des citoyens.

Sous surveillannce démocratique de l´Assemblée Nationale, François Bayrou fait face à des défis majeurs, notamment la nécessité de former un gouvernement capable de naviguer dans un paysage politique divisé et de répondre aux préoccupations économiques et sociales pressantes du pays. Sa capacité à bâtir des consensus sera cruciale pour la stabilité politique et économique de la France.

Leadernews.ci 

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