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Côte d’ivoire: La justice ivoirienne, le noeud de la guerre en periode pré ou post-électorale

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Balance, symbole du droit- image d'illustration

Un système judiciaire aux ordres et à la merci des acteurs politiques

Depuis l’avènement du multipartisme en Cote d’ivoire et avec le décès du père fondateur, Félix Houphouët, la nation ivoirienne sombra dans des crises incessantes, qui malheureusement ont mis à nu l’incompétence manifeste du système judiciaire ivoirien à prévenir et à lutter contre les crises. Depuis lors, elle s’est trouvée mêler à plusieurs scandales politico-sociales.
Ainsi, après le décès du père fondateur, Henry Konan Bédié, dauphin constitutionnel, prit le pouvoir. Cependant, sa légitimité sera dans l’immédiat contestée par le RDR et quelques partis de l’opposition qui aspiraient à briguer le trône de la magistrature suprême. Il sera dès lors évincé du pouvoir par le général putschiste Guei Robert, le 24 décembre 1999. A partir de cet instant, l’avenir du pays et plus précisément de la justice sera pris en tenaille par les adversaires politiques.

Mais que prendra-t-elle comme décision inique qui fractura la fragile cohésion sociale ?

En effet, pendant les élections d’octobre 2000, tous les potentiels candidats à forte obédience comme le PDCI et le RDR, seront systématiquement frappés d’inéligibilité par la cour suprême dirigée par Tia Koné, magistrat hors-grade et ami fidèle de l’ex-président. C’est donc seul que Laurent Gbagbo et le général putschiste s’affrontent dans un duel sans merci. L’issue de ce duel, sera catastrophique puisque chacun se proclamera vainqueur. Et la dernière décision reviendrait à la justice, qui eut la lourde tâche de trancher. Laquelle décision qui malheureusement ne fera pas consensus sur l’échiquier politique. Car, les autres acteurs politiques le verront comme un adversaire qui eut triomphé sans légitimité valable, puisqu’il n’avait pas d’adversaire de taille.
A cela, ils vont ourdi des complots afin de destituer le pouvoir. Il s’en est suivi pour cela une rébellion armée en 2002, dans la partie septentrionale du pays. Qui fragmenta encore plus le tissu social délétère. Ce qui laisse sous-entendre qu’un processus de réconciliation et d’accord de paix se profilerait à l’horizon pour mettre fin aux hostilités. Cependant, là encore la justice fera l’amère expérience de son incompétence avérée à réconcilier et être un instrument social de prévention des crises.
En fait, comme si cela ne suffisait pas, les faits presqu’identiques se reproduisirent aux élections présidentielles d’octobre 2010. Une élection dans laquelle les trois grands leaders, qui depuis des décennies se réclament être l’héritier putatif du père fondateur Felix Houphouët Boigny, à savoir Laurent Gbagbo, Ouattara Alassane et Bédié henry Konan. Mais triste ironie du sort, la justice ivoirienne ne semblerait pas avoir tirée les leçons du passé !
Et comme si l’avenir de la Cote d’Ivoire était scellé, le président du conseil constitutionnel, instance juridictionnelle chargée de proclamer les résultats finaux de ces élections est dirigée par un proche collaborateur de l’ex-président, en occurrence Paul Yao N’dré, enseignant-chercheur et juriste de formation. A L’opposé, l’extrême nord du pays, zone CNO (zone centre et nord) sous contrôle rebelles et fidèle alliés à Alassane, candidat RDR, ne sont guère désarmés. Tous les ingrédients sembleraient réunis pour que la catastrophe se produise.
Il va s’en suivre une élection organisée dans un climat délétère et explosif. Comme conséquence, au soir de la compilation des résultats, l’on faisait état des actes de vandalismes et de bourrages des urnes dans des centres de votes sur l’étendu du territoire. Ce qui aurait rendu la tâche difficile à la CEI (Commission Électorale indépendante), qui n’a pu proclamer les résultats provisoire, fautes de plaintes déposées par les candidats. Frappé d’illégalité après trois jours infructueux, le dossier relève maintenant de la compétence de la cour constitutionnelle, où siège le fidèle ami de Laurent Gbagbo. Cependant, que fit cette cour ?
Paul Yao, président de la cour constitutionnel invalida des résultats dans des bastions fidèles à Alassane Ouattara, candidat RDR, dans laquelle des fraudes massives auraient été constatées. Concomitamment, YOUSSOUF BAKAYOKO, président de la CEI et allié fidèle à Ouattara, proclama des résultats contraires à celui du conseil constitutionnel au QG (quartier général) de ce dernier, à 54% et crédita celui du Fpi de 49%. La conséquence logique est qu’il va s’en suivre un état bicéphale. La cote d’ivoire se retrouve avec deux présidents à sa tête, à l’issue duquel le vainqueur Alassane Ouattara devint président.
Et comme par mimétisme, au soir des échéances électorales de 2020, une énième guerre des héritiers se profile à l’horizon, avec les mêmes adversaires et les mêmes juridiques qui firent sombrer la nation dans les crises précédentes. À 10 mois de l’échéance électorale d’octobre 2020, les adversaires politiques se regardent en chien de faïence et tandis que la structure juridique et institutionnelle participe à cœur joie à ces machinations morbides. La justice n’est-elle pas sensée garder son impartialité ? Pourquoi assiste-t-elle impunément à l’expression des sentiments désintégrateurs du tissu social ? Au passage, Coulibaly Kuibert, président de la CEI actuelle, n’est-il pas un proche collaborateur et un fidèle allié d’Alassane Ouattara ?
Doit-on assister aux complaisances au sommet de l’Etat sans toutefois réagir sachant que le nerf de la guerre en Afrique est l’ingérence du politique dans le judiciaire ?
«  L’expérience et l’histoire nous enseignent que peuples et gouvernements n’ont rien appris de l’histoire. »
Source : Une Co-rédaction de ADJEI Kobenan Jean Dominique, juriste consultant (procédurier) et Kouassi Kouakou Alexis, enseignant de philosophie et rédacteur web.

