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Afrique/Guinée: Après le soulèvement populaire en Guinée un internaute met en garde Alpha Condé

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Par leadernewsci, vendredi 18 Octobre 2019

Guinée : Alpha Condé ou la honte de l’Afrique : attention au scénario à la burkinabé ou à la nigérienne !

10 morts, une dizaine de blessés et plusieurs arrestations. C’est le bilan qu’aurait fait la répression des manifestants en Guinée, cette semaine dans le cadre d’un appel à manifester, lancé par le Front national pour la défense de la constitution. Alpha Condé est soupçonné de tripatouiller la constitution pour s’offrir un troisième mandat. Pour cette avidité, voire cette boulimie du pouvoir semble, prêt à tout y compris passer sur le cadavre de ses compatriotes. Toute choses qui rappelle tristement les vieux démons ce pays. Le président guinéen joue allègrement avec le feu et a manifestement, oubliant le déshonneur avec lequel Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir en 2014 ou encore comment Mamadou Tanja a été dégagé en 2010 du pouvoir, au Niger, pour avoir tenté de jouer les prolongations après ses deux mandats constitutionnels. Enfin, le président guinéen oublie que la Cour pénale internationale (CPI) est toujours en activité.

Alpha Condé : il faut adapter la Constitution à notre époque, ça n’a rien à voir avec le 3e mandatSélectionné pour vous :
Alpha Condé : « il faut adapter la Constitution à notre époque, ça n’a rien à voir avec le 3e mandat »
Société civile et opposition sont persuadées, le président de la République veut s’offrir un nouveau mandat. En cela, Alpha Condé fait partie assurément des dirigeants qui infligent la honte à l’Afrique, qui permettent que les autres manquent allègrement du respect à ce continent. Après tout ce qu’a vécu le peuple guinéen depuis les indépendances : la dictature, des sacrifices et des drames au prix desquels, le pays a retrouvé le chemin de la démocratie, – et dont lui-même a fait les frais-, c’est à peine croyable qu’au moment où finit son deuxième et dernier mandat, Alpha Condé tente de s’accrocher au pouvoir telle une sangsue. Même pas du respect pour son titre de professeur. Professeur de droit de surcroit. Tout comme s’il n’y avait pas de vie après le pouvoir ou encore, si la Guinée devrait s’arrêter après lui. Mais que non ! Il ne peut y avoir déluge après Alpha Condé parce que lui-même n’est pas un démiurge avec de super capacités, autant que nous le sachions. Et donc il n’est pas indispensable.

De la nécessité de sortir par la grande porte

A 81 ans, Monsieur le président, c’en est assez. Le temps est au repos. Il vaut mieux prendre la retraite et vous occupez de vos petits-enfants plutôt que de s’accrocher à une fonction jusqu’à atteindre un âge grabataire. Vous avez fait ce que vous avez pu. Vos compatriotes vous le reconnaitront. Les réformes que vous croyez être dans l’intérêt des Guinéens et que vous n’auriez pas pu entreprendre, ne vous inquiétez pas, vos successeurs s’en occuperont. Vous ne pouvez en aucun cas être indispensable pour votre pays. Nul être n’est indispensable. Au contraire, il y certainement nombre de Guinéens qui peuvent gouverner autant et voire mieux que vous le pays. De ce point de vue, vous pouvez partir dans l’honneur. Ce message des manifestants mérite que vous l’entendiez et preniez une sage décision. Même si votre cour vous pousse à foncer.

Des problèmes, on en a suffisamment dans la sous-région et dans chaque pays, vous Alpha Condé feriez mieux d’en épargner un de plus à la sous-région. La démocratie, c’est aussi les alternances. Vous comprendrez que vous laborieuses et spécieuses justifications ne convainc personne. En effet, votre forfaiture latente critiquée de toutes parts, vous a affirmé. «Non seulement, la constitution a des insuffisances par la façon elle a été adoptée, mais aussi le monde a évolué. Il faut adapter notre constitution à ce nouveau monde. Cela n’a rien à voir avec le troisième mandat ou pas ».Qui peut bien croire à ces explications si ce n’est votre cour. On est d’ailleurs habitués à ce genre d’arguments fallacieux de la part des autres membres de votre « syndicat» de chez d’État quand, ils veulent passer à l’acte, quand ils veulent tripatouiller les textes pour rester. C’est de faire part que le peuple veut.

