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Elections 2020: Sept millions de jeunes électeurs exclus de la liste électorale

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Par Leadernewci, le 23 Novembre 2019

Lundi après-midi, la Conseillère Exécutive du Prof. Mamadou Koulibaly, Nathalie Yamb (LIDER), a pris part à une rencontre avec la mission d’évaluation de l’Onu conduite par Simon-Pierre Nanitelamio, directeur-adjoint de la division de l’assistance électorale au département des affaires politiques et de la consolidation de la paix, faisant suite à une requête du gouvernement ivoirien qui réclame l’assistance de l’Onu pour l’organisation du scrutin présidentiel de 2020.

Lors des échanges, trois informations majeures ont été communiquées que le public est en droit de savoir: d’une part, il apparaît que le gouvernement envisage d’ouvrir l’enrôlement électoral en mars 2020, sans pour autant avoir précisé la durée de l’opération à ses interlocuteurs onusiens. Cela est déjà un scandale en soi, car cela signifierait que le gouvernement s’apprête sereinement à violer le code électoral et le droit des citoyens, en ne procédant à aucune mise à jour de la liste en 2019, comme l’article 6 du code électoral le prescrit pourtant.

La deuxième information, et non des moindres, concerne l’émission des nouvelles cartes d’identité. Le chef de la mission onusienne a ainsi évoqué le fait que l’Oneci (office national de l’état civil et de l’identification, qui a remplacé l’Oni, dissous par décret en conseil des ministres le 22 mai 2019) prévoit de commencer la distribution des nouvelles cartes d’identité aux 6 millions et demi de personnes qui possèdent déjà des cartes d’identité, laissant sur le côté les 7 millions de nouveaux majeurs qui ne disposent d’aucune pièce d’identification.

«Cela est inacceptable et dénote de la volonté du gouvernement de continuer d’exclure les jeunes de la liste électorale», s’est offusquée Nathalie Yamb. «L’Oneci doit commencer à distribuer les pièces d’identité à ceux qui n’en n’ont pas. C’est cela la priorité. Pour les autres, il suffit que le gouvernement proroge leur validité jusqu’à fin 2020 ou même 2021», a-t-elle poursuivi, approuvée par ses interlocuteurs.

Par ailleurs, c’est avec c’est avec stupéfaction qu’a été accueillie l’annonce selon laquelle les nouvelles cartes d’identité, dont la production a été confiée à la très douteuse entreprise belge Semlex, ne correspondront pas au format Cedeao, contrairement à ce qu’avait laissé entendre les tenants du pouvoir.

 

En effet, les textes de l’organisation sous-régionale prévoient que la carte d’identité biométrique Cedeao fasse également office de carte d’électeur pour les citoyens inscrits sur les listes électorales, ce qui ne sera pas le cas de la carte émise par Semlex/Oneci, dont le timbre coûtera pourtant 5.000 fcfa, en dehors de tous les autres frais induits. La mention du lieu de vote n’apparaîtra donc pas au dos de la cni, comme cela est déjà implémenté au Sénégal, dont les ressortissants peuvent utiliser leur carte d’identité comme carte d’électeur.

 

Les discussions ont également porté sur le reste de l’environnement politique, juridique et sécuritaire des élections. Nathalie Yamb n’a pas été tendre avec l’organisation des nations unies, martelant que le fait que M. Ouattara fasse appel à elle est totalement en déphasage avec le discours officiel du gouvernement qui répète à l’envi que la Côte d’Ivoire est la 5e puissance mondiale en termes de croissance, que l’indice sécuritaire y est similaire à celui de la Suisse et que tout est «bouclé-géré» pour les élections à venir. «Nous pensons que la requête d’assistance émise par M. Ouattara est juste un prétexte pour permettre à ses complices de la communauté internationale de venir valider le braquage électoral qu’il prépare», a-t-elle assené calmement.

