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Côte d’Ivoire / Charles Blé Goudé sur France 24 : « J’ai l’ambition de diriger un jour mon pays »

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Charles Blé Goudé sur France 24, 05/06/2019

Charles Blé Goudé sur France 24 : « J’ai l’ambition de diriger un jour mon pays »

Invité de France 24, Charles Blé Goudé, l’ex-leader de la Galaxie patriotique a dévoilé son ambition de revenir en Côte d’Ivoire pour proposer son offre politique. Il a également enfin reconnu la victoire de Ouattara aux élections présidentielles de 2010.

Dans un entretien avec France 24, Charles Blé Goudé, l’ancien ministre de la Jeunesse de Laurent Gbagbo, acquitté en première instance de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), exprime son désir de rentrer en Côte d’Ivoire et d’y jouer un rôle politique en tant qu' »acteur principal ». Charles Blé Goudé, ancien ministre de Laurent Gbagbo, a accordé un entretien depuis La Haye à France 24. Il fait part de ses ambitions en Côte d’Ivoire sans pour autant se prononcer sur une éventuelle candidature à la présidentielle de 2020.

Charles Blé Goudé s’inquiète par ailleurs de la détérioration du climat politique en Côte d’Ivoire et craint que les violences qui ont émaillé les élections, entre 2010 et 2011, se reproduisent. Il appelle les dirigeants de son pays à se comporter en « hommes d’État » plutôt qu’en « politiciens ». Enfin, il nie être anti-français et se prononce en faveur du maintien de la présence française dans son pays sur la base d’un partenariat « gagnant-gagnant ».Charles Blé Goudé ne se prononce pas sur une possible candidature présidentielle en 2020, affirmant qu’il a le temps pour proposer une vraie alternative et œuvrer à la réconciliation. Mais il ne s’en « cache pas du tout » : « J’ai l’ambition de diriger un jour mon pays avec une équipe qui comprendra qu’il faut faire la politique autrement en Côte d’Ivoire », confie-t-il à notre journaliste Marc Perelman. Il appelle également au retour au pays de l’ex-président Laurent Gbagbo, lui aussi acquitté par la CPI.

Un extrait de l’interview:

Journaliste : Êtes vous parmi ceux qui pensent qu’Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Henry Konan Bédié doivent passer le relais ?

Blé Goudé : Malheureusement ce n’est pas moi qui décide de cela, la Côte d’Ivoire a une loi électorale et je suis toujours attaché aux règles et aux lois. Le peuple décidera de qui conduire sa destinée. Il ne faut pas personnaliser le débat politique en Côte d’Ivoire et le polariser sur des personnes.

Journaliste : Je vais quand même le faire, je vais poser une question sur quelqu’un de votre génération. Est-ce qu’on peut considérer Soro Guillaume comme un leader potentiel, plus jeune ?

Blé Goudé : C’est un acteur potentiel en Côte d’Ivoire, qu’on l’aime ou pas, il fait partie des hommes politiques ivoiriens, Maintenant entre ce que l’homme politique veut et ce que la population est prête à accepter il y a un hiatus. On propose une offre politique, un projet de société et il revient à la population de décider. Mais on ne peut pas avoir des gens assis dans leur salon et qui vont décider de notre avenir parce qu’ils se sont octroyés la légitimité de ce qu’on doit penser, de ce qu’on doit dire et de ce qu’on doit faire. Ce n’est pas à moi de le dire. Il est un homme politique, c’est un fait. Maintenant est-ce que c’est un bon homme politique ? ,est-ce que c’est un homme politique que les Ivoiriens doivent prendre comme président ? C’est leur responsabilité.

Journaliste : Est-ce qu’Alassane Ouattara doit se représenter ?

Blé Goudé : Je vais vous répéter exactement la même chose. Alassane Ouattara voici bientôt 10 ans qu’il est au pouvoir. Les Ivoiriens l’ont vu agir. Ils l’ont observé dans sa gestion des libertés, sa gestion de l’économie, dans sa manière de concevoir la société ivoirienne. À la fin c’est à eux de décider s’ils veulent continuer avec lui ou non premièrement, deuxièmement que dit la loi ivoirienne ?

Moi je ne mène pas les combats de personne, je veux qu’un système change, que mon pays change, qu’on tire les leçons de ce qui nous est arrivés. J’ai eu beaucoup de temps pour faire le bilan, je ne veux plus recommencer les mêmes choses en polarisant les questions d’État sur les individus. Venons en aux projets, à l’offre politique, aux actions, à l’idéologie et à la vision de ces hommes d’Etat. Un homme d’État il bâtit dans le temps, il construit, il prépare pour les générations futures. Un politicien il prépare les élections futures. En Côte d’Ivoire, j’ai bien peur qu’on ait plus affaire aux hommes politiques et qu’on manque d’hommes d’État. Les Ivoiriens ont besoin d’être soignés, d’une éducation et ont besoin de ressentir la croissance dans leur assiette. C’est de cela qu’il s’agit. Les gens qui fuient la Côte d’Ivoire et qui traversent la méditerranée au prix de leur vie pour venir en Europe pour être ouvrier, Ils fuient la misère et le désespoir. C’est cela que ma génération veut changer.

Journaliste : Vous avez été accusé d’être anti-français, est-ce un mauvais procès qu’on vous fait ou admettez-vous l’avoir fait ? C’est quelque chose que vous regrettez ou que vous assumez ?