En soi, il n’y a pas de crime à modifier une constitution

C’est à cause des présidents «pouvoiristes» dans l’âme, comme vous semblez l’être, Monsieur le président, que finalement toute intention de changer la constitution dans un pays africain est toujours suspect, mal vu et à juste raison. Or en temps normal, dans un pays normal, on peut, pour ne pas dire, on doit changer, une constitution pour l’adapter aux défis nouveaux qui se posent à la nation ou pour corriger éventuellement quelques injustices sociales, voire politiques. Seulement vous comme d’autres «pouvoiristes» , lorsque vous entreprenez des modifications ou changement de la constitution, c’est pour vous servir à titre personnel. C’est pour vous maintenir au pouvoir et continuer à profiter des délices de la fonction et des coulisses du palais. Dans certains cas, c’est pour surveiller vos arrières, vous protéger parfois des poursuites pour les crimes éventuellement commis pendant votre magistère.

Monsieur le président, vous devrez savoir qu’il y a une vie après le pouvoir. Vous dirigeants africains, avez coutume de dire aux jeunes, n’attendez pas toujours l’emploi de l’État, allez créer, lancez-vous dans l’entrepreneuriat. Et bien vous aussi Alpha Condé, allez-vous lancer, allez créer votre cabinet si de par votre personnalité, vous estimez que vous devez continuer à travailler. Reconvertissez-vous en consultant international si tant est que vous voulez toujours être actif, faire travailler vos méninges.

C’est d’ailleurs curieux de voir que des présidents de la République, cherchent laborieusement à s’accrocher au pouvoir. Or pendant leur magistère, ils ont rencontré toute sorte de personnalités d’envergure et de stature mondiale, ils se sont constitués des carnets d’adresse impressionnants à travers le monde et a rencontré des gens fascinants. Ce carnet d’adresse devait être une opportunité inestimable à exploiter en tant qu’ancien chef d’État pour faire affaires pour les anciens présidents qui sont des damnés du travail. En sus, avec une carte de visite ancien président de la République de tel, beaucoup de portes s’ouvrent facilement. C’est pourquoi le coach en développement Patrick Armand Pognon, ironise en disant que s’il y avait un concours pour être ancien chef d’État, il préférerait bien, lui, ce poste d’ancien président plutôt que d’être président en exercice.

Il y a tant de choses utiles que vous pouvez faire pour votre pays en tant qu’ancien chef d’État. Vous pouvez, par exemple, mettez votre expérience dans la formation de la jeunesse de votre pays à la conscience citoyenne et la postérité retiendra.

Mais vouloir tripatouillez la constitution pour rester au pouvoir en marchant sur le cadavre des Guinéens ne vous honore pas et vous risquez même de trouver la CPI à vos trousses. Et à travers la mobilisation exceptionnelle de ce lundi, 14 octobre, dans les grandes villes du pays, les Guinéens vous ont clairement dit qu’ils n’en veulent pas. Vous devez écouter ce message. «On ne veut pas un troisième mandat, on ne veut pas une nouvelle constitution, on ne veut pas un référendum. Nous manifestions qu’à la fin de son deuxième mandat, il laisse l’opportunité aux autres accéder au pouvoir pour qu’on ait un nouveau président», dit Ibrahima Bah, un manifestant à Conakry et c’est à l’unisson que vos compatriotes le disent.

Votre ami Alassane Ouattara de la Côte d’Ivoire, lui après avoir lancé une balle de sonde qui n’était pas favorable à son troisième mandat, semble avoir abandonné, malgré l’envie folle qu’il avait de s’accrocher lui aussi. Espérons que vous suivrez ses pas.

Monsieur Alpha Condé, qu’il vous souvienne, Blaise Comparé, toute honte bue, a été obligé fui dans le déshonneur son pays à cause du refus catégorique des Burkinabé d’un tripatouillage pour se maintenir au pouvoir, au Niger Mahamadou Tandja, a été déposé parce qu’il voulait une prolongation. Le peuple nigérien n’en voulait pas, il s’est entêté. Et l’armée a pris ses responsabilités. Donc méfiez-vous !

