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CEI : Le groupe parlementaire PDCI-RDA dit non au projet de ratification du code electoral

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Ambiance de la conférence de presse animée, ce 18 mai 2020, à la maison du Parti à Cocody, l’intégralité des propos de l´Honorable KONAN K. Marius le conférencier du jour.

Mesdames et messieurs les journalistes,

Le Groupe Parlementaire PDCI-RDA, est heureux de vous retrouver après la levée de la mesure de suspension de tout rassemblement de plus de cinquante (50) personnes, pour partager avec vous son opinion sur deux grands sujets de l’actualité politique ivoirienne : La Commission Electorale Indépendante (CEI) et le Code électoral.

Permettez-moi tout d’abord d’adresser au nom du Groupe Parlementaire PDCI-RDA, notre compassion aux familles de tous ceux qui ont perdu la vie suite à la maladie à coronavirus et de formuler des vœux de prompt rétablissement aux malades.

C’est le lieu de rappeler à tous que cette lutte contre la COVID19 nécessite l’implication de toutes les populations de la Côte d’Ivoire à travers le respect des mesures barrières prescrites par le Conseil Nationale de Sécurité (CNS) et la sensibilisation permanente de nos populations.

Mesdames et messieurs,

L’Assemblée nationale ayant repris service depuis le 1er Avril 2020, elle se prépare à examiner plusieurs projets de lois au nombre desquels sont inscrits deux (2) projets de loi de ratification portant sur :

1- Une demande de ratification de l’ordonnance n° ‪2020-306‬ du 4 mars 2020 portant modification des article 5,15,16 et 17 de la loi n°‪2019-708‬ du 05 Août 2019 portant recomposition de la Commission Electorale Indépendante.

2- Une demande ratification de l’ordonnance n°‪2020-356‬ du 8 avril 2020 portant révision du code électoral.

Le caractère politique de deux ordonnances suscitées nécessite de la part du Groupe Parlementaire PDCI-RDA quelques observations pour appeler la vigilance du peuple de Côte d’Ivoire, des acteurs de la scène politique non représentés au Parlement et de la communauté internationale sur les problèmes politiques que soulèvent ces deux ordonnances et les risques qu’elles font courir à la paix et à la stabilité de la Côte d’Ivoire.

Rappelons que la crise postélectorale de 2011 qui a officiellement fait trois milles (3.000) morts est née de la contestation des résultats du second tour de l’élection présidentielle de 2010 qui a laissé pointer du doigt, une grande part de responsabilité de la Commission Electorale Indépendante d’alors.

Depuis cette date, la CEI va être fortement décriée malgré les différentes modifications que sa composition va connaître.

Il faut attendre la plainte formulée par une organisation des droits de l’homme de notre pays devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples qui a ordonné à l’Etat de Côte d’Ivoire, le 18 novembre 2016, de reformer la commission électorale indépendante pour rendre sa composition équilibrée afin de lui permettre d’organiser des élections transparentes, libres et juste.

Au moment où nous pensions tous que le gouvernement se saisirait de cette opportunité pour doter notre Pays d’un organe électoral véritablement indépendant capable de garantir les droits de tous les citoyens candidats à l’élection présidentielle, le régime du RHDP a plutôt servi au peuple une commission déséquilibrée avec surreprésentation du parti au pouvoir.

Un recours a été exercé à la suite de l’adoption de la loi portant recomposition de la CEI par une soixantaine de Députés de l’opposition devant le Conseil Constitutionnel. La décision de rejet dudit recours, rendu avec une célérité sans pareil, a emmené des Députés de l’opposition à saisir la Cour Africaines des Droits de l’Homme et des Peuples.

C’est dans l’attente d’une décision de la Cour Africaine des Droits de l’homme et des Peuples que nous avons appris que la loi portant recomposition de la CEI, tant dénoncée a subi une modification par ordonnance pour soi-disant offrir, dans la Commission centrale et les commissions locales de la CEI, une place au parti d’opposition le mieux représenté à l’Assemblée nationale.