Pour nous, la plus grande urgence est la réforme du code électoral et l’ouverture de l’enrôlement. «Nous considérons la commission électorale mise en place unilatéralement par Ouattara comme nulle et de nul effet. Quelle que soit la décision du recours devant la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, la Côte d’Ivoire a une Constitution, et ce texte prescrit l’indépendance de la commission en charge des élections. L’assujettissement actuel de la commission est consacré par le code électoral. C’est donc par là qu’il faut commencer, en éliminant tous les liens de subordination à l’exécutif et en y inscrivant les modalités d’autonomie financière, logistique, organique et opérationnelle. C’est seulement lorsque cela aura été fait que l’on pourra mettre en place une commission électorale.» affirme le parti LIDER par la voix de la conseillère exécutif de Mamadou koulibaly.

 

A ce sujet, la Conseillère Exécutive a réitéré la position inchangée de LIDER, que le parti avait déjà communiqué par courrier au Conseil de sécurité de l’Onu en 2012 : «Pour nous, tous les partis politiques doivent sortir de la commission électorale. Nous sommes les joueurs et ne pouvons pas être en même temps les arbitres. A défaut de cela, chaque candidat à l’élection présidentielle doit avoir son représentant à la commission. Ou alors, chaque parti politique doit y être représenté. Il n’y a aucune raison que M. Ouattara-candidat y désigne son représentant qui occupe le siège et que M. Ouattara-président du rhdp y désigne son représentant qui occupe le siège de 1er vice-président, et que M. Koulibaly, qui a été investi comme candidat par LIDER depuis 2018, n’y ait aucun représentant. Ce n’est ni juste, ni équitable, ni transparent et ça ne passera pas.»

 

Elle a poursuivi en disant : «Aucun Ivoirien ne veut plus perdre la vie pour des élections, mais le peuple de Côte d’Ivoire ne laissera pas ce pouvoir et ses alliés étrangers braquer leur choix, comme cela a été le cas par le passé. Dites à votre Conseil de sécurité que si M. Ouattara s’entête, nous allons droit vers une crise pré-électorale, qui sera beaucoup plus ravageuse que 2011».

 

Pour conclure, Nathalie Yamb s’est faite la porte-voix des appréhensions des populations concernant l’environnement sécuritaire des élections. «Vous-même, aux Nations Unies, avez produit des rapports dévoilant que 300 tonnes d’armes de guerre sont stockées illégalement par ce gouvernement en Côte d’Ivoire. Nous avons tous vu M. Ouattara, que les textes consacrent comme chef des armées, se coucher à plat ventre devant quelques mutins et courir endetter les générations futures pour leur offrir un butin de 100 milliards de fcfa, sans pour autant leur retirer leurs armes. Alors, je vous pose la question : Comment est -ce que l’Onu voit le contexte sécuritaire de l’élection présidentielle à venir ? Comment pouvons-nous rassurer les électeurs et leur certifier qu’ils ne finiront pas étouffés dans des conteneurs, mitraillés, estropiés ou découpés à la machette pour avoir voulu choisir librement celui qui les conduira à la prospérité ?»

Source:  Lider-ci.org

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Nationale

Retour de Gbagbo: discours de sourds au sommet

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Les Présidents Alassane Dramane Ouattara et Laurent Gbagbo. Photo d'illustration.

Depuis sa libération définitive par la Cour Pénale Internationale, la question du retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire ne cesse d’être au centre de nombreuses polémiques.

Le 27 mai 2021, le journal Africa Intelligence publiait un article dans lequel il revélait ce qui serait les conditions fixées par Alassane Ouattara relativement à ce retour. En autres conditions, le média révélait que Alassane Ouattara s’oppose catégoriquement à un accueil populaire de l’ex-président ivoirien. Il serait plutôt d’accord pour un retour en catimini de ce dernier. « Seule une poignée de proches pourrait l’accueillir au pavillon présidentiel de l’aéroport international d’Abidjan » revèle Africa Intélligence.

