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Adjoumani Kobenan: « Laurent Gbagbo ne devrait en aucun cas enfiler la casquette du héros national » Communiqué

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Kobenan Kouassi Adjoumani, Ministre d´État et Porte-parole du RHDP

Acquitté définitivement par la CPI, le retour en Côte d´Ivoire de l´ancien président de la république M. Laurent Gbagbo, annoncé pour le 17 juin prochain continue de faire couler beaucoup d´encre et de salive sur les bords de la lagune Ébrié. Un retour triomphal que le Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix, parti du Chef de l´État SEM Alassane Ouattara ne veut en aucun cas conceder.  Pour le RHDP, il s´agit ni plus ni moins d´une « moquerie au regard des victimes de la crise post-électorale ».

Leadernewsci vous propose l´intégralité du communiqué du RHDP signé par le Ministre d´État Kobenan Kouassi Adjoumani

Le retour de l’ex président Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire, si l’on en croit ses partisans, ne serait désormais plus qu’une question de jours. Ce dénouement ardemment désiré par ses partisans a été en réalité rendu possible grâce à la volonté clairement exprimée du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, qui a décidé de s’inscrire résolument sur la voie de la réconciliation nationale et de la consolidation de la paix depuis sa prise de fonction en 2011.

En effet, au lendemain de l’acquittement de Messieurs Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, le Président Alassane Ouattara avait publiquement déclaré que les deux ex-pensionnaires de la CPI étaient libres de rentrer en Côte d’Ivoire quand ils le souhaitaient. Mieux, le Chef de l’Etat allait instruire le Gouvernement du Premier Ministre Patrick Achi, à l’effet de prendre toutes les dispositions utiles, afin de garantir un retour apaisé, sécurisé et confortable à M. Laurent Gbagbo et à sa famille.

Depuis lors, le Gouvernement a agi en droite ligne des orientations de SEM Alassane Ouattara, Président de la République, pour faire sauter tous les verrous susceptibles d’obstruer le chemin du retour de l’ex-président sur sa terre natale. Car, il ne faut pas oublier que M. Laurent Gbagbo a fait l’objet d’une condamnation à 20 ans de prison, pour des faits avérés de détournement de fonds publics.

Ainsi, alors que l’on était fondé à attendre des partisans de M. Laurent Gbagbo des manifestations de gratitude et de reconnaissance, l’on note plutôt avec regret des actes de défiance, de provocation et de bravade contre le Président de la République et son Gouvernement.

En effet, au mépris de la douleur encore vive des victimes de la crise post-électorale qui continuent de réclamer à cor et à cri réparation et justice et malgré l’interpellation publique des gardiens de notre tradition réunis au sein de la Chambre des Rois et Chefs Traditionnels, le FPI-GOR veut organiser vaille que vaille un accueil triomphal à M. Gbagbo.

Et pour cette raison et cette raison seulement, certains partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo fraîchement rentrés d’exil par la seule et unique volonté de paix du Chef de l’Etat sont prêts à engager une nouvelle épreuve de force et entraîner le pays dans une nouvelle ère de tensions et de violences. La polémique fait rage, les partisans de Gbagbo font la sourde oreille, le FPI-GOR pousse ses militants à braver l’autorité de l’Etat clamant qu’il est inadmissible que M. Laurent Gbagbo rentre en catimini, parce que par le passé M. Laurent Gbagbo alors Président de la République aurait autorisé un accueil populaire à M. Alassane Ouattara et que de ce fait il serait normal que ce dernier lui renvoie l’ascenseur.

Par devoir de mémoire et de vérité, il convient de rappeler à ce propos qu’en novembre 2001, lorsqu’ils entraient en Côte d’Ivoire pour participer au Forum de la Réconciliation nationale, à l’invitation du Gouvernement FPI d’alors, le Président Alassane Ouattara tout comme le Président Henri Konan Bédié avaient eu droit à un accueil populaire de la part de leurs partisans. Mais le 26 janvier 2006, lorsque le Président Alassane Ouattara regagnait de nouveau son pays pour prendre sa place dans l’échiquier politique, les militants du RDR qui avaient voulu lui réserver un accueil à la dimension de l’espoir qu’ils plaçaient en leur champion avaient vécu l’enfer. Ils ont été proprement molestés et dispersés par une soldatesque aux ordres de M. Laurent Gbagbo, comme le rapporte le Journal Le Monde dans son édition en ligne du 26 janvier 2006. Il ne faut donc pas faire d’amalgames et retirer des tiroirs de l’histoire les fichiers qui nous arrangent et faire blackout sur ceux qui ne nous arrangent pas.