En ce qui concerne l’ordonnance modifiant le code électoral, il faut noter que le dialogue politique engagé par le Premier Ministre avec les acteurs politiques et ceux de la société civile a été subitement interrompu sans consensus. Nous attendions la reprise de ce dialogue avant la finalisation du projet de modification du code électoral qui allait être soumis au Parlement.

Non seulement le dialogue n’a pas repris pour avoir un consensus autour des modifications à faire dans le code électoral, mais en plus le Gouvernement a, à nouveau, outrepasser les pouvoirs de l’Exécutif en légiférant par ordonnance dans un domaine réservé au Parlement qui est en session, je le rappelle, depuis le 1er Avril 2020 conformément à la Constitution.

Par ailleurs, l’action actuelle engagée par le Pouvoir Exécutif devant le Parlement, viole le Protocole A/SP1/12/01 sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance, additionnel au protocole relatif au mécanisme de prévention, de gestion, de règlements des conflits, de maintien de la Paix et de la Stabilité de la CEDEAO, notre organisation sous – régionale qui dispose que toute réforme substantielle ne doit intervenir dans les six(06) mois précédant les élections sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques.

Dans tous les cas que l’on fixe le début du processus électoral à partir au 31 juillet 2020, date d’affichage de la liste électorale provisoire ou du 31 octobre 2020, date du scrutin, le Président de la République est forclos et les textes relatifs à Commission électorale Indépendante et au Code électoral qui n’ont pas le consensus des acteurs politiques ne peuvent être analysés par le Parlement car nous sommes au- delà du 31 janvier 2020 ou du 1 er mai 2020 prescrits

Toute chose qui ne manque pas d’appeler quelques questionnements :

– Pourquoi le pouvoir RHDP veut offrir aujourd’hui une place à l’opposition dans une commission qu’il a toujours jugée équilibrée ?

– Sachant que le dossier de la Commission chargée des élections a fait l’objet, le 08 mars 2020, d’un jugement devant la CADHP, dont la décision est attendue incessamment. Ne vaut t- il pas mieux d’attendre la décision de la CADHP avant de légiférer sur ce sujet?

– Pourquoi modifier le code électoral de façon unilatérale à quelques mois des élections présidentielles ?

– Le pouvoir RHDP veut-il continuer d’entretenir le climat de méfiance et de peur qui habite les ivoiriens en période électorale ?

L’opposition parlementaire en général et le Groupe Parlementaire PDCI-RDA pensent que de telles manœuvres de racolage ne sauraient garantir l’indépendance politique de la Commission Electorale Indépendante telle que souhaitée par tous les ivoiriens. De plus, la recherche de la paix par la réconciliation des Ivoiriens doit être au-dessus de toutes les ambitions partisanes, les lois électorales et la composition de la CEI doivent faire l’objet d’un consensus après un dialogue franc et constructif.

C’est la raison pour laquelle le Groupe Parlementaire PDCI-RDA refuse de s’associer à ce projet de ratification de lois ‘’confligènes’’.

Asseyons-nous et discutons sérieusement de la CEI et du code électoral parce que nous voulons des élections justes transparentes et crédibles.

Je vous remercie.

Pour le Groupe parlementaire PDCI-RDA
Honorable KONAN K. Marius
Député d’ATTIEGOUAKORO

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Côte d´ivoire, comment Alassane Ouattara va verrouiller 2025?

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Alassane Ouattara, Président de la république de Côte d´Ivoire

Après les élections régionales, municipales et sénatoriales, le president de la République monsieur ALassane Ouattara a tenu un Conseil des Ministre le Jeudi 28 Septembre 2023. 

Le gouvernement ivoirien fait face au scandale du stade de Ebimpé, à celui du racket et de l´extorsion de fonds orchestré par des unités de  son armée. Des scandales de trop qui ne laissent personne indifférent dans le pays . C´est dans ce contexte que  M. Alassane Ouattara annonce un remaniement à deux ans des prochaines élections présidentielles.