Catimini ou liesse populaire? Faites vos jeux

Le même jour, Koné Katinan, président du comité d’organisation se fendait d’un communiqué dans lequel il rejetait en bloc ces affirmations, en ces termes: « …Ces informations font état de ce que « les partisans » du Président Gbagbo et « le premier cercle » du président Alassane Ouattara auraient « validé » un prétendu accord selon lequel le Président Laurent Gbagbo devrait rentrer en Cote d’Ivoire « en catimini » avant la fin du moi de juin 2021. Le Comité d’Organisation pour l’accueil du Président Laurent Gbagbo tient à rassurer l’opinion nationale et internationale qu’il n’en est absolument rien. Le Comité d’Organisation informe que les autorités gouvernementales et les personnalités en charge de cette question continuent de discuter des conditions du retour, sans qu’il ait été évoqué, à aucun moment, le format de l’accueil du président Gbagbo… »

Lire aussi Côte d’Ivoire: Ouattara fixe les conditions du retour de Gbagbo

Le lendemain de cette sortie de Koné Katinan, Adama Bictogo, vice-président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire, et proche parmi les proches d’Alassane Ouattara, rappelait publiquement « qu’en 2003, lorsque le Président Alassane devait revenir en Côte d’Ivoire, il n’y a pas eu d’accueil populaire ».

Fétichisme des dates et mise en garde

Comme pour attester que les querelles sur la forme du retour de Laurent Gbagbo ne cachaient en réalité que des discordances profondes entre les parties en face dans cette affaire, la question de la date de ce retour cristallise encore les désaccords. Le 31 mai 2021, Assoa Adou, secrétaire Général du FPI-GOR (Front Populaire Ivoirien tendance Gbagbo Ou rien) annonce que la date officielle du retour de Gbagbo est fixée au 17 juin 2021.

Lire aussi Côte d’Ivoire: Ouattara invite KKB à se ressaisir

Pour le gouvernement ivoirien cette annonce ne rentre pas dans le cadre de ce qui a été convenu. « …Ce que nous avions convenu, c’est que la date devait être choisie de façon consensuelle. Donc, pour nous, il n’y a pas de date. (…)Je ne sais pas comment il arriverait à cette date du 17 juin si aucune disposition n’est prise pour son accueil » affirme son porte-parole Amadou Coulibaly, interrogé par la radio Rfi sur cette question. Mais pendant ce temps, un autre membre du gouvernement, Kouakou Konan Bertin (KKB), ministre de la réconciliation nationale « prenait acte » de cette date de retour, après une rencontre avec une délégation du FPI. Initiative décriée au palais présidentiel, qui estime que  »KKB prend trop d’initiatives personnelles sans nous consulter ».

Tous s’accordent néanmoins que Laurent Gbagbo rentrera en Côte d’Ivoire. Quand et comment? Le temps nous le dira.

Hervé Christ

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Politique

Affaire retour en catimini de Laurent Gbagbo: « Le gouvernement ivoirien joue avec le feu »

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Laurent Gbagbo Ex-Président de la République

Depuis la volonté manifestée des militants du Front Populaire Ivoirien et celle des nombreux sympathisants de l’Ex-président de la république ivoirienne, d’accueillir joyeusement pour ne pas dire triomphalement leur leader et ou référent, son excellence monsieur Laurent Gbagbo, quelques personnes au RHDP parti du Chef de l’Etat SEM Alassane Dramane Ouattara, sont en transe.

De ce fait, ces personnes essaient par tous les moyens de rallier les militants passifs de leur parti à leur belliqueuse volonté d’obliger 48% de l’électorat de 2010 (selon les statistiques du RHDP) à courber la tête devant leur dictat, d´un retour en catimini, selon eux preuve d´humilité et de repentance.

Cette « affaire de catimini » commence à être révoltante pour beaucoup de personne qui légitimement se pose des questions, à savoir: pourquoi certains ivoiriens doivent-ils en toute occasion brandir des menaces et user de violence envers les autres ? En quoi le retour au pays du président et leader charismatique du FPI, concerne le RHDP ? S’il y a des personnes qui doivent faire profil bas n´est-ce pas ceux du RHDP ?

En effet, c’est le RHDP qui a fait transférer Laurent Gbagbo à La Haye; c’est le RDHP qui a fourni les plus de 5000 preuves; c’est le RHDP qui a fourni les cas, prenant soin de façon segregationnelle de présenter uniquement ses victimes à lui; c’est le RHDP qui a fourni les témoins, même ceux à décharge et enfin c’est le RHDP qui a fourni les avocats français payés avec l’argent du contribuable ivoirien, pour demander le maintien de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé en exil quand bien même ces citoyens ivoiriens avaient été acquittés.