Blé Goudé : Je veux parler avec les autorités françaises des relations franco-ivoiriennes et de l’avenir de la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas moi qui ai bâti nos relations historiques. Je veux qu’on ait des rapports gagnant gagnant, que la France tienne compte des intérêts français et ivoiriens en Côte d’Ivoire et un respect entre États. C’est tout ce que j’ai demandé et je ne crois pas que cela puisse être synonyme d’être anti-français.

L.Y

 

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Internationale

Le Premier Ministre Sénégalais Ousmane Sonko, recadre Emmanuel Macron

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Monsieur Ousmane Sonko, actuel Premier Ministre Sénégalais

Lors de la Conférence des ambassadrices et ambassadeurs à l’Élysée le 6 janvier 2025, Emmanuel Macron a consacré une large partie de son intervention à l’Afrique. Il a abordé les relations historiques, les défis actuels et les orientations stratégiques de la France.

Dans son allocution affirmait entre outres que « qu’aucun pays africain ne serait aujourd’hui souverain, si la France ne s’était déployée » ou encore « Nous avons proposé aux chefs d’État africains de réorganiser notre présence », Il expliquait également “Comme on est très polis, on leur a laissé la primauté de l’annonce », indiquant que plusieurs de ces pays « ne voulaient pas enlever l’armée française ni la réorganiser ». A la suite de cette sortie jugée irrespectueuse et irresponsables par plusieurs analystes politiques, le Premier Ministre Sénégalais Ousmane Sonko a réagi pour à porter un démenti cinglant, recadrant de ce fait le président français.

Selon Monsieur Sonko  » Le Président Emanuel Macron a affirmé aujourd’hui que le départ annoncé des bases françaises aurait été négocié entre les pays africains qui l’ont décrété et la France. Il poursuit en estimant que c’est par simple commodité et par politesse que la France a consenti la primeur de l’annonce à ces pays africains.

Je tiens à dire que, dans le cas du Sénégal, cette affirmation est totalement erronée. Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu à ce jour et la décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté, en tant que pays libre, indépendant et souverain. Il déclare, enfin, « qu’aucun pays africain ne serait aujourd’hui souverain, si la France ne s’était déployée ». Constatons que la France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté.

Bien au contraire, elle a souvent contribué à déstabiliser certains pays africains comme la Libye avec des conséquences désastreuses notées sur la stabilité et la sécurité du Sahel.

C’est enfin le lieu de rappeler au Président Macron que si les soldats Africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s’étaient pas déployés lors la deuxième guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd’hui encore, Allemande. »

Saint Leo @Leadernewsci

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Nationale

Côte d´Ivoire: A qui appartiennent les 3.000 Tonnes de Nitrate d´ammonium?

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Le Zimrida, un bateau battant pavillon pour la Barbade, doit accoster ce lundi 06 janvier 2025 dans le port d’Abidjan dans la capitale économique de la Côte d´Ivoire. Chargé de 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium, une matière dangereuse qui a dévasté une partie du port de Beyrouth au Liban.

Le navire doit déchargé au port à Abidjan 3 000 tonnes du produit hautement explosif, selon un communiqué des autorités portuaires qui expliquent que cette matière utilisée comme « fertilisant dans l’agriculture ».

Selon le média français, France 24 « À la suite d’allégations faisant état d’une avarie de la cargaison transportée et par précautions en vue de protéger les populations et les biens », le port annonce que le navire restera pour l’heure « en rade extérieure, en dehors des eaux ivoiriennes ».

Pour de nombreux ivoiriens le Zimrida pourait cacher un autre Porbo Koala, le cargo affrété par la société suisso-néerlandaise Trafigura, qui avait débarqué à Abidjan plus de 500 m3 de déchets hautement toxiques issus d’hydrocarbures.

Les autorités ivoiriennes qui ont du mal à rassurer la population, ont prévu une réunion ce lundi matin avec le propriétaire de la marchandise et le transporteur du dangereux produit pour disent-ils un examen approfondi.

Saint Leo @leadernewsci

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Politique

Alassane Ouattara a-t-il réellement annoncé le depart de l´armée française?

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L´armée française ne quittera pas la Côte d´Ivoire de ci-tôt, en tout cas, il n´en n´est pas question pour l´heure. Cette réalité relayée à démi mot par le confrère français Lemonde a été une douche froide pour les nombreux ivoiriens qui ont mal interprété l´annonce du chef de l´Etat Son Excellence Alassane Ouattara.

En effet, dans son allocution traditionnelle de fin d´année, le président Alassane Ouattara a annoncé la rétrocession de la base militaire française du 43e BIMA (Bataillon d’Infanterie de Marine) située dans la commune abidjanaise de Port-Bouët. Il n´est donc pas question d´un retrait définitif des Forces Française en Côte d´Ivoire.

Notre confrère le monde confirme cette analyse en affirmant qu´ « En Côte d’Ivoire, la présence militaire française s’allège mais ne disparaît pas ». Cet allègement fait partie de la stratégie de présence militaire de la France, éviter toute présence ostentatoire en Afrique. Il s´agit de remodeler la disposition militaire. Pour l´heure, bien malin est celui qui saura dire jusqu´où ira l´ambiguïté stratégique française.

L´armée française est de plus en plus affaiblie sur le continent africain ou elle n´a pas bonne presse. Elle a été chassée dans trois de ses anciennes colonies que sont le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui forment l´AES (Alliance des Etats du Sahel).

Saint Leo @Leadernewsci

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