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Côte d´Ivoire: A qui appartiennent les 3.000 Tonnes de Nitrate d´ammonium?

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Le Zimrida, un bateau battant pavillon pour la Barbade, doit accoster ce lundi 06 janvier 2025 dans le port d’Abidjan dans la capitale économique de la Côte d´Ivoire. Chargé de 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium, une matière dangereuse qui a dévasté une partie du port de Beyrouth au Liban.

Le navire doit déchargé au port à Abidjan 3 000 tonnes du produit hautement explosif, selon un communiqué des autorités portuaires qui expliquent que cette matière utilisée comme « fertilisant dans l’agriculture ».

Selon le média français, France 24 « À la suite d’allégations faisant état d’une avarie de la cargaison transportée et par précautions en vue de protéger les populations et les biens », le port annonce que le navire restera pour l’heure « en rade extérieure, en dehors des eaux ivoiriennes ».

Pour de nombreux ivoiriens le Zimrida pourait cacher un autre Porbo Koala, le cargo affrété par la société suisso-néerlandaise Trafigura, qui avait débarqué à Abidjan plus de 500 m3 de déchets hautement toxiques issus d’hydrocarbures.

Les autorités ivoiriennes qui ont du mal à rassurer la population, ont prévu une réunion ce lundi matin avec le propriétaire de la marchandise et le transporteur du dangereux produit pour disent-ils un examen approfondi.

Saint Leo @leadernewsci

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Côte d´ivoire, comment Alassane Ouattara va verrouiller 2025?

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Alassane Ouattara, Président de la république de Côte d´Ivoire

Après les élections régionales, municipales et sénatoriales, le president de la République monsieur ALassane Ouattara a tenu un Conseil des Ministre le Jeudi 28 Septembre 2023. 

Le gouvernement ivoirien fait face au scandale du stade de Ebimpé, à celui du racket et de l´extorsion de fonds orchestré par des unités de  son armée. Des scandales de trop qui ne laissent personne indifférent dans le pays . C´est dans ce contexte que  M. Alassane Ouattara annonce un remaniement à deux ans des prochaines élections présidentielles.

En effet, lors de cette réunion le Chef de l´État, Alassane Ouattara, a annoncé, un remaniement ministériel prévu dans les prochaines semaines, après la mise en place du Sénat. Bien avant, le Chef de l´Etat procedera à la nomination du nouveau président de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, du Grand Chancelier de l’Ordre National et celle du président de la Cour de Cassation.

Au déla de l´autosatisfeci ce remaniement semble indiquer  que le Chef de l´État affuterait ses armes pour les élections présidentielles de 2025.

Pour l´heure rien n´a filtré quant à la liste définitive et surtout au nombre de ministres, ce qui ouvre la porte à toute sorte de spéculation.

Saint Léo

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Stade d´Ebimpé: LeopoldVII Abrotchi demande le limogeage du Ministre

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Leopold VII Abrotchi, Président de Alternative Nouvelle Pour la Côte d´Ivoire

L´affaire du stade d´Ebimpé a fait couler beaucoup d´encre et de salive en Côte d´Ivoire, mais surtout de nombreux ivoiriens n´en revenait pas de la déclaration du porte-parole du gouvernement qu affirmait péremptoirement que personne ne sera sanctionnée pour une pluie exceptionnelle. Le Président du parti politique ivoirien Alternative Nouvelle pour la Côte d´Ivoire a dans une lettre ouverte adressée au président de la République monsieur Alassane Ouattara demandé le limogeage du Ministre des sports.

