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La Chronique de Ben Bagnon : Terrorisme en Afrique de l’Ouest et le Procès Ouest-Africain à la France-afrique (1)

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Ben Bagnon, chercheur en droit public et science politique

Ces dernières années, notre région ouest-africaine est secouée par un vent terroriste qui laisse nos populations dans la désolation, nos économies dans l’incertitude et nos systèmes institutionnels dans une instabilité sans précédent. Quelle pourrait être l’origine de cette menace ?  Et pourquoi les populations africaines font-elles un procès au système France-africain ?

Avant d’aller plus loin dans mon article, je m’évertuerai à trouver une définition à la notion du terrorisme. Le terrorisme est polysémique et polymorphe. En effet, les juristes notamment les pénalistes admettent une double définition. Dans un premier temps, ils le définissent comme étant « des agissements criminels » destinés à semer l’épouvante dans la population civile, par leur caractère meurtrier systématiquement aveugle (exemple :attentat à la bombe dans les lieux publics) , plus précisément agissements qui incriminés en eux-mêmes et en toutes circonstances , comme atteinte  aux personnes et aux biens revêtent la qualification spécifique d’actes de terrorisme dans le cas où ils sont en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur , qualification aggravante de superposition fondée sur le lien de l’acte avec une véritable entreprise de déstabilisation dont l’objectif est la subversion de l’ordre public et le ressort , la propagation de la peur , exemple meurtre , enlèvement, séquestration, détournement d’aéronef , vols , extorsions , destructions, fabrications d’engins meurtriers , production ou vente de substances explosives , etc. dans tous les cas où ils se rattachent à une telle entreprise .

En second lieu, ils le définissent comme étant la participation à un groupement fermé en vue de la préparation d’actes de terrorisme ou financement d’une entreprise.  La différence entre ces deux définitions réside dans le fait que la première se réfère à l’objet de l’infraction terroriste (ce qui a été fait) qui se dissimule dans les actes commis par les agissants alors que la seconde se réfère à la finalité, c’est-à-dire le résultat (ce pour quoi cela a été fait) qui se traduit à travers les types d’actions instituées (l’accomplissement des actes de terrorisme ou le financement des actes terroristes).

Quant au législateur Ouest-africain, il s’est inspiré largement du législateur français qui a fourni une liste d’infractions tirées du droit commun et il les a qualifiées avec une coloration terroriste lorsqu’elles sont commises dans certaines conditions (actes de tortures, et de barbarie, enlèvement, séquestration…).  Il faut que cette infraction soit commise avec un mobile spécial dans un but spécial « en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur », cette liste d’infractions édictées par nos législateurs que je qualifie de liste non exhaustive du fait de la multiplicité d’actes qualifiés de terrorisme rend opaque la notion du terrorisme au regard de la législation. Ceci dit que le terrorisme ne renvoie à rien de précis et de tangible qui puisse permettre de le caractériser et le définir avec objectivité, néanmoins pour le besoin de la rédaction de cet article, une définition semble largement retenir notre attention. En effet, selon Bouthoul, le terrorisme se définit comme « un acte ponctuel de violence armée qui fait irruption en temps de paix ».  Mais peut-on établir une histoire du terrorisme étant donné la définition floue qui est en fait ?

Ben Bagnon, Chercheur en Droit Public et Science Politique

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Internationale

Le Premier Ministre Sénégalais Ousmane Sonko, recadre Emmanuel Macron

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Monsieur Ousmane Sonko, actuel Premier Ministre Sénégalais

Lors de la Conférence des ambassadrices et ambassadeurs à l’Élysée le 6 janvier 2025, Emmanuel Macron a consacré une large partie de son intervention à l’Afrique. Il a abordé les relations historiques, les défis actuels et les orientations stratégiques de la France.

Dans son allocution affirmait entre outres que « qu’aucun pays africain ne serait aujourd’hui souverain, si la France ne s’était déployée » ou encore « Nous avons proposé aux chefs d’État africains de réorganiser notre présence », Il expliquait également “Comme on est très polis, on leur a laissé la primauté de l’annonce », indiquant que plusieurs de ces pays « ne voulaient pas enlever l’armée française ni la réorganiser ». A la suite de cette sortie jugée irrespectueuse et irresponsables par plusieurs analystes politiques, le Premier Ministre Sénégalais Ousmane Sonko a réagi pour à porter un démenti cinglant, recadrant de ce fait le président français.

