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La Chronique de Ben Bagnon : Terrorisme en Afrique de l’Ouest et le Procès Ouest-Africain à la France-afrique (2)

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Ben Bagnon, chercheur en droit public et science politique

Rien n’est moins sûr en tout cas, depuis la nuit des temps, des actes de rébellion contre un pouvoir, des massacres au nom d’un peuple ou d’idées ont été perpétrés ici et là.

A ce sujet Gerard Chaliand et Arnaud Blin affirment que « L’histoire du terrorisme aurait commencé depuis l’antiquité avec les Zélotes et se serait poursuivie au moyen âge avec les sectes des assassins. Elle évoluera ensuite en 1789 avec ce qu’ils appellent la terreur révolutionnaire française, puis l’émergence des mouvements d’Amérique latine et se serait poursuivie avec l’émergence du terrorisme transnational moderne ». Cependant, au-delà historiquement, c’est avec le théâtre Afghan que le terrorisme moderne va véritablement s’installer dans le monde.

En 1979, au déclenchement de la guerre afghane, des dizaines de milliers de musulmans issus du monde entier y affluèrent afin de déclencher le djihad contre les infidèles communistes, parmi lesquels figurait une organisation de soutien à ces djihadistes, qui allaient devenir Al Qaida étant paradoxalement un collaborateur des renseignements Pakistanais (ISI) de la CIA et du MI-6 britannique. Ainsi, la phase de grande opération sécrète de l’histoire de la CIA fut lancée en réponse à l’invasion de l’Afghanistan par les soviétiques.

Sous les vifs encouragements de la CIA et des services secrets Pakistanais qui voulaient transformer le jihad Afghan en une grande guerre menée par tous les musulmans contre l’URSS, quelques 3500 intégristes musulmans en provenance de 40 pays islamiques se joignirent à la lutte en Afghanistan entre 1982 et 1992. D’autres dizaines de milliers vinrent étudier dans le Madrasah Pakistanais. Avec le temps, plus de 100.000 intégristes musulmans furent directement influencés par le jihad Afghan. En 1990, avec la défaite des soviétiques, des vétérans du djihad Afghan rejoignirent la Grande Bretagne où se trouvaient déjà des communautés Pakistanaises, indiennes et arabes notamment égyptiennes.

On n’oubliera pas que trois années plus tôt, soit en 1987 naissait AL QAIDA. On assistera alors au recyclage du terrorisme-djihadiste et Londres devint ainsi une terre d’exil pour des djihadistes provenant de plusieurs théâtres avec la complicité des services de sécurité britanniques, ainsi naquit le « Londonistan ».

Le 7 août 1998 signe l’entrée en scène d’Oussama Ben Laden avec des attentats contre les ambassades américaines à Dar Es Salam en Tanzanie et Nairobi au Kenya. Puis le 11 Septembre 2001, les attentats contre la world Trade center et pentagone vont apparaitre comme une rupture définitive d’un certain pacte. Les autorités américaines premières alliées tacites des djihadistes accusant le même Ben Laden d’être le principal responsable vont déclencher la guerre totale contre le terrorisme tout en instrumentalisant le concept de sécurité préventive.

Le 7 juillet 2005, Londres, deuxième allié des djihadistes va à son tour essuyer une attaque terroriste de grande ampleur dont la responsabilité fut imputée à quatre citoyens britanniques d’origine Pakistanaise qui vivaient au Royaume-Uni, sonnant ainsi le début d’une série d’actes de terroristes islamiques sur le sol britannique.

Avec la pression exercée désormais sur eux, les mouvements terroristes vont s’éparpiller en Europe principalement en Allemagne, parmi les jeunes désœuvrés, avec pour principaux meneurs Denis Mamadou Cuspert alias Dogg, Abou Talha Al-Almani et Ibrahim Abou Nagie, imam et enseignant salafiste palestinien.

Ben Bagnon, chercheur en droit public et science politique

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Internationale

Le Premier Ministre Sénégalais Ousmane Sonko, recadre Emmanuel Macron

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Monsieur Ousmane Sonko, actuel Premier Ministre Sénégalais

Lors de la Conférence des ambassadrices et ambassadeurs à l’Élysée le 6 janvier 2025, Emmanuel Macron a consacré une large partie de son intervention à l’Afrique. Il a abordé les relations historiques, les défis actuels et les orientations stratégiques de la France.

