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Le franc CFA n’est pas une monnaie adaptée aux économies africaines

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Kako Nubukpo, économiste togolais, ancien ministre de la Prospective et de l’évaluation des politiques publiques du Togo.

Le franc CFA agit comme une taxe sur les exportations et une subvention pour les importations

Le franc CFA n’est pas une monnaie adaptée aux économies africaines pour quatre raisons, Par Kako Nubukpo

Kako Nubukpo est un économiste togolais, ancien ministre de la Prospective et de l’évaluation des politiques publiques du Togo. Il fait également partie des pourfendeurs du fcfa.

La première est qu’il n’a pas su engendrer une dynamique de commerce inter-régional. Près de 75 ans après sa création, les pays de la zone franc continuent d’échanger très peu entre eux, à hauteur de 15% en Afrique de l’Ouest et de l’ordre de 10% en Afrique Centrale, alors que dans la zone euro, le commerce intra-régional est supérieur à 60%. L’absence de commerce intra- zone franc réduit l’intérêt d’avoir une monnaie commune.

Le deuxième argument est que le franc CFA freine la compétitivité des produits africains. Dans la filière cotonnière africaine où j’ai beaucoup travaillé, les ventes de fibres de coton se font en dollars ; en cas de dépréciation du billet vert par rapport à l’euro, les marges bénéficiaires des sociétés cotonnières s’amenuisent. Le franc CFA agit comme une taxe sur les exportations et une subvention pour les importations. En outre, les pays qui ont l’impression d’avoir une monnaie forte comme ceux de la zone franc ont tendance à importer plutôt que de produire. La tendance s’observe particulièrement dans le secteur du riz, majoritairement importé d’Asie. Ce qui donne naissance à des balances commerciales souvent déficitaires.

Même si le franc CFA n’est pas le seul élément à prendre en compte, il est indéniable qu’il ne favorise pas la compétitivité à l’export des produits de la zone. Le troisième argument est celui du financement. Dans la zone franc CFA, les taux d’intérêt réels pour les crédits restent particulièrement élevés et atteignent même les 15% dans certains cas, réduisant les volumes de crédits accordés aux entreprises et aux ménages, souvent dans l’incapacité d’emprunter à ce taux. Face à la faiblesse du niveau de production de nos pays, l’ouverture des vannes du crédit alimente les importations, payables en devises. Or, toute pénurie de devises pourrait engendrer une dévaluation du franc CFA.

C’est pour éviter ce scénario que les banques centrales de la zone (BCEAO et BEAC) incitent les banques commerciales à restreindre les volumes de crédits accordés aux clientèles. Les banques de la zone, justifient évidemment leur refus par la non viabilité des projets, l’absence de garanties entre autres, mais le vrai argument reste la volonté de restriction, de rationnement du crédit, de peur qu’il n’alimente les sorties de devises. Dans ce cas, les autorités de la zone franc ont fait le choix de défendre le taux de change franc CFA-euro plutôt que de financer l’économie intérieure.

A mon avis, les banques centrales de la zone devraient plutôt avoir comme principal objectif de favoriser la croissance et la création d’emplois, à l’instar de la Banque d’Angleterre. Cette absence d’objectif de croissance de la part des banques centrales de la zone franc est mon quatrième argument en défaveur du franc CFA. Je déplore l’absence de la croissance économique dans les objectifs des banques centrales de la zone franc CFA. Aujourd’hui, elles ont pour seul objectif de contenir l’inflation et non de favoriser la croissance et la création de l’emploi.

La sous-région UEMOA, contrairement à la sous-région UMAC connait certes une forte croissance, mais elle n’est pas à mettre au crédit de la politique monétaire de la BCEAO, elle dépend essentiellement des cours des matières premières. Ces quatre arguments expliquent ma volonté de militer en faveur de la réforme du franc CFA et de la zone franc. Je réfute l’argument de stabilité des prix brandi par les défenseurs du franc CFA, parce que nous sommes dans une situation de déflation macroéconomique où la population est trop pauvre pour consommer.

Il est essentiel de ne pas confondre stabilité des prix et déflation. Les prix diminuent parce que les entreprises ne parviennent pas à vendre leurs produits et se retrouvent avec de très faibles marges, mettant un frein à leur capacité de générer des emplois, de stimuler la croissance, la consommation et de la création de valeurs pour l’économie. La stabilité des prix telle qu’elle est définie équivaut à un taux d’inflation de 2%. Actuellement, la zone franc à un taux d’inflation de 0,8%. Ce qui est une déflation, et non une stabilité des prix. Mais il est possible de changer la donne. Je préconise aujourd’hui de rendre le franc CFA plus flexible en changeant l’arrimage à parité fixe à l’euro qui est une monnaie forte. Il s’agit de le relier à un panier de devises, avec des monnaies variées qui reflètent la diversité du commerce que nos pays ont avec le reste du monde.