Au demeurant, il est bon de souligner que le Président Alassane Ouattara ne saurait avoir peur d’un adversaire politique qu’il a toujours vaincu dans les urnes, à toutes les élections. Il ne peut de surcroît avoir peur d’un homme pour qui il a pris toutes les dispositions pour rendre possible et garantir un voyage retour en Côte d’Ivoire. Que peut à la vérité changer l’accueil populaire d’un homme qui a lancé récemment ses cadres les plus influents dans une élection législative qu’il a lamentablement perdue ?

Pour mémoire, au cours de ces dernières élections, le RHDP, sans aucune forme d’alliance s’est adjugé la majorité au Parlement avec 155 députés contre 19 pour le FPI (sans alliance avec le PDCI). Ce ne sont donc pas les élucubrations grossières et mensongères du journaliste Norbert Navaro qui changeront ou influenceront la donne politique. Car, la popularité se mesure à travers les urnes et non dans les foules.

Pour tout dire, Si M. Gbagbo rentre en Côte d’Ivoire, c’est bien parce que le Président Alassane Ouattara l’a voulu. C’est bien parce que le Président Alassane Ouattara veut la réconciliation avec tous les fils et toutes les filles de Côte d’Ivoire sans distinction de partis politiques, de religion ou d’ethnie. C’est aussi pourquoi, il ne cesse d’ouvrir les portes des prisons et les frontières pour que tous ceux qui ont eu maille à partir avec la justice recouvrent la liberté.

Faut-il le rappeler, M. Gbagbo a été acquitté sur la base de cinq (5) chefs d’accusation sur lesquels la CPI a statué. Le fait qu’il ait été acquitté pour « insuffisance de preuves » ne veut pas dire qu’il n’a rien fait ou qu’il n’a aucune responsabilité dans la grave crise qui a causé la mort de 3 000 personnes. Acquitté par la CPI, la Côte d’Ivoire aurait bien pu ouvrir un nouveau procès sur la base d’autres chefs d’accusation. Mais le Président Alassane Ouattara souhaite définitivement tourner la page des belligérances et des tensions politiques inutiles.

Nous pensons pour notre part que nos frères du FPI-GOR, l’ex Président Laurent Gbagbo en tête, devraient comprendre cette exigence de la paix, car, comme le dit le sage, « la paix ce n’est pas un vain mot, mais un comportement ».

Plutôt que de vouloir rentrer en Côte d’Ivoire comme un héros national avec un trophée à la main, M. Laurent Gbagbo aurait pu comprendre que le contexte de la réconciliation nationale requiert une attitude d’humilité et de retenue. Il ne devrait en aucun cas enfiler la casquette du héros national, toute chose qui serait synonyme de provocation ou de moquerie au regard des victimes de la crise post-électorale.

Dans le cas d’espèce, la sagesse et la responsabilité devraient conduire M. Laurent Gbagbo et ses partisans à mettre de l’eau dans leur vin, car l’essentiel ici c’est son retour apaisé et sécurisé dans un esprit de recueillement et de pardon.

Pour sa part, le RHDP est déterminé à faire corps avec son président, à ramer toujours dans le sens de la paix et de la réconciliation nationale.

Nous invitons par conséquent nos militants à ne pas céder à la provocation, mais que l’on se garde de la goutte d’eau de trop qui pourrait faire déborder le vase.

La paix est un édifice commun que nous devons bâtir ensemble, pour le bonheur de nos populations et le meilleur de notre chère Côte d’Ivoire.

LE MINISTRE D’ETAT

KOBENAN KOUASSI ADJOUMANI

PORTE-PAROLE PRINCIPAL DU RHDP

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Internationale

Le Premier Ministre Sénégalais Ousmane Sonko, recadre Emmanuel Macron

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Monsieur Ousmane Sonko, actuel Premier Ministre Sénégalais

Lors de la Conférence des ambassadrices et ambassadeurs à l’Élysée le 6 janvier 2025, Emmanuel Macron a consacré une large partie de son intervention à l’Afrique. Il a abordé les relations historiques, les défis actuels et les orientations stratégiques de la France.

