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Législative2021: Georges Ouegnin met EDS en ordre de bataille

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Professeur Georges Armand Ouegnin, Président de EDS

En Côte d´Ivoire, la campagne électorale pour les législatives du 06 mars 2021 démarre aujourd´hui 26 février, chaque état-major sonne la mobilisation de ses bases. A cet effet, Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) plateforme de l´opposition proche de l´ancien président Laurent Gbagbo, n´est pas resté en marge. Son président, le professeur Georges-Armand Ouegnin dans une adresse a mis les militants et sympathisants de la plateforme en ordre de bataille.

ci-dessous l´intégralité de sa déclaration

Ivoiriens, Ivoiriennes

Chers frères et sœurs

Vous êtes appelés le 6 mars 2021 à exercer votre droit citoyen en sortant massivement pour élire vos représentants à l’hémicycle.

Nous vous attendons en grand nombre dans les bureaux de vote parce que cette élection est historique.

Oui historique et même symbolique parce que pour la première fois depuis ce triste matin d’avril 2011, les partisans du président Laurent Gbagbo, réunis sous la bannière de la plateforme politique Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS)participeront à ces élections. Et cette participation de EDS aux élections législatives trouve son fondement dans l’acquittement historique du président Laurent Gbagbo par la Cour Pénale Internationale (CPI).

Certes, les conditions d’élections véritablement crédibles, libres, justes, transparentes et apaisées ne sont pas totalement réunies, notamment à travers entre autres l’absence troublante de EDS à la commission centrale et donc dans les commissions locales de la Commission Electorale Indépendante (CEI).

Mais pour notre part, fidèles à la Philosophie politique du « Asseyons-nous et discutons “de notre référent le président Laurent Gbagbo, nous avons toujours œuvré pour un dialogue inclusif. Tel nous apparaît dès lors le cadre de notre présence au dernier dialogue politique organisé par les tenants actuels du pouvoir pour exiger des élections transparentes et la libération des prisonniers politiques civils et militaires. Malgré tous nos efforts, vous constatez avec nous que le pouvoir refuse obstinément d’entendre raison en espérant secrètement que l’opposition responsable boycotte les élections à venir dans la perspective de s’octroyer sans coup férir tous les sièges du parlement et nous ramener à un échiquier politique où l’opposition responsable sera réduite à sa plus simple expression. C’est ce gros piège que nous avons déjoué en acceptant d’aller aux urnes en dépit des vicissitudes inhérentes aux tenants actuels du pouvoir.

Nous avions en son temps engagés en toute responsabilité un noble combat contre le viol de notre loi fondamentale, notre grande norme, notre Constitution en Août 2020.Toute chose qui a valu l’arrestation de bon nombre de nos militants (pour les plus chanceux) et la mort pour certains… Je voudrais à ce stade de mon propos pouvoir m’incliner respectueusement devant la mémoire de ces « Immortels de la Démocratie Ivoirienne « et dire solennellement que nous ne les oublierons pas parce que nous n’avons pas pour habitude de reléguer aux calendes grecques nos martyrs. En toute responsabilité, nous avons poussé plus loin la réflexion et nous avons compris que gagner les élections législatives étaient la seule manière honorable pour nous de rendre justice à ceux des nôtres qui sont tombés pour la Démocratie et la Liberté. En d’autres termes, ces élections législatives du 6 mars 2021 sont le prolongement du combat entamé en Août 2020 et elles sont d’autant plus cruciales qu’elles nous permettront de constituer un contre-pouvoir au RHDP en contestant l’hégémonie des pouvoirs exécutifs et judiciaires qui semblent s’être ligués contre le peuple de Côte d’Ivoire.

Ivoiriens, Ivoiriennes

Chers frères et sœurs,

L’heure est au rassemblement derrière deux grands hommes d’Etat, deux apôtres de la Paix, deux amoureux de la Côte d’ivoire et des Ivoiriens, à savoir les présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, qui à travers l’alliance de leur formation politique, entendent réconcilier véritablement les Ivoiriens.

Cette alliance PDCI-RDA/EDS est donc la vôtre et je vous exhorte à vous mobiliser dans la cohésion et la Paix à sortir massivement le 6 mars 2021 pour voter les candidats des listes PDCI-RDA/EDS ou les candidats PDCI-RDA ou EDS ou encore les candidats de l’opposition dans les localités où notre alliance est absente.