Pendant dix ans le RHDP a fait la foire au deuil de ses victimes, marche par-ci, hommage par-là, cependant M. Adama Bictogo n´en est pas satisfait. Malgré tous les efforts du RHDP, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont définitivement acquittés et l’Etat de Côte d’Ivoire est obligé de prendre toutes les mesures idoines surtout sécuritaires pour assurer leur retour chez eux. C’est un devoir pour tous les Etats membres signataires du traité de Rome sur la CPI.

Aujourd’hui encore, on observe que c’est le RHDP qui continue de rendre triomphale le retour de Laurent Gbagbo. IL est malséant, de voir des militants d’un parti politique se prendre pour l’Etat Républicain. Malheureusement c’est la conséquence du parti-État, le « saint » mode de gouvernance du RHDP que nous n’avons cessé de dénoncer.

Pas besoin de compliquer les choses qui sont simples. L’accueil populaire de Gbagbo ne va pas faire tomber le ciel sur la Côte d’Ivoire. Pourquoi donc le RHDP veut donner un nouveau trophée au FPI, en se forçant à pousser une frange de la population ivoirienne à bout ?

Gbagbo a déjà triomphé que le RHDP le veuille ou non. Au surplus la Cour Pénale Internationale ne s´est pas adressée au RHDP en ce qui concerne le retour sécurisé de Gbagbo Laurent et de Charles Blé Goudé. La Cour a appelé au rôle régalien de l´État de Côte d´Ivoire.

Leopold VII Abrotchi

 

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Internationale

CEDEAO – Mali: la première victoire du nouveau Chef d’Etat Malien

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Assimi Goïta, Chef d'Etat du Mali

Réunis expressément hier, dimanche 30 mai 2021 à Accra (Ghana), en sommet extraordinaire sur le Mali, les Chefs d’Etat de la CEDEAO ont pris position sur la question malienne.

En effet,  Après de longs débats sur la situation au Mali, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont prix les décisions suivantes:

a. Réaffirmer l’importance et la nécessité de respecter le processus démocratique d’accession au pouvoir, conformément au Protocole de la CEDEAO de 2001 sur la démocratie et la bonne gouvernance. Ils condamnent en particulier toutes les actions qui ont conduit à l’instabilité persistante au Mali, et ses conséquences dans la région ;

b. Décider de suspendre le Mali des institutions de la CEDEAO conformément aux dispositions de la CEDEAO ;

c. Appel à la nomination immédiate d’un nouveau Premier ministre civil ;

d. Un nouveau gouvernement inclusif devrait être formé pour poursuivre le programme de transition ;

e. Réaffirmer la nécessité de respecter la période de transition de 18 mois décidée à Accra. Dans ce contexte, la date du 27 février 2022 déjà annoncée pour l’élection présidentielle doit être absolument maintenue. Un mécanisme de suivi sera mis en place à cet effet;

F. Réitérons les décisions antérieures selon lesquelles le chef de la transition, le vice-président et le premier ministre de la transition ne devraient, en aucun cas, être candidats à la prochaine élection présidentielle ;

g. Réaffirmer le soutien de la CEDEAO pour accompagner le processus de transition au Mali.

h. Exhorter tous les partenaires internationaux (Union africaine, Nations Unies et Union européenne) à continuer d’accompagner le Mali vers la réussite de la mise en œuvre de la transition ;

i. Félicitez et encouragez le Médiateur à persévérer dans ses efforts de médiation et à rester saisi de la situation au Mali à travers le Comité Local de Suivi.

Comme vous l’auriez sûrement constaté, aucune sanction économique n’a été prise contre le Mali. Et l’injonction de nomination d’un premier ministre n’est que l’enterinement de la proposition de Assimi Goïta au mouvement de la société civile M5, pour occuper ce poste.

En sus, la CEDEAO, qui se dit prête à accompagner la transition au Mali, a même invité la communauté internationale à la suivre dans cette veine, déboutant ainsi au passage Emmanuel Macron, qui n’a cessé de menacer le Mali avant le début du sommet.

Les conclusions du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernements autorisent de fait le nouvel homme fort du Mali à conduire la transition. C’est donc une première victoire pour Assimi Goïta, arrivé au pouvoir après deux coups d’Etat.

Hervé Christ

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