Selon Monsieur Sonko  » Le Président Emanuel Macron a affirmé aujourd’hui que le départ annoncé des bases françaises aurait été négocié entre les pays africains qui l’ont décrété et la France. Il poursuit en estimant que c’est par simple commodité et par politesse que la France a consenti la primeur de l’annonce à ces pays africains.

Je tiens à dire que, dans le cas du Sénégal, cette affirmation est totalement erronée. Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu à ce jour et la décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté, en tant que pays libre, indépendant et souverain. Il déclare, enfin, « qu’aucun pays africain ne serait aujourd’hui souverain, si la France ne s’était déployée ». Constatons que la France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté.

Bien au contraire, elle a souvent contribué à déstabiliser certains pays africains comme la Libye avec des conséquences désastreuses notées sur la stabilité et la sécurité du Sahel.

C’est enfin le lieu de rappeler au Président Macron que si les soldats Africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s’étaient pas déployés lors la deuxième guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd’hui encore, Allemande. »

Saint Leo @Leadernewsci

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Nationale

Côte d´Ivoire: A qui appartiennent les 3.000 Tonnes de Nitrate d´ammonium?

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Le Zimrida, un bateau battant pavillon pour la Barbade, doit accoster ce lundi 06 janvier 2025 dans le port d’Abidjan dans la capitale économique de la Côte d´Ivoire. Chargé de 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium, une matière dangereuse qui a dévasté une partie du port de Beyrouth au Liban.

Le navire doit déchargé au port à Abidjan 3 000 tonnes du produit hautement explosif, selon un communiqué des autorités portuaires qui expliquent que cette matière utilisée comme « fertilisant dans l’agriculture ».

Selon le média français, France 24 « À la suite d’allégations faisant état d’une avarie de la cargaison transportée et par précautions en vue de protéger les populations et les biens », le port annonce que le navire restera pour l’heure « en rade extérieure, en dehors des eaux ivoiriennes ».

Pour de nombreux ivoiriens le Zimrida pourait cacher un autre Porbo Koala, le cargo affrété par la société suisso-néerlandaise Trafigura, qui avait débarqué à Abidjan plus de 500 m3 de déchets hautement toxiques issus d’hydrocarbures.

Les autorités ivoiriennes qui ont du mal à rassurer la population, ont prévu une réunion ce lundi matin avec le propriétaire de la marchandise et le transporteur du dangereux produit pour disent-ils un examen approfondi.

Saint Leo @leadernewsci

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Politique

Alassane Ouattara a-t-il réellement annoncé le depart de l´armée française?

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L´armée française ne quittera pas la Côte d´Ivoire de ci-tôt, en tout cas, il n´en n´est pas question pour l´heure. Cette réalité relayée à démi mot par le confrère français Lemonde a été une douche froide pour les nombreux ivoiriens qui ont mal interprété l´annonce du chef de l´Etat Son Excellence Alassane Ouattara.

En effet, dans son allocution traditionnelle de fin d´année, le président Alassane Ouattara a annoncé la rétrocession de la base militaire française du 43e BIMA (Bataillon d’Infanterie de Marine) située dans la commune abidjanaise de Port-Bouët. Il n´est donc pas question d´un retrait définitif des Forces Française en Côte d´Ivoire.

Notre confrère le monde confirme cette analyse en affirmant qu´ « En Côte d’Ivoire, la présence militaire française s’allège mais ne disparaît pas ». Cet allègement fait partie de la stratégie de présence militaire de la France, éviter toute présence ostentatoire en Afrique. Il s´agit de remodeler la disposition militaire. Pour l´heure, bien malin est celui qui saura dire jusqu´où ira l´ambiguïté stratégique française.

L´armée française est de plus en plus affaiblie sur le continent africain ou elle n´a pas bonne presse. Elle a été chassée dans trois de ses anciennes colonies que sont le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui forment l´AES (Alliance des Etats du Sahel).

Saint Leo @Leadernewsci

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