Les pays de la zone franc ont d’autres partenaires comme la Chine, le Japon, les Etats-Unis. Le poids de chaque devise dans le panier doit dépendre de l’intensité de notre commerce avec le pays émetteur de la devise concernée. Une telle flexibilité, quoique relative, pourrait offrir des marges additionnelles de financement à nos économies. Nos opérateurs doivent être en mesure d’accéder à des crédits à des taux d’intérêt faibles, pour investir, créer de la croissance et l’emploi ; c’est-à-dire une monnaie au service de la croissance.

Aujourd’hui, le franc CFA reste une monnaie au service des élites africaines, qui achètent des biens importés et envoient de l’argent en France et dans zone euro. C’est aussi le cas des multinationales qui font des bénéfices en Afrique, qu’ils rapatrient dans la zone euro.

Trois décisions à prendre

Pour changer la donne, nous devons dans l’immédiat prendre trois décisions. Il faut d’abord changer le nom de la monnaie franc CFA, qui signifie dans l’imaginaire populaire, le franc des Colonies françaises d’Afrique (CFA), en dépit des changements successifs de signification de l’acronyme «CFA». Nous disposons de plusieurs noms en Afrique renvoyant à notre propre histoire monétaire. Ensuite, il faut relier le franc CFA à un panier de devises et enfin déloger les réserves de change conservées au niveau du trésor français pour les transférer ailleurs.

J’ai proposé de les conserver au niveau de la banque centrale européenne ou à la banque des règlements internationaux à Bâle. Cette décision devrait couper court aux fantasmes autour de ces réserves de change. Aujourd’hui, de nombreux Africains sont convaincus que la France exploite les pays de la zone à travers ces réserves de change. Délocaliser celles-ci aidera à clore le débat. Cette décision devrait être prise d’autant plus que l’euro est émis par la Banque centrale européenne. Le plus important est que ces réserves soient disponibles pour régler les importations. Je propose une période de transition de cinq ans, pour la mise en place des deux dernières mesures, sachant que la décision de changement de nom pourrait être prise dans l’immédiat.

Ma vision est que le Fcfa reste une monnaie de l’extraversion qui entérine l’idée selon laquelle le développement de la zone franc pourrait se faire en dehors de l’Afrique, alors que l’enjeu pour moi, c’est le marché intérieur africain. Je reste convaincu que le tracteur de la croissance africaine demeure sa démographie et non les matières premières exportées et les devises déposées à Paris. Cette pratique s’apparente à une économie coloniale, basée sur les exportations de matières pour les usines occidentales. Nous devons créer ces usines en Afrique pour industrialiser le Continent, créer des emplois et financer cette émergence africaine. L’application et la réussite de ces mesures dépendront évidemment de la bonne gouvernance. Tout ce que l’on vient de dire ne peut réussir que dans le contexte d’une gestion sérieuse et rigoureuse.

Kako Nubukpo.

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Economie

Le Port Autonome d’Abidjan et MSC renforcent leur partenariat

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Une délégation du groupe MSC SA, conduite par son Président Directeur Général, M. Soren TOFT, en compagnie du Directeur Général du Port Autonome d’Abidjan (PAA), M. Hien Yacouba SIÉ.

En marge de sa participation à la 9ème édition du Africa CEO Forum qui s’est tenue à Abidjan les 5 et 6 juin 2023, une délégation du groupe MSC. SA, conduite par son Président Directeur Général, M. Soren TOFT, a été reçue en audience le mercredi 07 juin 2023 par le Directeur Général du Port Autonome d’Abidjan (PAA), M. Hien Yacouba SIÉ.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la consolidation du partenariat entre le PAA et MSC SA, la première compagnie maritime mondiale, au moment où ce groupe devient aussi le leader de la logistique sur le continent africain avec la récente acquisition de Bolloré Africa Logistics.

Le Directeur Général du PAA a, lors de cette rencontre, félicité le groupe pour le renforcement de sa présence au port d’Abidjan, et a réaffirmé la disposition de son institution à œuvrer dans une dynamique de développement : « Vous êtes un armateur global. Nos ports sont en développement, et ce développement ne peut se faire sans armateurs mondiaux comme vous, aussi bien en termes d’exploitation que d’investissements. », a-t-il mentionné.
Les échanges ont porté sur les investissements réalisés au port d’Abidjan sur la période 2012-2023 permettant la modernisation des infrastructures et équipements pour un regain de compétitivité. Il a également été question des projets visant à projeter durablement le port dans l’avenir. À ce propos, M. Hien SIÉ a évoqué deux principaux projets.
Le premier, à savoir le projet de barging, vise à terme à décongestionner les voies de desserte du port, à réduire la circulation des poids lourds sur les voies de circulation urbaines, et à diminuer les nuisances causées par leur fait. Le second projet, en l’occurrence celui de la construction du chemin de fer, vise, quant à lui, à améliorer la connectivité du port d’Abidjan et à renforcer les voies de desserte routière, en vue d’accroître les performances portuaires d’Abidjan.
Outre ces projets liés à l’exploitation et à la logistique portuaire, le premier responsable du PAA a fait mention de sa volonté de construire à terme un quai de plaisance au port d’Abidjan, et a sollicité pour ce faire l’expertise et l’expérience de MSC en la matière.
Satisfait des importants travaux de développement réalisés au port d’Abidjan au cours des dix dernières années, M. Soren TOFT, a confirmé l’intérêt de son groupe à investir en Côte d’Ivoire, et plus spécifiquement à accompagner les futurs projets portuaires évoqués.
Relevant les investissements réalisés par son groupe sur le continent africain, M. TOFT a indiqué que MSC sera bientôt actionnaire dans plus de 100 ports dans le monde. Pour ce faire, le groupe accroît au mieux ses équipements logistiques et cela se traduit par un investissement continu dans les flottes de remorquage. Les activités a-t-il poursuivi, s’étendent également à la construction de terminaux, et au développement de navires cargo qu’il espère voir dans le futur, être affrétés au port d’Abidjan. D’où l’affermissement souhaité des relations entre les deux entreprises, et sa détermination à instaurer un partenariat gagnant-gagnant sur le long terme.