Dans son allocution affirmait entre outres que « qu’aucun pays africain ne serait aujourd’hui souverain, si la France ne s’était déployée » ou encore « Nous avons proposé aux chefs d’État africains de réorganiser notre présence », Il expliquait également “Comme on est très polis, on leur a laissé la primauté de l’annonce », indiquant que plusieurs de ces pays « ne voulaient pas enlever l’armée française ni la réorganiser ». A la suite de cette sortie jugée irrespectueuse et irresponsables par plusieurs analystes politiques, le Premier Ministre Sénégalais Ousmane Sonko a réagi pour à porter un démenti cinglant, recadrant de ce fait le président français.

Selon Monsieur Sonko  » Le Président Emanuel Macron a affirmé aujourd’hui que le départ annoncé des bases françaises aurait été négocié entre les pays africains qui l’ont décrété et la France. Il poursuit en estimant que c’est par simple commodité et par politesse que la France a consenti la primeur de l’annonce à ces pays africains.

Je tiens à dire que, dans le cas du Sénégal, cette affirmation est totalement erronée. Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu à ce jour et la décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté, en tant que pays libre, indépendant et souverain. Il déclare, enfin, « qu’aucun pays africain ne serait aujourd’hui souverain, si la France ne s’était déployée ». Constatons que la France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté.

Bien au contraire, elle a souvent contribué à déstabiliser certains pays africains comme la Libye avec des conséquences désastreuses notées sur la stabilité et la sécurité du Sahel.

C’est enfin le lieu de rappeler au Président Macron que si les soldats Africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s’étaient pas déployés lors la deuxième guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd’hui encore, Allemande. »

Saint Leo @Leadernewsci

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Nationale

Côte d´Ivoire: A qui appartiennent les 3.000 Tonnes de Nitrate d´ammonium?

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Le Zimrida, un bateau battant pavillon pour la Barbade, doit accoster ce lundi 06 janvier 2025 dans le port d’Abidjan dans la capitale économique de la Côte d´Ivoire. Chargé de 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium, une matière dangereuse qui a dévasté une partie du port de Beyrouth au Liban.

Le navire doit déchargé au port à Abidjan 3 000 tonnes du produit hautement explosif, selon un communiqué des autorités portuaires qui expliquent que cette matière utilisée comme « fertilisant dans l’agriculture ».

Selon le média français, France 24 « À la suite d’allégations faisant état d’une avarie de la cargaison transportée et par précautions en vue de protéger les populations et les biens », le port annonce que le navire restera pour l’heure « en rade extérieure, en dehors des eaux ivoiriennes ».

Pour de nombreux ivoiriens le Zimrida pourait cacher un autre Porbo Koala, le cargo affrété par la société suisso-néerlandaise Trafigura, qui avait débarqué à Abidjan plus de 500 m3 de déchets hautement toxiques issus d’hydrocarbures.

Les autorités ivoiriennes qui ont du mal à rassurer la population, ont prévu une réunion ce lundi matin avec le propriétaire de la marchandise et le transporteur du dangereux produit pour disent-ils un examen approfondi.

Saint Leo @leadernewsci

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Politique

Alassane Ouattara a-t-il réellement annoncé le depart de l´armée française?

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L´armée française ne quittera pas la Côte d´Ivoire de ci-tôt, en tout cas, il n´en n´est pas question pour l´heure. Cette réalité relayée à démi mot par le confrère français Lemonde a été une douche froide pour les nombreux ivoiriens qui ont mal interprété l´annonce du chef de l´Etat Son Excellence Alassane Ouattara.

En effet, dans son allocution traditionnelle de fin d´année, le président Alassane Ouattara a annoncé la rétrocession de la base militaire française du 43e BIMA (Bataillon d’Infanterie de Marine) située dans la commune abidjanaise de Port-Bouët. Il n´est donc pas question d´un retrait définitif des Forces Française en Côte d´Ivoire.

Notre confrère le monde confirme cette analyse en affirmant qu´ « En Côte d’Ivoire, la présence militaire française s’allège mais ne disparaît pas ». Cet allègement fait partie de la stratégie de présence militaire de la France, éviter toute présence ostentatoire en Afrique. Il s´agit de remodeler la disposition militaire. Pour l´heure, bien malin est celui qui saura dire jusqu´où ira l´ambiguïté stratégique française.

L´armée française est de plus en plus affaiblie sur le continent africain ou elle n´a pas bonne presse. Elle a été chassée dans trois de ses anciennes colonies que sont le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui forment l´AES (Alliance des Etats du Sahel).

Saint Leo @Leadernewsci

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