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Guinée : Alpha Condé ou la honte de l’Afrique : attention au scénario à la burkinabé ou à la nigérienne !

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Afrique de l´Ouest: La sous-région en tension, quel choix géostratégique?

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Konaté ABDOURRAHIM, Analyste en science politique

La théorie des dominos est une théorie géopolitique américaine énoncée au XXème siècle, selon laquelle le basculement idéologique d’un pays en faveur du communisme serait suivi du même changement dans les pays voisins, selon un effet domino.

La configuration géopolitique actuelle de notre région est l’illustration parfaite de ce concept de l’ancien président américain Eisenhower.

En effet, depuis maintenant trois ans, nous assistons à une rémanence des coups d’Etats dans notre région, notamment dans les républiques francophones.  D’abord le Mali, après un double coup d’Etat, les nouvelles autorités du pays, à leur tête le colonel Assimi Goïta dénoncent la présence de la force Barkane sur le sol malien en pointant du doigt son inefficacité face à la recrudescence des attaques terroristes qui endeuillent le pays. Elles se tournent vers les mercenaires Wagners, parrainée par la Russie.

Ensuite le Burkina Faso, des officiers, au nom de l’insécurité grandissante dans le pays ont déposé le président Roch Marc Kaboré. L’homme à la manœuvre est le colonel Damiba. Jugé inefficace et trop docile à la France, il sera à son tour renversé par un coup d’Etat dirigé par le jeune officier, capitaine Traoré Ibrahim. Une fois aux affaires, il va suivre les traces de son grand voisin et demande à l’Élysée le retrait de ses troupes stationnées sur le territoire burkinabé.

On comprend bien que par ces actions, l’allié potentiel sera encore la Russie. Aujourd’hui c’est le président Mohamed Bazoum qui vient d’être déposé par un putsch orchestré par le commandant de la garde présidentielle. Le Gl Tchiani, comme Assimi du Mali et Traoré du Faso a lui aussi évoqué la menace terroriste et l’inefficacité tactique du président face au terrorisme pour justifier son coup d’Etat.

Évidemment, comme pour les deux précédentes, les nouvelles autorités nigériennes demandent aussi tôt le retrait des forces françaises du territoire. On comprend dès lors tout le sens de la théorie des dominos. Dans notre cas, elle constitue clairement le basculement des pays autrefois dans la sphère d’influence française vers celle de la Russie.

Bien sûr, la question qui nous vient à l’esprit est, est-ce le bon choix pour résoudre nos problèmes sécuritaires ? Sécuritaires, par ce que la sécurité est la condition sine-qua-non à tout désir de développement.

Nous devons apprendre à réinventer l’imaginaire africaine, l’adapter à la réalité, la rendre plus pragmatique. L’émotion et la naïveté ne sauraient conduire le destin de tout un peuple, toute une génération. La configuration géopolitique n’est pas une guerre du bien contre le mal. Certainement pas. Ceux qui pensent que David vient à la rescousse de l’Afrique pour combattre et la débarrasser du grand Goliath, je vous invite à vous détacher de la vertu cartésienne et faire face à l’immoralité de la géopolitique. « L’esclave qui n’est pas capable d’assumer sa révolte ne mérite pas que l’on s’apitoie sur son sort. Cet esclave répondra seul de son malheur s’il se fait des illusions sur la condescendance suspecte d’un maître qui prétend l’affranchir. Seule la lutte libère » Ainsi parlait le capitaine Thomas Sankara.  Ne nous y trompons pas. Ce qui se joue au Sahel, précisément dans notre sous-région n’est rien d’autre que le positionnement des puissances extérieures. Des puissances qui considèrent notre région comme un terrain de bataille géopolitique pour étendre leurs influences. Face à ces prédateurs, notre position doit être rationnelle, guidée par nos intérêts et par le bien-être de nos peuples. C’est naïf de croire que la France ou la Russie sont nos amis, comme le colon l’a fait croire à nos ancêtres. De Gaulle lui-même, nous le dit en ces termes « Les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts ». Ce principe est aussi vieux que le monde. Sun Tzu dans son remarquable livre, l’art de la guerre, nous confirme cela. « Il existe des intérêts permanents, mais pas d’ami éternel ». Rappelez-vous, avant le coup d’Etat au Niger, cet État était à couteau tiré avec le Mali. Mais aujourd’hui le Mali est prêt à défendre le Niger contre une possible intervention militaire de la CEDEAO au Niger.  La géopolitique n’est pas une science exacte. Les positions varient en fonction des intérêts, même s’il faut flirter avec le diable pour assurer le bien-être être de son peuple.  Notre position doit être une position africaine.