Pour ce qui concerne le projet de construction d’un quai de plaisance, le groupe a indiqué vouloir mener à bien ce projet, et a indiqué suivre avec beaucoup d’attention l’évolution du tourisme de croisière au port d’Abidjan.

Source : PAA
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Business

Apple – Réalité virtuelle : Le Casque de Apple est prêt

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La réalité virtuelle renvoie typiquement à une technologie informatique qui simule la présence physique d’un utilisateur dans un environnement artificiellement généré par des logiciels. Elle crée un environnement avec lequel l’utilisateur peut interagir.

La réalité virtuelle reproduit donc artificiellement une expérience sensorielle, qui peut inclure la vue, le toucher, l’ouïe et l’odorat.

Les grandes entreprises de technologie et ou de multimédia, s´y sont mis à fond on y trouve Samsung, Sony, HTC et Valve Corporation, Meta et bien d´autres. Les nouveaux produits rivaliseront en qualité mais aussi en prix.

Tim Cook, le patron d’Apple, a présenté lundi 5 juin son propre casque de réalité virtuelle. Ce nouveau produit, baptisé « VisionPro », et le premier casque de réalité augmentée.
Selon la firme à la pomme, ce casque doit permettre d’entrer dans l’ère de l’ « ordinateur spatial ». Il sera mis en vente en 2024 et coûtera 3 499 dollars (soit 3 267 euros).
Source :Rfi

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Habitat: la Sicogi a-t-elle une fois encore escroqué?

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Visite du programme Azito, à.Yopougon, en septembre 2017 par.la Direction Générale de la SICOGI (ANHA)..

La Société Ivoirienne de Construction et de Gestion Immobilière (SICOGI), est accusée par un citoyen ivoirien dans une affaire d’achat de maison, pour laquelle celui-ci a déboursé le montant de l’acquisition, sans qu’il ne rentre en possession de son bien. Une situation qui dure depuis plusieurs années, sans suite favorable pour le concerné.

Depuis la France, M. Dia Johann Cedric, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a souscrit à l’achat d’un appartement de T2 pour le programme d’Azito à Yopougon, auprès de la Sicogi devenue l’Agence nationale de l’habitat (ANHA), pour un montant de 8.300.000 FCFA. Selon les documents en notre possession, la transaction s’est effectuée en 2015 et depuis lors, le bénéficiaire ne jouit pas encore de son bien, quoi qu’il ait été maintes et maintes fois assuré de satisfaction dans les brefs délais. Las d’attendre et d’être tourné en bourrique, il décide de rentrer en Côte d’Ivoire pour espérer obtenir gain de cause. Que neni, c’est le statu quo. M. Dia demande alors le remboursement de son argent. Il n’obtiendra pas non plus son investissement jusqu’à ce jour. Ne sachant plus à quel saint se vouer, il a décidé de rendre l’affaire publique afin d’interpeller les autorités. Nombreux sont les Ivoiriens de la diaspora qui ont voulu répondre à l’appel du président de la République qui déclarait ceci en 2015 au « Forum de la diaspora » :

Je vous demande de vous remettre au travail et avant toute chose je vous demande de rentrer massivement au pays…Je vous le demande parce que vous avez acquis ici de l’expérience et nous avons besoin de votre expérience. Revenez au pays et vous verrez un pays en pleine expansion où il y aura du travail pour tous.. .Je voudrais que vous sachiez qu’avant la fin de mon mandat (de cinq ans), la Côte d’Ivoire retrouvera sa place…Ma deuxième ambition c’est qu’à l’orée de 2020, la Côte d’Ivoire sera un pays émergent.

Ayant épousé l’esprit et la lettre de cet appel, certains citoyens ivoiriens, qui demeurent jusque-là dans le silence, ont engagé des investissements en Côte d’Ivoire, mais ont bien souvent été désillusionnés par les responsables de certaines sociétés d’Etat qui leur en ont fait voir de toutes les couleurs. Les autorités doivent vivement réagir face à cet énième scandale.

 

Frank Leroi

 

 

 

 

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