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Côte d’Ivoire/ La preuve du bidouillage des chiffres pour caher la réalité aux ivoiriens

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https://classroomclipart.com/clipart-view/Clipart/Government_Clipart/budget-deficit-clipart-2_jpg.htm

Par LIDER News/ 07 Octobre 2019

Dans un article mis en ligne le 4 octobre 2019, et retweeté par Mamadou Koulibaly, l’agence Ecofin nous annonçait que «selon les données du ministère ivoirien de l’économie, la Côte d’Ivoire a enregistré un déficit budgétaire s’élevant à 364 milliards FCFA (606 millions $) au premier semestre 2019. Ce montant est en dessous des prévisions qui indiquaient un niveau de 427 milliards (714 millions $) au cours de cette période, soit un effort de contraction du déficit budgétaire de 63,2 milliards FCFA (105 millions $). Le financement de ce déficit, ainsi que d’autres opérations non précisées dans le document, a été effectuée via un recours aux marchés monétaires et financiers pour un montant de 988,4 milliards FCFA (1,6 milliard $), contre un niveau prévisionnel de 950,5 milliards FCFA (1,5 milliard $).»

Ces chiffres et cette formulation n’ont pas manqué d’interroger le candidat de LIDER à la présidentielle de 2020, qui les a qualifiés de «curieux», suivi en cela par de nombreux internautes. «Je ne comprends pas. Donc ils ont pris crédit de 988 milliards pour boucher un trou de 364 milliards? Comment c’est possible ça? Vraiment je ne comprends plus rien, les maths sont devenues mystiques», a ainsi twitté l’un d’entre eux, @lefrereblack.

Ils ont raison de s’interroger, car la dette publique est le stock de financement nécessaire pour financer le déficit budgétaire. Si le déficit est de 364 milliards fcfa, l’endettement pour le financer ne peut pas être 988 milliards fcfa. Si non un des deux montants est faux. Si, en revanche, l’endettement obtenu est de 988 milliards fcfa, il sert à financer le déficit budgétaire, qui ne peut donc être inférieur à la dette. Dans ce cas, aussi l’un des chiffres est faux.

Le ministre de la construction et gendre d’Alassane Dramane Ouattara, Bruno Nabagne Koné, qui a par le passé prouvé à maintes reprises qu’il était loin d’être un as en économie, a jugé utile d’affirmer que «la dette ne sert pas qu’à la couverture du déficit. Elle est également contractée pour couvrir des besoins budgétaires courants non couverts (par exemple) par les ressources fiscales et douanières. Il s’agit ici de ressources d’emprunts, auxquelles tous les pays ont recours…»

Évidemment, cette réponse absconse n’a pas manqué de faire tiquer la twitto @MyriamYele, qui a réagi en demandant à Bruno Koné de bien vouloir définir lesdits «besoins budgétaires courants non couverts…»

Sans surprise, le ministre et ex porte-parole du gouvernement a préféré prendre la tangente en prétextant qu’il lui était «difficile en 280 caractères de faire un cours, même sur une question aussi basique» et en suggérant à Myriam «de lire quelques livres d’économie, de macroéconomie ou de comptabilité budgétaire, ou même + simplement, de parcourir le budget» pour avoir la réponse à sa question.

S’il avait été taggé, le Professeur Koulibaly, brillant économiste et que l’on sait fin pédagogue, aurait sans doute pu expliquer très simplement à Bruno Koné que ce sont justement les besoins budgétaires courants non couverts par les ressources fiscales et douanières sur une période donnée que l’on appelle déficit budgétaire pour ce qui concerne l’Etat, et déficit public pour ce qui concerne la situation du secteur public (les administrations publiques centrales, l’administration territoriale et les administrations de sécurité sociale). Il lui aurait également appris que l’État ne recourt à l’emprunt que pour couvrir son déficit, c’est-à-dire quand les recettes de l’État (avant emprunt) sont inférieures à ses dépenses (avant remboursement de dettes), et donc que son solde budgétaire est négatif.

Tout porte à croire que le gouvernement Ouattara manipule les chiffres et induit en erreur l’opinion, comme s’il y avait camouflage de déficit budgétaire dans de pseudo «autres opérations non précisées».

En effet, la question n’est pas de dire que le déficit est maitrisé, car les réalisations sont inférieures aux prévisions. Il s’agit d’expliquer pourquoi, pour financer un déficit de 364 milliards fcfa, le gouvernement Ouattara a été obligé de s’endetter à hauteur de 988 milliards fcfa, et comment expliquer qu’il ne considère pas ce dernier chiffre comme le montant réel du déficit budgétaire, auquel cas le déficit prévu aurait été dépassé de 988-427 = 561 milliards, soit un dépassement de plus de 131%.

Soit les chiffres du gouvernement Ouattara sont trafiqués pour cacher la réalité du déficit budgétaire au premier semestre 2019, soit les chiffres de l’article sont incorrects. À moins que nous ne soyons tous incapables de comprendre des choses simples.

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Une Délégation du Groupe Lithium du Mali au Port Autonome d’Abidjan

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Une Délégation du Groupe Lithium du Mali en compagnie du DG du Port Autonome d’Abidjan

Le Groupe Lithium du Mali SA (LM SA), en charge de l’exploitation du projet minier de Goulamina, dans la région de Bougouni au Mali, à travers son entité Goulamina Logistique, a dépêché une délégation au Port Autonome d’Abidjan.

La Délégation a été reçue en audience le mardi 7 janvier 2025, par le Directeur Général, M. Hien Yacouba SIÉ.
Conduite par Mme Myriam Ouassenan, Directrice Générale du Terminal Vraquier Abidjan, la délégation est venue réitérer à l’Autorité portuaire sa volonté d’utiliser les ports ivoiriens, et particulièrement le port d’Abidjan, comme port stratégique pour exporter ses minerais.