En effet, lors de cette réunion le Chef de l´État, Alassane Ouattara, a annoncé, un remaniement ministériel prévu dans les prochaines semaines, après la mise en place du Sénat. Bien avant, le Chef de l´Etat procedera à la nomination du nouveau président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, du Grand Chancelier de l’Ordre National et celle du président de la Cour de Cassation.

Au déla de l´autosatisfeci ce remaniement semble indiquer  que le Chef de l´État affuterait ses armes pour les élections présidentielles de 2025.

Pour l´heure rien n´a filtré quant à la liste définitive et surtout au nombre de ministres, ce qui ouvre la porte à toute sorte de spéculation.

Saint Léo

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Stade d´Ebimpé: LeopoldVII Abrotchi demande le limogeage du Ministre

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Leopold VII Abrotchi, Président de Alternative Nouvelle Pour la Côte d´Ivoire

L´affaire du stade d´Ebimpé a fait couler beaucoup d´encre et de salive en Côte d´Ivoire, mais surtout de nombreux ivoiriens n´en revenait pas de la déclaration du porte-parole du gouvernement qu affirmait péremptoirement que personne ne sera sanctionnée pour une pluie exceptionnelle. Le Président du parti politique ivoirien Alternative Nouvelle pour la Côte d´Ivoire a dans une lettre ouverte adressée au président de la République monsieur Alassane Ouattara demandé le limogeage du Ministre des sports.

Ci-dessous l´integralité de sa missive à attention de au Chef de l´État, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara.

Objet : Demande de Limogeage du ministre des Sports de Côte d’Ivoire

Excellence, Monsieur le Président,

La construction du Stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, officiellement inauguré le 3 octobre 2020, a coûté au contribuable ivoirien la somme colossale de 143 milliards. Sa réhabilitation, seulement 13 mois après, a englouti 20 milliards supplémentaires.

Excellence Monsieur le Président,

Le peuple de Côte d’Ivoire se retrouve, une fois de plus, face à une déception cuisante. En effet, le mardi 12 septembre 2023, lors du match amical Côte d’Ivoire – Mali, le stade fraîchement rénové a été le théâtre d’une véritable tragédie. La pluie s’est abattue, révélant les graves lacunes des travaux de réfection de la pelouse. Le système de drainage, manifestement inexistant, s’est avéré défaillant. Ce fut une honte, criée de tous côtés.

Malgré plusieurs mois de travaux et le premier test, une pluie d’une durée inférieure à 30 minutes, la cabine de presse et certaines zones du stade ont été inondées, devenant ainsi inutilisables. Au lieu de la pelouse hybride de qualité mondiale promise, pour laquelle 20 milliards avaient été investis, les Ivoiriens ont découvert une pelouse naturelle de piètre qualité.

Le Ministre des Sports, un expert autoproclamé dans son domaine, avait déclaré avec une assurance convaincante que : « Ce montant s’explique par notre décision de refaire intégralement la pelouse aux normes internationales, en utilisant de nouvelles techniques pour obtenir une pelouse hybride, à la fois synthétique et naturelle. Nous serons donc l’un des rares stades en Afrique à posséder une telle pelouse. De plus, d’autres travaux ont été programmés pour faire de ce stade l’un des meilleurs au monde. » Cependant, la réalité contraste vivement avec ces déclarations.

Excellence Monsieur le Président,

Nous souhaitons attirer votre attention sur la tendance à minimiser les efforts consentis par le contribuable ivoirien par le ministre des Sports. En effet, dans l’après-midi du jeudi 14 septembre 2023, après ses excuses publiques, votre ministre des Sports a annoncé devant la presse nationale et internationale que la remise en état de la pelouse n’a coûté que 2 000 000 000 FCFA, au lieu des 20 000 000 000 FCFA précédemment annoncés. Cette contradiction remet en question l’appel devant le Sénat pour une rallonge budgétaire de 20 milliards FCFA destinée à la rénovation complète. Qui assumera les coûts de cette nouvelle réhabilitation ? Où est passé le reste des 20 milliards supplémentaires obtenus ? À quoi cet argent a-t-il été réellement alloué, puisque votre Ministre soutient que 2 000 000 000 FCFA ont suffi pour cette tâche ? De plus, un bon d’exécution de 8 501 429 180 FCFA circule sur les réseaux sociaux, suscitant de nombreuses interrogations légitimes parmi les Ivoiriens. Le ministre des Sports a perdu la confiance du peuple.