Et ce ne sera que justice pour nos défunts, pour nos blessés et pour nos prisonniers.

Nous voulons compter sur vous, sur votre engagement, sur votre responsabilité, sur votre sens du devoir pour faire sien le crédo du « Rien que la victoire sera belle » et permettre ainsi au président Laurent Gbagbo dont le retour sur sa terre natale est plus qu’imminent, de rentrer en toute quiétude afin de fêter dans l’allégresse en compagnie de son ainé le président Henri Konan Bédié, la victoire du peuple Ivoirien reconcilié avec lui-même.

Que Dieu qui est amour, justice et vérité bénisse la côte d’ivoire notre patrimoine commun !

Je vous remercie.

 

Fait à Abidjan le 25 février 2021

Pour EDS

Professeur Georges-Armand Ouegnin

 

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ZOA: Média panafricain ou paris-africain?

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ZOA: Média panafricain ou paris-africain?

La France ne se lasse jamais de vouloir parler au nom de l’Afrique. Après avoir perdu du terrain politique et diplomatique, et face au rejet croissant de ses médias traditionnels comme RFI et France 24, voici qu’elle revient avec un nouvel outil de communication : ZOA, un média qu’elle ose qualifier de « panafricain, par et pour les jeunes Africains ».

Cette initiative, loin d’être anodine, révèle trois réalités : l’illégitimité, la condescendance et les incohérences de la démarche française.

Une appropriation illégitime du panafricanisme

Le terme panafricain n’est pas une étiquette marketing. C’est un combat, une idéologie née dans la douleur des luttes contre l’esclavage, la colonisation et le néocolonialisme. Il a porté les voix de Nkrumah, Sankara, Lumumba, Kadhafi et de tant d’autres figures qui ont rêvé d’une Afrique unie et souveraine.

Que la France, ancienne puissance coloniale, ose aujourd’hui brandir ce mot pour vendre son projet ZOA est une provocation historique. Car n’est-ce pas cette même France qui, en 2011, a été l’un des acteurs majeurs de la chute et de l’assassinat de Mouammar Kadhafi, dont les ambitions panafricaines effrayaient l’Occident ?

Comment peut-elle, après avoir contribué à détruire l’un des projets d’unité africaine les plus concrets de notre époque, prétendre aujourd’hui défendre un média « panafricain » ?

La condescendance éternelle

ZOA illustre une fois de plus le réflexe paternaliste français : dicter à l’Afrique ce qu’elle doit penser, comment elle doit s’informer et à travers quels canaux elle doit s’exprimer.

Présenter ZOA comme un média « par les jeunes Africains » quand il est financé et piloté en arrière-plan par l’État français est une insulte à l’intelligence de cette jeunesse africaine qui réclame avant tout autonomie et souveraineté.

Cette démarche trahit une profonde condescendance : celle d’un pays qui se croit encore indispensable à l’Afrique, alors même que les peuples africains réclament haut et fort de parler pour eux-mêmes.

Une stratégie désespérée face à la perte de crédibilité

En réalité, ZOA n’est qu’un pansement sur une hémorragie. Face au discrédit total de France 24 et RFI, accusés d’être des relais de propagande française et bannis dans plusieurs pays africains, Paris tente une opération de camouflage.

Changer le nom, cibler les jeunes et jouer la carte du numérique n’effacera pas la vérité : il s’agit toujours d’un instrument d’influence, d’un prolongement de la diplomatie française.

ZOA ne cherche pas à renforcer le panafricanisme, mais à le vider de son sens, à en proposer une version édulcorée et inoffensive pour neutraliser le véritable mouvement panafricaniste qui gagne du terrain partout sur le continent.

Un sabotage maquillé en innovation

ZOA n’est pas un média panafricain. C’est une tentative de sabotage idéologique, une manœuvre désespérée pour détourner la jeunesse africaine de ses vraies luttes.

Le panafricanisme ne se décrète pas depuis Paris. Il ne se construit pas avec l’argent ni les intentions d’un État qui a toujours défendu ses intérêts au détriment de l’Afrique.

La jeunesse africaine n’a pas besoin de ZOA. Elle a besoin de ses propres voix, ses propres plateformes et sa propre narration, indépendante de toute tutelle coloniale ou néocoloniale.

En un mot, ZOA n’est pas la voix des Africains, c’est l écho d’une françafrique agonisante qui refuse de mourir.