M. Berté Ibrahima, Gérant de Goulamina Logistique, a saisi l’opportunité de ce cadre d’échanges pour présenter les ambitions du groupe minier et solliciter l’accompagnement de l’Autorité portuaire dans le cadre de leurs opérations d’exportation qui débuteront incessamment via le terminal vraquier du port d’Abidjan.

M. Hien SIÉ qui, a salué cette démarche, a exprimé toute sa satisfaction face à l’intérêt du groupe minier pour le port d’Abidjan. Il a aussi tenu à rassurer la délégation sur la capacité du Port d’Abidjan à traiter ce trafic dans les meilleures conditions avec des infrastructures modernes et sûres afin d’accompagner développement des économies du Mali et de la Côte d’Ivoire.

Source: https://www.portabidjan.ci/fr/actualites/une-delegation-du-groupe-lithium-du-mali-au-port-autonome-dabidjan

Saint Leo @Leadernewsci

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Le Port Autonome d’Abidjan et MSC renforcent leur partenariat

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Une délégation du groupe MSC SA, conduite par son Président Directeur Général, M. Soren TOFT, en compagnie du Directeur Général du Port Autonome d’Abidjan (PAA), M. Hien Yacouba SIÉ.

En marge de sa participation à la 9ème édition du Africa CEO Forum qui s’est tenue à Abidjan les 5 et 6 juin 2023, une délégation du groupe MSC. SA, conduite par son Président Directeur Général, M. Soren TOFT, a été reçue en audience le mercredi 07 juin 2023 par le Directeur Général du Port Autonome d’Abidjan (PAA), M. Hien Yacouba SIÉ.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la consolidation du partenariat entre le PAA et MSC SA, la première compagnie maritime mondiale, au moment où ce groupe devient aussi le leader de la logistique sur le continent africain avec la récente acquisition de Bolloré Africa Logistics.

Le Directeur Général du PAA a, lors de cette rencontre, félicité le groupe pour le renforcement de sa présence au port d’Abidjan, et a réaffirmé la disposition de son institution à œuvrer dans une dynamique de développement : « Vous êtes un armateur global. Nos ports sont en développement, et ce développement ne peut se faire sans armateurs mondiaux comme vous, aussi bien en termes d’exploitation que d’investissements. », a-t-il mentionné.
Les échanges ont porté sur les investissements réalisés au port d’Abidjan sur la période 2012-2023 permettant la modernisation des infrastructures et équipements pour un regain de compétitivité. Il a également été question des projets visant à projeter durablement le port dans l’avenir. À ce propos, M. Hien SIÉ a évoqué deux principaux projets.
Le premier, à savoir le projet de barging, vise à terme à décongestionner les voies de desserte du port, à réduire la circulation des poids lourds sur les voies de circulation urbaines, et à diminuer les nuisances causées par leur fait. Le second projet, en l’occurrence celui de la construction du chemin de fer, vise, quant à lui, à améliorer la connectivité du port d’Abidjan et à renforcer les voies de desserte routière, en vue d’accroître les performances portuaires d’Abidjan.
Outre ces projets liés à l’exploitation et à la logistique portuaire, le premier responsable du PAA a fait mention de sa volonté de construire à terme un quai de plaisance au port d’Abidjan, et a sollicité pour ce faire l’expertise et l’expérience de MSC en la matière.
Satisfait des importants travaux de développement réalisés au port d’Abidjan au cours des dix dernières années, M. Soren TOFT, a confirmé l’intérêt de son groupe à investir en Côte d’Ivoire, et plus spécifiquement à accompagner les futurs projets portuaires évoqués.
Relevant les investissements réalisés par son groupe sur le continent africain, M. TOFT a indiqué que MSC sera bientôt actionnaire dans plus de 100 ports dans le monde. Pour ce faire, le groupe accroît au mieux ses équipements logistiques et cela se traduit par un investissement continu dans les flottes de remorquage. Les activités a-t-il poursuivi, s’étendent également à la construction de terminaux, et au développement de navires cargo qu’il espère voir dans le futur, être affrétés au port d’Abidjan. D’où l’affermissement souhaité des relations entre les deux entreprises, et sa détermination à instaurer un partenariat gagnant-gagnant sur le long terme.

Pour ce qui concerne le projet de construction d’un quai de plaisance, le groupe a indiqué vouloir mener à bien ce projet, et a indiqué suivre avec beaucoup d’attention l’évolution du tourisme de croisière au port d’Abidjan.

Source : PAA
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Business

Apple – Réalité virtuelle : Le Casque de Apple est prêt

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La réalité virtuelle renvoie typiquement à une technologie informatique qui simule la présence physique d’un utilisateur dans un environnement artificiellement généré par des logiciels. Elle crée un environnement avec lequel l’utilisateur peut interagir.

La réalité virtuelle reproduit donc artificiellement une expérience sensorielle, qui peut inclure la vue, le toucher, l’ouïe et l’odorat.

Les grandes entreprises de technologie et ou de multimédia, s´y sont mis à fond on y trouve Samsung, Sony, HTC et Valve Corporation, Meta et bien d´autres. Les nouveaux produits rivaliseront en qualité mais aussi en prix.

Tim Cook, le patron d’Apple, a présenté lundi 5 juin son propre casque de réalité virtuelle. Ce nouveau produit, baptisé « VisionPro », et le premier casque de réalité augmentée.
Selon la firme à la pomme, ce casque doit permettre d’entrer dans l’ère de l’ « ordinateur spatial ». Il sera mis en vente en 2024 et coûtera 3 499 dollars (soit 3 267 euros).
Source :Rfi

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