Dans son allocution affirmait entre outres que « qu’aucun pays africain ne serait aujourd’hui souverain, si la France ne s’était déployée » ou encore « Nous avons proposé aux chefs d’État africains de réorganiser notre présence », Il expliquait également “Comme on est très polis, on leur a laissé la primauté de l’annonce », indiquant que plusieurs de ces pays « ne voulaient pas enlever l’armée française ni la réorganiser ». A la suite de cette sortie jugée irrespectueuse et irresponsables par plusieurs analystes politiques, le Premier Ministre Sénégalais Ousmane Sonko a réagi pour à porter un démenti cinglant, recadrant de ce fait le président français.

Selon Monsieur Sonko  » Le Président Emanuel Macron a affirmé aujourd’hui que le départ annoncé des bases françaises aurait été négocié entre les pays africains qui l’ont décrété et la France. Il poursuit en estimant que c’est par simple commodité et par politesse que la France a consenti la primeur de l’annonce à ces pays africains.

Je tiens à dire que, dans le cas du Sénégal, cette affirmation est totalement erronée. Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu à ce jour et la décision prise par le Sénégal découle de sa seule volonté, en tant que pays libre, indépendant et souverain. Il déclare, enfin, « qu’aucun pays africain ne serait aujourd’hui souverain, si la France ne s’était déployée ». Constatons que la France n’a ni la capacité ni la légitimité pour assurer à l’Afrique sa sécurité et sa souveraineté.

Bien au contraire, elle a souvent contribué à déstabiliser certains pays africains comme la Libye avec des conséquences désastreuses notées sur la stabilité et la sécurité du Sahel.

C’est enfin le lieu de rappeler au Président Macron que si les soldats Africains, quelquefois mobilisés de force, maltraités et finalement trahis, ne s’étaient pas déployés lors la deuxième guerre mondiale pour défendre la France, celle-ci serait, peut être aujourd’hui encore, Allemande. »

Saint Leo @Leadernewsci

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Nationale

Côte d´Ivoire: A qui appartiennent les 3.000 Tonnes de Nitrate d´ammonium?

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Le Zimrida, un bateau battant pavillon pour la Barbade, doit accoster ce lundi 06 janvier 2025 dans le port d’Abidjan dans la capitale économique de la Côte d´Ivoire. Chargé de 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium, une matière dangereuse qui a dévasté une partie du port de Beyrouth au Liban.

Le navire doit déchargé au port à Abidjan 3 000 tonnes du produit hautement explosif, selon un communiqué des autorités portuaires qui expliquent que cette matière utilisée comme « fertilisant dans l’agriculture ».

Selon le média français, France 24 « À la suite d’allégations faisant état d’une avarie de la cargaison transportée et par précautions en vue de protéger les populations et les biens », le port annonce que le navire restera pour l’heure « en rade extérieure, en dehors des eaux ivoiriennes ».

Pour de nombreux ivoiriens le Zimrida pourait cacher un autre Porbo Koala, le cargo affrété par la société suisso-néerlandaise Trafigura, qui avait débarqué à Abidjan plus de 500 m3 de déchets hautement toxiques issus d’hydrocarbures.

Les autorités ivoiriennes qui ont du mal à rassurer la population, ont prévu une réunion ce lundi matin avec le propriétaire de la marchandise et le transporteur du dangereux produit pour disent-ils un examen approfondi.

Saint Leo @leadernewsci

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Politique

Alassane Ouattara a-t-il réellement annoncé le depart de l´armée française?

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L´armée française ne quittera pas la Côte d´Ivoire de ci-tôt, en tout cas, il n´en n´est pas question pour l´heure. Cette réalité relayée à démi mot par le confrère français Lemonde a été une douche froide pour les nombreux ivoiriens qui ont mal interprété l´annonce du chef de l´Etat Son Excellence Alassane Ouattara.

En effet, dans son allocution traditionnelle de fin d´année, le président Alassane Ouattara a annoncé la rétrocession de la base militaire française du 43e BIMA (Bataillon d’Infanterie de Marine) située dans la commune abidjanaise de Port-Bouët. Il n´est donc pas question d´un retrait définitif des Forces Française en Côte d´Ivoire.

Notre confrère le monde confirme cette analyse en affirmant qu´ « En Côte d’Ivoire, la présence militaire française s’allège mais ne disparaît pas ». Cet allègement fait partie de la stratégie de présence militaire de la France, éviter toute présence ostentatoire en Afrique. Il s´agit de remodeler la disposition militaire. Pour l´heure, bien malin est celui qui saura dire jusqu´où ira l´ambiguïté stratégique française.

L´armée française est de plus en plus affaiblie sur le continent africain ou elle n´a pas bonne presse. Elle a été chassée dans trois de ses anciennes colonies que sont le Mali, le Burkina Faso et le Niger qui forment l´AES (Alliance des Etats du Sahel).

Saint Leo @Leadernewsci

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