Nous aspirons à une Afrique libre, indépendante, responsable et surtout lucide dans le choix stratégique de ses partenaires.

Je termine cet article avec la célèbre pensée de Cheick Anta Diop, que tout africain devrait s’approprier. « Armez-vous de sciences jusqu’à la dent. À formation égale, la vérité triomphe. »

Konaté ABDOURRAHIM

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NIGER: Emanuel Macron cède aux injonctions du Général Tchiani

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Général Abdourahamane Tchiani, Chef de l´Etat du Niger et Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie

Le Bras de fer qui opposait le peuple du Niger au gouvernement de monsieur Emanuel Macron, vient de connaitre son dénouement.

En effet, depuis près de deux mois les nouvelles autorités du Niger qui ont renversé Mohamed Bazom ont mis fin à l´accréditation de l´ambassadeur de Macron dans leur pays. Le président français qui disait ne pas reconnaitre les militaires au pouvoir à Niamey avait catégoriquement rejeté l´idée d´un rappel de son ambassadeur.

Le rapport de force qui opposait le pouvoir de la junte nigérienne conduite par le Général Tiani, au président français est pour l´heure à l´avantage du gouvernement du Niger et de son peuple. Hier dimanche 24 septembre 2023, monsieur Emanuel Macron a décidé de rappeler son ambassadeur et annoncé que les 1500 militaires français présents aux Niger seraient rapatriés d’ici à la fin de l’année.

Dans le même le Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie CNSP a annoncé l´interdiction du survole de son territoire par les avions français. Cette nouvelle décision oblige le gouvernement de Macron à négocier avec le Général Tiani et ses hommes.

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Qui est Ali Mahamane Lamine Zeine, le nouveau premier ministre du Niger ?

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Ali Mahamane Lamine Zeine, nouveau premier nigérien

Depuis le 27 juillet 2023, le Général Abdourahamane Tchiani, chef du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) qui a déposé Bazoum, est le nouveau Chef de l´État du Niger. Alors que les sanctions pleuvent sur le pays, les militaires au pouvoir, adoubés par le peuple, avancent avec assurance. De ce fait, le 7 Août 2023 le Général Tchiani a nommé Ali Mahamane Lamine Zeine au poste de Premier ministre de la transition.

Qui est Ali Mahamane Lamine Zeine, le nouveau premier ministre du Niger ?

Ali Lamine Zeine est né en 1965 à Zinder, diplômé du Centre d’études financières, économiques et bancaires de Marseille et Paris-I,
il a également été représentant résident de la Banque africaine de développement (BAD) en Côte d’Ivoire, au Gabon et au Tchad. D´abord directeur de cabinet de l´ancien président Mamadou Tandja, il fut nommé au gouvernement en tant que ministre de l’Économie et des Finances le 24 octobre 2003.

Le 18 février 2010, Mamadou Tandja est évincé par un coup d’État militaire et son gouvernement est dissous. Ali Zeine l’un des trois principaux ministres de Tandja, qui n’est pas rapidement libéré de sa résidence surveillée dans les jours qui suivent le coup d’État. Selon l’un des chefs de la junte, le colonel Djibrilla Hamidou Hima, les ministres « encore sous surveillance » auraient détenu des « portefeuilles très sensibles » et il était donc nécessaire « d’assurer leur sécurité ». Le MNSD ex-parti au pouvoir avait demandé et obtenu la libération de Zeine, Tandja et les autres emprisonnés.

À 58 ans, l’économe Ali Mahamane Lamine Zeine va diriger un gouvernement pour la toute première fois. Il devra former un gouvernement dans les jours à venir.

Les attentes sont nombreuses surtout avec l´embargo de la CEDEAO et l´asphyxie financière imposée par l´Union Économique et Monétaire Ouest Africain (UEMOA).

Saint Léo

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