Ci-dessous l´integralité de sa missive à attention de au Chef de l´État, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara.

Objet : Demande de Limogeage du ministre des Sports de Côte d’Ivoire

Excellence, Monsieur le Président,

La construction du Stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé, officiellement inauguré le 3 octobre 2020, a coûté au contribuable ivoirien la somme colossale de 143 milliards. Sa réhabilitation, seulement 13 mois après, a englouti 20 milliards supplémentaires.

Excellence Monsieur le Président,

Le peuple de Côte d’Ivoire se retrouve, une fois de plus, face à une déception cuisante. En effet, le mardi 12 septembre 2023, lors du match amical Côte d’Ivoire – Mali, le stade fraîchement rénové a été le théâtre d’une véritable tragédie. La pluie s’est abattue, révélant les graves lacunes des travaux de réfection de la pelouse. Le système de drainage, manifestement inexistant, s’est avéré défaillant. Ce fut une honte, criée de tous côtés.

Malgré plusieurs mois de travaux et le premier test, une pluie d’une durée inférieure à 30 minutes, la cabine de presse et certaines zones du stade ont été inondées, devenant ainsi inutilisables. Au lieu de la pelouse hybride de qualité mondiale promise, pour laquelle 20 milliards avaient été investis, les Ivoiriens ont découvert une pelouse naturelle de piètre qualité.

Le Ministre des Sports, un expert autoproclamé dans son domaine, avait déclaré avec une assurance convaincante que : « Ce montant s’explique par notre décision de refaire intégralement la pelouse aux normes internationales, en utilisant de nouvelles techniques pour obtenir une pelouse hybride, à la fois synthétique et naturelle. Nous serons donc l’un des rares stades en Afrique à posséder une telle pelouse. De plus, d’autres travaux ont été programmés pour faire de ce stade l’un des meilleurs au monde. » Cependant, la réalité contraste vivement avec ces déclarations.

Excellence Monsieur le Président,

Nous souhaitons attirer votre attention sur la tendance à minimiser les efforts consentis par le contribuable ivoirien par le ministre des Sports. En effet, dans l’après-midi du jeudi 14 septembre 2023, après ses excuses publiques, votre ministre des Sports a annoncé devant la presse nationale et internationale que la remise en état de la pelouse n’a coûté que 2 000 000 000 FCFA, au lieu des 20 000 000 000 FCFA précédemment annoncés. Cette contradiction remet en question l’appel devant le Sénat pour une rallonge budgétaire de 20 milliards FCFA destinée à la rénovation complète. Qui assumera les coûts de cette nouvelle réhabilitation ? Où est passé le reste des 20 milliards supplémentaires obtenus ? À quoi cet argent a-t-il été réellement alloué, puisque votre Ministre soutient que 2 000 000 000 FCFA ont suffi pour cette tâche ? De plus, un bon d’exécution de 8 501 429 180 FCFA circule sur les réseaux sociaux, suscitant de nombreuses interrogations légitimes parmi les Ivoiriens. Le ministre des Sports a perdu la confiance du peuple.

Excellence Monsieur le Président,

Compte tenu de ce qui précède et des dépenses excessives engagées pour mettre en conformité le Stade d’Ebimpé, soit un total de 163 milliards, nous sollicitons respectueusement votre intervention afin de limoger purement et simplement votre ministre des Sports pour son inefficacité dans la gestion de la rénovation de la pelouse. Il n’a pas respecté les engagements pris devant la représentation nationale, et il donne l’impression d’agir avec légèreté dans cette affaire. Pour des travaux d’une telle médiocrité, coûtant seulement 2 milliards de FCFA, il est impératif qu’il soit relevé de ses fonctions. De plus, nous vous prions instamment de diligenter une enquête technique et financière sur tous les ouvrages sous sa responsabilité. En ces temps de difficultés économiques, où le pouvoir d’achat des Ivoiriens est sérieusement affecté par une inflation incontrôlée, il est crucial de restaurer la confiance du peuple. Dans tous les cas, nous prévoyons de remporter les élections en 2025 et de rétablir une gouvernance transparente dans la gestion des affaires publiques.

Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président, l’expression de notre plus haute considération.

Leopold VII Abrotchi, Président de Alternative Nouvelle Pour la Côte d´Ivoire

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