Herve Christ

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Crise au Sahel : la responsabilité de la France se confirme

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La condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison dans l’affaire des financements libyens ne relève pas seulement d’un scandale politico-financier

La condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison dans l’affaire des financements libyens ne relève pas seulement d’un scandale politico-financier. Elle agit comme un miroir brutal de l’histoire récente : la guerre de 2011 en Libye, lancée sous l’impulsion de Paris, n’était pas seulement une croisade humanitaire contre Kadhafi. Elle portait aussi les relents d’une opération d’étouffement politique.

Quand Kadhafi menaçait de parler

À l’époque, Mouammar Kadhafi multipliait les signaux qu’il disposait de preuves compromettantes sur le financement de la campagne présidentielle de 2007. La perspective d’une révélation publique planait comme une épée de Damoclès sur l’Élysée. L’intervention militaire, sous couvert de protéger la population civile, a eu pour conséquence directe de réduire au silence un dirigeant devenu trop gênant.

Le chaos libyen, matrice de l’instabilité au Sahel

La disparition du régime a plongé la Libye dans un vide sécuritaire total. Armes en circulation libre, milices incontrôlées, réseaux criminels renforcés : ce chaos a rejailli sur tout le Sahel. Du Mali au Burkina Faso, les groupes armés ont prospéré, alimentés par les stocks libyens et par l’absence d’un État central fort à Tripoli. Résultat : une décennie plus tard, la région s’enfonce toujours dans une spirale de violences et de coups d’État militaires.

Un verdict qui éclaire le passé

En condamnant Sarkozy, la justice française met en lumière l’arrière-plan douteux d’une politique étrangère dont les conséquences continuent de ravager l’Afrique. Loin d’être un simple épisode judiciaire, ce verdict souligne la responsabilité historique de la France : celle d’avoir ouvert la boîte de Pandore libyenne pour des raisons où l’intérêt général se confondait avec des calculs personnels.



Le Sahel paie aujourd’hui le prix d’une intervention dont la sincérité humanitaire apparaît de plus en plus discutable. Et si la justice française juge l’homme Sarkozy, c’est bien la mémoire collective qui juge la stratégie française en Libye : un engrenage tragique dont l’Afrique ne s’est toujours pas remise.

Herve Christ

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Le Premier Ministre Sénégalais Ousmane Sonko, recadre Emmanuel Macron

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Monsieur Ousmane Sonko, actuel Premier Ministre Sénégalais

Lors de la Conférence des ambassadrices et ambassadeurs à l’Élysée le 6 janvier 2025, Emmanuel Macron a consacré une large partie de son intervention à l’Afrique. Il a abordé les relations historiques, les défis actuels et les orientations stratégiques de la France.

Dans son allocution affirmait entre outres que « qu’aucun pays africain ne serait aujourd’hui souverain, si la France ne s’était déployée » ou encore « Nous avons proposé aux chefs d’État africains de réorganiser notre présence », Il expliquait également “Comme on est très polis, on leur a laissé la primauté de l’annonce », indiquant que plusieurs de ces pays « ne voulaient pas enlever l’armée française ni la réorganiser ». A la suite de cette sortie jugée irrespectueuse et irresponsables par plusieurs analystes politiques, le Premier Ministre Sénégalais Ousmane Sonko a réagi pour à porter un démenti cinglant, recadrant de ce fait le président français.

Selon Monsieur Sonko  » Le Président Emanuel Macron a affirmé aujourd’hui que le départ annoncé des bases françaises aurait été négocié entre les pays africains qui l’ont décrété et la France. Il poursuit en estimant que c’est par simple commodité et par politesse que la France a consenti la primeur de l’annonce à ces pays africains.

Je tiens à dire que, dans le cas du Sénégal, cette affirmation est totalement erronée. Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu à ce jour et la décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté, en tant que pays libre, indépendant et souverain. Il déclare, enfin, « qu’aucun pays africain ne serait aujourd’hui souverain, si la France ne s’était déployée ». Constatons que la France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté.

Bien au contraire, elle a souvent contribué à déstabiliser certains pays africains comme la Libye avec des conséquences désastreuses notées sur la stabilité et la sécurité du Sahel.

C’est enfin le lieu de rappeler au Président Macron que si les soldats Africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s’étaient pas déployés lors la deuxième guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd’hui encore, Allemande. »

Saint Leo @Leadernewsci

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