Excellence Monsieur le Président,

Compte tenu de ce qui précède et des dépenses excessives engagées pour mettre en conformité le Stade d’Ebimpé, soit un total de 163 milliards, nous sollicitons respectueusement votre intervention afin de limoger purement et simplement votre ministre des Sports pour son inefficacité dans la gestion de la rénovation de la pelouse. Il n’a pas respecté les engagements pris devant la représentation nationale, et il donne l’impression d’agir avec légèreté dans cette affaire. Pour des travaux d’une telle médiocrité, coûtant seulement 2 milliards de FCFA, il est impératif qu’il soit relevé de ses fonctions. De plus, nous vous prions instamment de diligenter une enquête technique et financière sur tous les ouvrages sous sa responsabilité. En ces temps de difficultés économiques, où le pouvoir d’achat des Ivoiriens est sérieusement affecté par une inflation incontrôlée, il est crucial de restaurer la confiance du peuple. Dans tous les cas, nous prévoyons de remporter les élections en 2025 et de rétablir une gouvernance transparente dans la gestion des affaires publiques.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président, l’expression de notre plus haute considération.

Leopold VII Abrotchi, Président de Alternative Nouvelle Pour la Côte d´Ivoire

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Élections 2023: « Ces résultats ne garantissent pas la victoire du RHDP en 2025 »

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Leopold Abrotchi, écrivain, Président de Alternative Nouvelle Pour la Côte D'Ivoire

C’est par le suffrage direct que sont choisis les gouvernants locaux à savoir les Maires de nos communes et les Présidents de Conseils Régionaux de nos régions. Ainsi le 02 septembre 2023, les ivoiriens appelés aux urnes « ont choisi » leurs gouvernants locaux. Les résultats provisoires de ces élections dont la crédibilité est remise en cause par plusieurs candidats de diverses régions attendent d´être confirmés ou infirmés. Nous livrons ici la première partie de notre analyse.

Ces résultats montrent grosso modo, que premièrement :

Moins de la moitié des citoyens contribuables inscrits ne se sont pas déplacés pour voter.

Deuxièmement, le RHDP (Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix) le Parti-État a remporté la majorité des sièges des mairies et des régions, ce qui semble montrer la vitalité du parti au pouvoir depuis bientôt 15 ans. Dans le même temps, cette victoire fait croire à une implantation nationale réussie.

La manipulation qui en sera faite visera à montrer la popularité du parti au pouvoir et par ricochet, l’affirmation d’une majorité garantie pour l’élection présidentielle de 2025.

Dans les faits, nous notons que pour une grande partie des cas, le RHDP a gagné avec moins de cinquante pourcent (- 50%) voire (-45%).

En clair, il y a un rejet de l’offre politique du RHDP de l’ordre de 55%. Cette réalité parlante, va s’aggraver avec l’inflation, le manque d’emploi, la catastrophe éducative, les difficultés d’accès aux soins, les détournements de fonds impunis et autres engagements non tenus.

En 2025, les ivoiriens attendent une offre politique Alternative, pour mettre fin à l’offre impopulaire du RHDP. En clair, la présidentielle prochaine s’annonce épique et certainement le RHDP perdra cette élection si les ivoiriens font le bon choix.

Ce choix est l’offre que propose Alternative Nouvelle Pour la Côte D’Ivoire.

Leopold VII Abrotchi,

Président de Alternative

Nouvelle Pour la Côte D’Ivoire

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